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cul-de-lampe

cul-de-lampe [ kyd(ə)lɑ̃p ] n. m.
• 1657; autre sens 1448; de cul et lampe
Archit. Ornement dont la forme rappelle le dessous d'une lampe d'église. Cul-de-lampe servant de console, d'encorbellement. Des culs-de-lampe.
Typogr. Vignette gravée à la fin d'un chapitre et dont la forme triangulaire rappelle le fond des lampes d'églises. Cul-de-lampe historié.

cul-de-lampe, culs-de-lampe nom masculin Élément s'évasant à la manière d'un chapiteau, établi en saillie sur un mur pour porter une charge. Clef de voûte pendante. Socle mural en forme de pendentif, destiné à supporter un objet, une statuette, une pendule. Vignette décorative placée à la fin d'un chapitre et dont le contour s'inscrit généralement dans un triangle ayant la pointe en bas.

⇒CUL-DE-LAMPE, subst. masc.
A.— ARCHIT. Support en encorbellement, en forme de pyramide renversée (rappelant le dessous d'une lampe d'église), destiné à porter une base de colonne, une statue, une chaire, etc. Cul-de-lampe sculpté; clef pendante en cul-de-lampe. Le mélange des formes carrées renaissance des culs-de-lampe avec les formes ogivales choque (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 408). À l'angle de cette maison (...) l'architecte avait ménagé un cul-de-lampe (BALZAC, Cath. de Médicis, Martyr calv., 1841, p. 55) :
Il n'y aurait pas d'autre ornement si la façade n'était coupée par un épais cordon de pierre qui part verticalement d'un cul-de-lampe, à hauteur d'homme, de chaque côté de la porte...;
T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 193.
B.— TYPOGR. Ornement de forme généralement triangulaire, utilisé pour garnir le bas d'une page à la fin d'un chapitre ou d'un livre. Cul-de-lampe historié. Un (...) artiste (...) a enrichi la Bible d'entre-colonnes, de culs-de-lampe et de fleurons d'une délicatesse exquise (ZOLA, Mes haines, 1866, p. 76). La scène du jeu de main chaude a servi également de motif pour l'ornementation des livres et notamment pour les culs-de-lampe (D'ALLEMAGNE, Récr. et passe-temps, 1904, p. 239).
Arrangement des lignes d'un titre, dont la longueur ,,va en diminuant d'un cadratin à chaque extrémité de la ligne`` (MOMORO, Impr., 1794, p. 136).
P. métaph. et péj. Bidault flanqué du démocrate-chrétien Tixier-Vignancour et d'André Morice, c'est le cul-de-lampe à la fin d'un sombre chapitre, et qui le résume sinistrement (MAURIAC, Nouv. Bloc-notes, 1961, p. 188). Cela pourrait faire l'objet d'une conclusion qui souhaite prendre une autre figure que celle d'un simple cul-de-lampe fleuri de rhétorique (ANTOINE, PASSERON, Réforme Univ., 1966, p. 129).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1878, s.v. cul (cf. ce mot pour le plur.). Ds Ac. 1932 en tant que vedette autonome. Écrit sans trait d'union ds Ac. de 1694-1762 et SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 73. Étymol. et Hist. 1. 1448 arch. (Archiv. Arts sciences et lettres, I, 44 ds IGLF); 2. 1460 « partie inférieure d'une lampe » (Inv. de N. D. de Lens, p. 19 ds GAY); 3. 1690 impr. (FUR.). Composé de cul « partie inférieure de quelque chose », de et lampe (sens 1 et 3 p. anal. de forme). Fréq. abs. littér. :15. Bbg. Archit. 1972, p. 93.

Encyclopédie Universelle. 2012.