consternant, ante [ kɔ̃stɛrnɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1845; de consterner
♦ Qui consterne. ⇒ désolant, navrant. Une nouvelle consternante. — Attristant et étonnant. Il est d'une bêtise consternante.
● consternant, consternante adjectif Qui consterne, abat ; affligeant : Nouvelle consternante.
consternant, ante
adj. Qui consterne. Un fait consternant.
⇒CONSTERNANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.— Part. prés. de consterner.
II.— Adjectif
A.— Qui jette dans un état d'accablement impuissant et de découragement. Ces bruits consternants, sinistres (GRACQ, Un Beau ténébreux, 1945, p. 58). L'addition [des morts] était consternante (CAMUS, La Peste, 1947, p. 47) :
• 1. Deux fils de M. de Feuquière, arrivés en toute hâte, apportèrent la consternante nouvelle de la mort de leur père. Nous demeurâmes, dit l'abbé Arnauld (...) sans parole et sans mouvement, comme des gens qui auraient été frappés de la foudre.
SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 11.
B.— Qui provoque la tristesse et le découragement. Consternante bêtise, médiocrité, monotonie, nullité; détail consternant. Des acteurs jouant devant une salle (...) absolument vide. Le spectacle était si consternant (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1893, p. 343). Cette (...) profession de foi, consternante aux yeux d'un lecteur contemporain (CAMUS, L'Homme révolté, 1951, p. 240) :
• 2. Le garçon se met à lire, assez mal, je dois le dire. Il bafouille d'une façon consternante...
GREEN, Journal, 1950-54, p. 193.
— [Avec fréquemment une valeur intensive voisine de « scandaleux »] Il est consternant de; c'est consternant. Cela se réduit à 4 ou 5 chapitres; pleins d'hésitation, de langueurs, de redites... Consternant (R. MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques, 1948, p. CXXX).
Prononc. :[], fém. [-]. Fréq. abs. littér. :36.
consternant, ante [kɔ̃stɛʀnɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1845; p. prés. de consterner.
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1 Littér. Qui consterne. || Nouvelle consternante. || Des menaces de guerre consternantes. || « La consternante nouvelle de la mort de leur père » (Sainte-Beuve, in T. L. F.).
2 Cour. Qui provoque la tristesse (avec un nom désignant une chose négative, remarquable par son intensité). || Il est d'une bêtise, d'une nullité consternante, absolue, parfaite. || Il est consternant de nullité. — C'est absolument consternant. ⇒ Lamentable. Ellipt. || Dix pages d'inepties. || Consternant.
0 Cette dernière profession de foi, consternante aux yeux d'un lecteur contemporain, donne cependant l'idée la plus juste des espoirs quasi mystiques soulevés au XIXe siècle par l'essor de l'industrie et les progrès surprenants de la science.
Camus, l'Homme révolté, III, in Essais, Pl., p. 598.
♦ N. m. || Le consternant de l'affaire, c'est…
Encyclopédie Universelle. 2012.