crémier, ière [ kremje, jɛr ] n.
• 1762; de crème
♦ Commerçant(e) qui vend des produits laitiers et des œufs. ⇒ B. O. F., fromager, 1. laitier; vx beurrier.
● crémier, crémière nom Commerçant qui tient une crémerie.
crémier, ère
n. Personne qui tient une crémerie.
⇒CRÉMIER, IÈRE, subst.
A.— Subst. masc. ou fém., COMM. Personne qui tient une crémerie, un commerce de produits laitiers. Elle racontait que les crémières de Paris fabriquaient des œufs avec de la colle et du safran (ZOLA, Nana, 1880, p. 1253). Commander un fromage chez le crémier (PROUST, Prisonn., 1922, p. 139) :
• ... des filles en peignoir et en pantoufles (...) traversaient la rue pour chercher le lait de leur déjeuner chez la crémière...
A. DAUDET, Les Rois en exil, 1879, p. 38.
Rem. Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop., LITTRÉ attestent le mot composé crémier-glacier, subst. masc. Personne qui tient à la fois une crémerie et une glacerie.
B.— Subst. fém., TECHNOL. Récipient qui sert à conserver la crème jusqu'au moment du battage. Les crémières sont munies, à la base, d'un petit trou (...) qui sert à soutirer avant la mise de la crème en baratte, le petit-lait et la matière caséeuse (POURIAU, Laiterie, 1895, p. 197).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. PASSY 1914 transcrit [] ouvert; cf. aussi LAND. 1834 qui écrit crêmier (cf. crème et crémer). Ds Ac. 1762-1835 uniquement en tant que subst. fém.; ds Ac. 1878 et 1932 en tant que subst. masc. ou fém. Étymol. et Hist. 1583 adj. « qui aime la crème » cresmiere (L'Enfer de la mère Cardine, Anc. Poés. fr., 3, 319), attest. isolée; 1762 crémière « femme qui vend de la crème » (Ac.). Dér. de crème; suff. -ier, -ière. Fréq. abs. littér. :45.
crémier, ière [kʀemje, jɛʀ] n.
ÉTYM. 1762; de crème.
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1 Commerçant, commerçante qui vend des produits laitiers (lait, crème, beurre, fromage), des œufs. ⇒ Beurrier (vx), laitier. || Va acheter des yaourts chez le crémier.
➪ tableau Noms de métiers.
2 Techn. Récipient servant à conserver la crème.
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DÉR. Crémerie.
Encyclopédie Universelle. 2012.