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copte

copte [ kɔpt ] adj. et n.
• 1704; cofte 1665; du gr. aiguptios « égyptien »
1Relatif aux chrétiens originaires d'Égypte. L'Église copte. N. Un, une Copte.
2Qui se rapporte aux Coptes. Langue copte, et n. m. le copte, qui subsiste comme langue liturgique. ⇒ égyptien (1o). « le copte, l'idiome de transition qui s'est parlé en Égypte depuis l'introduction du christianisme, qui est éteint maintenant » (Champollion).

copte adjectif Relatif aux Coptes. ● copte (expressions) adjectif Église copte, Église monophysite d'Égypte dont le siège patriarcal est à Alexandrie. ● copte nom masculin Langue chamito-sémitique parlée en Égypte à partir du IIIe s. après J.-C.

copte
n. et adj.
d1./d n. Les Coptes: les chrétiens monophysites d'égypte et d'éthiopie.
|| n. m. Le copte: la langue dérivée de l'ancien égyptien, parlée du IIIe au XIIIe s. et servant auj. uniquement de langue liturgique.
d2./d adj. Relatif aux Coptes, à leur langue, leur culture.
|| Calendrier copte, utilisé par l'église copte, variante du calendrier julien.

⇒COPTE, subst. et adj.
I.— Subst. Chrétien d'Égypte et d'Éthiopie, généralement de confession monophysite :
1. Pourrai-je en interrogeant les coptes apercevoir dans leurs âmes au confluent des deux âges, des deux civilisations, les dernières eaux du Nil sur le débordement du Jourdain?
BARRÈS, Mes cahiers, t. 6, 1907-08, p. 228.
II.— Adj. Qui concerne la langue, la religion ou la civilisation des coptes. Langue, liturgie, rite copte. Villages que je suppose coptes, habités par des apprentis stylites (GIDE, Journal, 1946, p. 291). Des inscriptions coptes rappelant le souvenir des anachorètes (Philos., Relig., 1957, p. 4205) :
2. Il [le bonhomme] me tendit sa main où je déposai cinq piastres qu'il reçut avec de grandes marques de reconnaissance. Telle est la communauté copte de saint Pacôme. Voilà où aboutit l'hérésie d'Eutychès.
BARRÈS, Mes cahiers, t. 6, 1907-08 p. 199.
Prononc. et Orth. :[]. Dernière transcr. de cophte ds LITTRÉ : ko-ft'. Ac. 1762-1835 : cophte ou copte; Ac. 1878 ne réserve à cophte qu'une vedette de renvoi à copte; Ac. 1932 n'admet pas le mot. On rencontre la var. cophte en plus de copte également ds BESCH. 1845 (avec la rem. : ,,On dit maintenant copte``), ds LITTRÉ, GUÉRIN 1892, QUILLET 1965 et Lar. Lang. fr.; cf. aussi ds Lar. 19e-20e. Étymol. et Hist. 1. 1665 cofte subst. « chrétien d'Égypte » (THEVENOT, Relation d'un voyage fait au Levant, 263 ds Fr. mod., t. 21, p. 138), graphie isolée; 1690 cophte (FUR.); 1704 copte (Trév.); 1704 cophte adj. « relatif aux Coptes » (ibid.); 1732 copte (ibid.); 2. 1704 cophte subst. et adj. ling. (ibid.); 1845 graphie cophte ,,presque abandonnée`` (BESCH.); 1732 copte subst. et adj. (Trév.). Adaptation du lat. coptita « copte » (1583, J. SCALIGER, De emendatione temporum, Paris, p. 245), coptus (1636, A. KIRCHER, Prodromus coptus), empr. à l'ar. (DOZY t. 2, p. 302 a), (BATT., s.v. copto), plur. (Mil. Xe s. ds S. DE SACY, Chrestomathie arabe, Paris, t. 1, 1826, p. 355), , (KLEIN Etymol., s.v. copt), nom donné par les Arabes dès le VIIe s. (conquête de l'Égypte en 641) aux Chrétiens d'Égypte, et lui-même empr. directement ou par l'intermédiaire du copte Kuptios, Kuptaios (KLEIN Etymol., loc. cit.) au gr. « Égyptien ». Fréq. abs. littér. :49.
DÉR. Coptisant, ante, adj. et subst. a) Adj. Qui concerne la culture et la civilisation des coptes. Des écritures locales se font jour vers le VIIe siècle, telle l'écriture coptisante en Égypte (L'Hist. et ses méthodes, 1961, p. 543). b) Subst. Orientaliste qui étudie le monde copte (cf. Lar. 19e Suppl. 1878-Lar. 20e, LITTRÉ, QUILLET 1965, ROB. Suppl. 1970). Seule transcr. ds LITTRÉ : ko-pti-zan. 1re attest. 1876 (F. DELAUNAY, J. officiel, 4 déc., p. 9701, 2e col ds LITTRÉ Suppl.); de copte, suff. -isant (-iser).

copte [kɔpt] n. et adj.
ÉTYM. 1704; cophte, 1690; cofte, 1665; arabe qǔbt, nom donné par les Arabes aux chrétiens d'Égypte, dès le VIIe; du grec Aiguptios « Égyptien ».
tableau Mots français d'origine arabe.
1 Adj. Relatif aux chrétiens originaires d'Égypte, appartenant à la secte des eutychéens. || L'Église copte. || Patriarche copte.
N. (avec C majuscule). || Un, une Copte. || Les Coptes.
2 Adj. Qui se rapporte aux Coptes.La tradition copte.Langue copte, et, n. m., le copte (langue liturgique). || L'étude du copte a permis à Champollion de comprendre les hiéroglyphes.
1 (…) la langue copte, ou, simplement, le copte, l'idiome de transition qui s'est parlé en Égypte depuis l'introduction du christianisme, qui est éteint maintenant, et qui a les plus grandes ressemblances avec l'ancien égyptien. C'est cette ressemblance qui a permis de pénétrer dans l'interprétation des textes hiéroglyphiques. Son application seule (du principe que le système graphique égyptien employa simultanément des signes d'idées et des signes de sons) a pu me conduire à la lecture proprement dite des portions phonétiques, formant en réalité les trois quarts au moins de chaque texte hiéroglyphique; de là est résultée la pleine conviction que la langue égyptienne antique ne différait en rien d'essentiel de la langue vulgairement appelée copte ou cophte (…)
Champollion, Grammaire égyptienne, Introd., p. 18, in Littré.
2 N'empêche que la langue copte est morte. Ceux qui psalmodient aujourd'hui les offices dans les pauvres couvents de Haute-Égypte ne comprennent plus ce qu'ils lisent, sinon par les traductions arabes.
Capart et Contenau, Hist. de l'Orient ancien, p. 19.
3 Les effigies d'âmes destinées aux cercueils coptes doivent appartenir à un autre monde — comme les scènes représentées par les mosaïstes; et, comme les peintres, les mosaïstes font appel à la couleur plus encore qu'à la forme, pour entraîner dans cet autre-monde ce qu'ils représentent.
Malraux, la Métamorphose des dieux, p. 129.
tableau Classification des langues.
DÉR. Coptisant.

Encyclopédie Universelle. 2012.