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courbatu

courbatu, ue [ kurbaty ] adj.
• 1452; d'un cheval, quor batu mil. XIIIe; de court et battu « battu à bras raccourcis »
Littér. Qui ressent une lassitude extrême dans tout le corps. courbaturé, moulu. « Je me couchais, le soir, heureux, courbatu, mort de saine lassitude » (Duhamel). On écrirait mieux courbattu, ue.

courbatu, courbatue adjectif (de court et battu) Littéraire. Qui ressent une lassitude douloureuse dans son corps ; courbaturé. ● courbatu, courbatue (difficultés) adjectif (de court et battu) Orthographe Attention, avec un seul t (ne pas se laisser influencer par battre). Emploi Courbaturé et courbatu signifient l'un et l'autre « qui souffre de courbatures ». Registre Courbaturé est d'usage courant alors que courbatu est littéraire et légèrement vieilli. Remarque Courbaturé a été créé au xixe s. Courbatu (d'un verbe courbattre, aujourd'hui disparu) existe depuis le Moyen âge.

courbatu, ue
adj.
d1./d Syn. courbaturé.
d2./d Litt. Harassé.

⇒COURBATU, UE, adj.
Atteint de courbature.
A.— [En parlant d'un cheval ou, p. ext., d'un animé] Vous vous redressez, courbatu, déjà fatigué, ... (M. BUTOR, Modif., 1957, p. 129).
P. méton. [En parlant du corps ou d'une partie du corps] Des jambes courbatues et des bras sans vigueur (F. FABRE, Chevrier, 1867, p. 244) :
Tu [Guillaumet] étais encombré de ce corps courbatu, que tu tournais et retournais, sans parvenir à le loger dans le sommeil.
SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes, 1939, p. 163.
B.— Au fig. Quand il reprit conscience son esprit était à l'image de son corps et comme lui courbatu (VIALAR, La Chasse aux hommes, Le Bien-aller, 1952, p. 67).
Rem. On rencontre ds la docum. plusieurs emplois de courbat(t)u comme part. passé d'un verbe courbattre — non attesté ds la docum. — qui, d'apr. LITTRÉ n'est usité que ,,dans les campagnes des environs de Paris``. La fièvre vous a-t-elle courbatu? (MARAN, Batouala, 1921, p. 170).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1350 [ms.] courbatu (Le dit du Hardi cheval ds Romania, t. 41, p. 56, 94); 2. 1452 corbatu « qui ressent une lassitude douloureuse » (A. GRÉBAN, Le mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 29156). Prob. composé de court pris adverbialement et de battu part. passé du verbe battre avec le sens de « battu à bras raccourcis, bien battu ». Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. ORR (J.). Pompon et pompette. R. Ling. rom. 1965, t. 29, pp. 4-5. — RIGAUD (A.). Voyage autour de périple. Vie Lang. 1965, pp. 173-175.

courbatu, ue [kuʀbaty] adj.
ÉTYM. Mil. XIIIe (1254-55) in Arveiller, 80 notes de lexique; comp. de court, et battu, proprement « battu à bras raccourci ».
Atteint de courbature.
1 Techn. (hippol.). État d'un cheval dont la respiration et les mouvements sont gênés. Harassé.
2 Littér. (la langue cour. dit : courbaturé). Qui ressent une lassitude extrême dans tout le corps. Courbaturé, fatigué, moulu (fam.). || Il est revenu tout courbatu de sa première séance de culture physique.
1 Je me couchais, le soir, heureux, courbatu, mort de saine lassitude.
G. Duhamel, Biographie de mes fantômes, III, p. 53.
2 À demi somnolente, courbatue, souffrant dès qu'elle remuait, elle entendait vaguement dans le couloir le va-et-vient des visiteurs qui longeaient le mur, derrière sa tête.
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 211.
Figuré :
3 Son âme courbatue d'orgueil, se reposait enfin dans l'humilité chrétienne (…)
Flaubert, Mme Bovary, II, XIV, p. 137.
CONTR. Dispos.
DÉR. Courbature.

Encyclopédie Universelle. 2012.