collyre [ kɔlir ] n. m.
• collire 1120; lat. collyrium, gr. kollurion « onguent »
♦ Médicament liquide, isotonique aux larmes, qu'on instille dans l'œil.
● collyre nom masculin (latin collyrium, du grec kollurion, onguent) Solution stérile instillée en gouttes dans le cul-de-sac conjonctival inférieur pour produire un effet sur l'œil.
collyre
n. m. MED Solution médicamenteuse que l'on applique sur la conjonctive.
I.
⇒COLLYRE1, subst. masc.
Médicament à action locale, généralement liquide, appliqué sur la conjonctive dans le traitement des affections des yeux ou des paupières. Collyre sec, mou :
• Si la pupille est en myosis, il faut essayer de la dilater par instillations répétées de collyre...
A. BRION, Précis de jurispr. vétér., 1943, p. 265.
— Spéc., COSMÉTOLOGIE. Produit de beauté pour les yeux. Le tour de leurs yeux [des Ghawazies] est nuancé d'un collyre noir (NERVAL, Voyage en Orient, t. 3, 1851, p. 301).
Prononc. et Orth. :[(l)]. [l] simple ds PASSY 1914, Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. (cf. aussi FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, GATTEL 1841, FÉL. 1851); [ll] double ds WARN. 1968 (cf. aussi ds LAND. 1834, NOD. 1844, LITTRÉ et DG); [l] ou [ll] ds Pt ROB. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin XIIe-début XIIIe s. collire (trad. ST GREGOIRE, Moralités sur Job, 367, 32 ds T.-L.); XVe s. colyre (Jard. de santé, I, 24 ds GDF. Compl.). Empr. au lat. class. collyrium désignant un onguent, notamment le collyre pour les yeux, lui-même empr. au gr. employé au même sens. Fréq. abs. littér. :5.
II.
⇒COLLYRE2, subst. fém.
ANTIQ. Pain d'orge ou gâteau, parfois servi avec du bouillon ou de la sauce.
Rem. Attesté ds Lar. 19e-20e, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill.
Prononc. Cf. collyre1. Étymol. et Hist. 1866 (Lar. 19e). Empr. au lat. chrét. collyris, -idis « sorte de petit pain ou de petit gâteau », lui-même empr. au gr. de même sens, dimin. de « sorte de pain ovale fait d'orge ».
DÉR. Collyridien, subst. masc., hist. relig. Membre d'une secte du IVe s., dans laquelle le ministère des femmes consistait en l'offrande de gâteaux à la Vierge (cf. ascite2 ex.). — Seule transcr. ds LAND. 1834 : kole-li-ri-diein (le -l = [ll] double) — 1re attest. 1584 (La Somme des pechez, 36 d'apr. Vaganay ds HUG.); de collyre2 d'apr. le rad. du lat. collyris, -idis, suff. -ien. — Fréq. abs. littér. : 1.
III.
⇒COLLYRE3, subst. masc.
ENTOMOL. Coléoptère carnassier, au corps allongé et presque cylindrique, bleu à reflets métalliques :
• Les habits de couleur de collyre sont prohibés et regardés comme impurs [chez les Yézidis].
BARRÈS, Une Enquête aux pays du Levant, t. 1, 1923, p. 168.
Prononc. Cf. collyre1. Étymol. et Hist. [1774 lat. sc. colliuris (De Geer ds AGASSIZ Col.); 1801 lat. sc. collyris (Fabricius, ibid.)]; 1866 collyride (Lar. 19e); 1892 collyre (GUÉRIN). Empr. au gr. (v. collyre2 « sorte de petit pain ») p. anal. de forme et avec changement de genre.
collyre [kɔliʀ] n. m.
ÉTYM. 1120, collire; lat. collyrium, grec kollurion « onguent ».
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♦ Médicament en général liquide, qui s'applique sur la conjonctive de l'œil. || Collyre en pommade, en hydrolé. || Collyre sec.
♦ Vx. Produit de beauté pour souligner les yeux.
Encyclopédie Universelle. 2012.