cocufier [ kɔkyfje ] v. tr. <conjug. : 7>
• 1660; de cocu
♦ Fam. Faire cocu. ⇒ tromper.
● cocufier verbe transitif Familier. Faire quelqu'un cocu ; le tromper, le duper. ● cocufier (synonymes) verbe transitif Familier. Faire quelqu'un cocu ; le tromper, le duper.
Synonymes :
- trahir
- tromper
cocufier
v. tr. Fam. Faire cocu, tromper.
⇒COCUFIER, verbe trans.
A.— Pop. Tromper, faire cocu. Cocufier son mari. Cocufier un pharmacien (FLAUBERT, Correspondance, 1877, p. 27) :
• 1. — Oh! Ma petite enfant, tu ne vas pas me donner des leçons de conduite chrétienne! Je n'ai pas trompé une seule fois de toute ma vie un mari que je détestais et qui me cocufiait par delà les lustres.
DRUON, Les Grandes familles, 1948, t. 1, p. 127.
B.— Au fig., fam. Tromper, duper. Le cerveau loyal, nu, pas profond, toujours trompé par la clarté, cocufié (VALÉRY, Suite, 1934, p. 48) :
• 2. Jamais (...) l'héroïsme ne fut aussi généreusement cocufié par la nature humaine, depuis six mille ans que ce rare pèlerin d'amour est forcé de concubiner avec elle.
BLOY, Le Désespéré, 1886, p. 180.
Rem. On rencontre ds la docum. a) Cocufieur, subst. masc. Celui qui cocufie (cf. STENDHAL, Journal, t. 2, 1805-08, p. 365). b) Cocufiable, adj. Qui peut être cocufié (cf. BLOY, La Femme pauvre, 1897, p. 296).
Prononc. :[
], (je) cocufie [
]. Étymol. et Hist. 1660 (MOLIÈRE, Sganarelle, scène 16 ds LITTRÉ). Dér. de cocu; suff. -fier. Fréq. abs. littér. :14.
], (je) cocufie []. Étymol. et Hist. 1660 (MOLIÈRE, Sganarelle, scène 16 ds LITTRÉ). Dér. de cocu; suff. -fier. Fréq. abs. littér. :14.
cocufier [kɔkyfje] v. tr.
ÉTYM. 1660, Molière, Sganarelle ou le Cocu imaginaire; de cocu, d'après les verbes en -fier, lat. -ficare.
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♦ Familier.
1 Les femmes ne deviennent désintéressées en matière d'amour que plus tard, quand leur affaire est faite et qu'elles ont l'esprit libre pour cocufier leurs maris.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XV, p. 148.
2 Fig. Duper, tromper.
2 Si les hommes ne craignaient pas d'être volés, assassinés, cocufiés et opprimés, il n'y aurait point de morale, et pas de Dieu, ou un Dieu tout autre, — et probablement plus pur, plus vraisemblable, plus profond (…)
Valéry, Cahiers, t. II, Pl., p. 602.
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cocufié, ée p. p. adj.
♦ || Des hommes cocufiés. — N. || Un cocufié.
Encyclopédie Universelle. 2012.