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BÉRIBÉRI
BÉRIBÉRI

BÉRIBÉRI

Affection carentielle due au déficit en thiamine (ou vitamine B1), apparaissant surtout chez les populations dont l’aliment de base est le riz décortiqué. Les manifestations essentielles sont neurologiques (polynévrite) et cardiologiques (tableau progressif d’insuffisance cardiaque). Dans sa forme carentielle vraie, cette maladie est rare dans les pays développés; mais la polynévrite et les myocardiopathies des alcooliques, où intervient un déficit en vitamine B1, ont été quelquefois appelées «béribéri occidental».

béribéri [ beriberi ] n. m.
• 1686; berisberi 1665, mot malais; berber 1617, mot cinghalais
Méd. Avitaminose B1( thiamine), causée par la consommation exclusive de riz décortiqué, et qui se manifeste essentiellement par des troubles nerveux ( polynévrite).

béribéri nom masculin (mot cinghalais, peut-être du malais) Maladie due à une carence en vitamine B1, caractérisée par une insuffisance cardiaque compliquée d'œdèmes, ou par des troubles neurologiques.

béribéri
n. m. Affection due à une avitaminose (B1), fréquente surtout en Extrême-Orient où elle est liée à la consommation exclusive de riz décortiqué.

⇒BÉRI(-)BÉRI, (BÉRIBÉRI, BÉRI-BÉRI)subst. masc.
PATHOL. Maladie répandue surtout dans les pays d'Asie, due à une carence en vitamine B1 et caractérisée, suivant les cas, par des troubles sensitifs, par la paralysie, particulièrement des membres inférieurs, par la formation d'œdèmes, par des troubles cardiaques. Béribéri humide (P. MORAND, Paris-Tombouctou, 1929, p. 32).
Rem. Attesté dans tous les dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
Prononc. et Orth. :[]. Gén. béribéri, qqf. béri-béri (GUÉRIN 1892, à côté de béribéri; également MORAND, op. cit.). Étymol. et Hist. I. 1617 berber « maladie des pays chauds caractérisée par une grande faiblesse » (J. MOCQUET, Voy. en Afrique, Asie, Ind. Or. et Occ., p. 221 dans KÖNIG, p. 30 : j'eus encore ceste fascheuse et dangereuse maladie de Louende [en it. dans le texte] que les Portugais appellent autrement berber, et les Hollandois scorbut [en it. dans le texte]); 1701 Beré bere (Abbé J. LE GRAND, Histoire de l'isle de Ceylan, écrite par le capitaine Jean Ribeyro ... Traduite du Portugais en François, p. 149 dans ARV., p. 90 : Il y a [à Ceylan] une autre maladie que ceux du païs appellent Beré bere, et à laquelle les Portugais sont fort sujets). II. 1665 berisberi « id. » (J. LE CARPENTIER, L'Ambassade de la Compagnie orientale des Provinces Unies vers l'Empereur de la Chine [...] le tout recueilli par M. Jean Nieuhoff, mis en François, par Jean le Carpentier, ibid., p. 89); 1686 Beriberi, en Angola (Descr. de l'Afrique etc. trad. du Flamand d'Oliv. Dapper, p. 363 dans KÖNIG, loc. cit. : quand la masse du sang n'est pas bien purifiée, on est en grand danger d'être attaqué du Beriberi comme parlent les Indiens). Terme de l'archipel Indien : I empr. au cinghalais (où ce mot est attesté dep. le XVIe s. et serait d'orig. malaise, v. DE VRIES Nederl. et DALG., s.v. béri-béri) par l'intermédiaire du port., attesté dep. 1568 sous la forme berebere (DIOGO DE COUTO, Da Asia, Lisboa 1778-88, VIII, 187-188 dans FRIED., p. 87); cf. en 1685, texte port. de Ribeiro (Fatalidade Historica, I, cap. 19 dans DALG., loc. cit.) traduit par LE GRAND, supra. II empr. prob. au malais par l'intermédiaire du néerl., ce mot étant attesté av. 1631 dans un texte lat. du médecin hollandais Bontius (De medicina Indorum, p. 115 dans ARV., p. 90 : De Paralyseos quadam specie, quam Indigenae Beriberi vocant. Affectus quidam admodum molestus, hic [à Java] homines infestat, qui ab incolis Beriberi quod ovem sonat vocatur). Le malais admet en effet les mots à redoublement et connaît un biri-biri « brebis, mouton » (cf. P. FAVRE, Dict. malais-fr., Vienne, 1875, II, p. 197, cité par ARV., loc. cit., texte de Bontius, supra et James dans Trév. 1752, qui note la ressemblance de la démarche d'une personne atteinte de cette maladie avec celle d'une brebis).
BBG. — ARV. 1963, pp. 89-91. — BARB. Misc. 26 1944-52, pp. 96-98.

béribéri [beʀibeʀi] n. m.
ÉTYM. 1665, berisberi; mot malais, par le néerl.; on trouve en 1617 une forme berber, mot cinghalais d'orig. malaise, par le portugais.
Maladie due à la carence en vitamine B ( Avitaminose), causée par la consommation exclusive de riz décortiqué et qui se manifeste essentiellement par des troubles nerveux ( Polynévrite). || Le béribéri sévit en Extrême-Orient, au Congo. || Béribéri infantile. || Béribéri hydropique.
0 Le béribéri (…) caractérisé par de graves troubles nerveux, décimait les populations d'Extrême-Orient (…) C'est Funck qui, le premier, découvrit la cause exacte du béribéri, en arrivant à isoler de l'enveloppe du grain de riz une substance chimique faisant partie du groupe des amines (…)
P. Vallery-Radot, Notre corps, p. 100.
tableau Principales maladies et affections.

Encyclopédie Universelle. 2012.