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cornue

cornue [ kɔrny ] n. f.
• 1575; de cornu
1Chim. Récipient à col étroit, long et courbé, qui sert à distiller. Le col, la panse d'une cornue.
2Techn. Four à distiller.

cornue nom féminin (de cornu) Récipient à col étroit, long et courbé servant à la distillation. ● cornue (homonymes) nom féminin (de cornu) cornu adjectifcornu, cornue adjectif (latin cornutus) Qui a, qui porte des cornes : Bête cornue.cornu, cornue (homonymes) adjectif (latin cornutus) cornue nom féminin

cornue
n. f. CHIM Vase à col allongé et recourbé servant à la distillation.

⇒CORNUE, subst. fém.
A.— CHIM. Récipient formé d'une partie arrondie et d'un col étroit, long et courbé, se terminant en pointe, dont on se sert pour la distillation.
SYNT. Cornue de fonte, de grès, de platine, de terre, de verre; cornue métallique; le bec, le col, la panse d'une cornue; opération pratiquée en cornue; réactions chimiques observées, obtenues en cornue; distiller en cornue; bouillir, calciner, chauffer (une substance, un corps) dans une cornue. PARAD. Alambic, ballon, serpentin.
P. métaph. :
Il [Swann] était arrivé à ce degré de fatigue où le corps d'un malade n'est plus qu'une cornue où s'observent des réactions chimiques.
PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, II, 1, p. 699.
B.— [P. anal.]
1. [de fonction] TECHNOL. Partie d'un four, en matériau réfractaire, où est réduite la matière traitée; spéc. partie du four où l'on chauffe la houille dans les usines à gaz. Cornue à gaz; charbon de cornue. Synon. graphite. Ce dur graphyte qui se trouve dans les cornues des usines à gaz, après que la houille a été déshydrogénée (VERNE, Île myst., 1874, p. 390).
2. [de forme] VITIC., vx ou dialect. Récipient de bois servant à transporter la vendange. Tout le long de la route, on ne rencontrait que cornues de bois et bennes à charrier le raisin (Adam ds Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. 1575 chim. (distillation) (PARÉ, éd. Malgaigne, XXVI, IX); 2. 1600 vitic. (O. DE SERRES, Th. de l'agric., III, 7, éd. 1605 ds LITTRÉ), réputé ,,vieilli et dialectal`` par DG; 3. 1874 technol. supra. Fém. substantivé de cornu; cf. dès 1200 l'a. prov. cornut « cuve en bois à 2 cornes » (av. 1245; copie 1re moitié XIVe s. ds R. Lang. rom., t. 44, p. 509) et cornuda (1re moitié XIIIe s. ds LEVY Prov.) au sens 2, encore en usage en occitan (MISTRAL) [ds l'ex. de 1405, GDF., cornue signifie « bigorne de forgeron », v. LEVY Prov.]. Fréq. abs. littér. :83.

cornue [kɔʀny] n. f.
ÉTYM. 1575, au sens 1; de cornu.
1 Chim. et cour. Vase à col étroit, long et courbé, qui sert à distiller ( Alambic). || Le col, la panse d'une cornue. || Cornue de verre, de terre, de métal.
tableau Noms de récipients.
tableau Vocabulaire de la chimie.
Par métaphore :
1 Il était arrivé à ce degré de fatigue où le corps d'un malade n'est plus qu'une cornue où s'observent des réactions chimiques.
Proust, Sodome et Gomorrhe, éd. L. de Poche, p. 102.
2 Techn. Four à distiller. || Cornue pour fabriquer l'acier. Convertisseur.
Dans les usines à gaz, Partie du four où l'on chauffe la houille. || Enduit permettant aux cornues d'aller au feu. Lut. || Le délutage consiste à retirer le coke des cornues à gaz.
2 Le charbon de cornue, c'est-à-dire ce dur graphite qui se trouve dans les cornues des usines à gaz, après que la houille a été déshydrogénée, on eût pu le produire, mais il eût fallu installer des appareils spéciaux.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 559.
(1600). Par anal. de forme. Vitic. Vx ou régional. Récipient de bois utilisé pour porter la vendange.
3 Il maniait les cornues de raisin comme des bassines de cinq litres.
Ch.-F. Landry, Petit bar Mistral, p. 105.

Encyclopédie Universelle. 2012.