coagulation [ kɔagylasjɔ̃ ] n. f.
• 1360; de coaguler
♦ Précipitation de particules en suspension dans un liquide (⇒ coagulum), causée par le chauffage, l'addition d'un acide ou une réaction de condensation. La coagulation du blanc d'œuf, de la caséine du lait (⇒ caillage) , de la gélatine, du sang. Temps de coagulation du sang. ⇒ agglutination, floculation, prise , sédimentation; accélérine, prothrombine. — Fig. « une coagulation d'intérêt, de curiosité » (Jaloux).
⊗ CONTR. Liquéfaction.
● coagulation nom féminin (bas latin coagulatio-onis) Transformation du sang liquide en gel semi-solide. Formation du gel de caséine lors du caillage du lait. Séparation en deux phases d'un colloïde ou d'une solution de polymères, induite par des traitements physiques ou chimiques. (Il y a coagulation dans une suspension colloïdale lorsque les particules s'attirent et se soudent l'une à l'autre ; les molécules biologiques en solution sont dénaturées par l'agent coagulant, avant de s'associer et de précipiter.) ● coagulation (expressions) nom féminin (bas latin coagulatio-onis) Coagulation intravasculaire disséminée, syndrome hémorragique caractérisé par la formation de caillots dans les petits vaisseaux sanguins entraînant la chute des facteurs de coagulation. Facteur de la coagulation, substance intervenant dans le processus de solidification du sang (formation d'un caillot). Inhibiteur de la coagulation, substance naturelle ou médicamenteuse susceptible d'arrêter ou de ralentir le processus de coagulation.
coagulation
n. f. Fait de se coaguler; état d'une substance coagulée. Temps de coagulation du sang.
⇒COAGULATION, subst. fém.
A.— Action de coaguler (cf. floculation). Coagulation du lait, du sang. L'agent de coagulation de l'albumine est la chaleur (R. BRUNET, Le Matériel vinicole, 1925, p. 417). Diminution du temps de coagulation du plasma sanguin (CARREL, L'Homme, cet inconnu, 1935, p. 171).
— P. métaph. :
• 1. La marche du monde vers l'unification, l'embâcle des grandes fédérations (...) la guerre à l'échelle continentale, tous ces efforts qui travaillent dans le même sens, celui de la coagulation des morceaux ethniques, politiques ou commerciaux d'une planète jusqu'alors fractionnée, trouvent force et appui dans les nouveaux tracés aériens.
MORAND, Excursions immobiles, 1944, p. 107.
B.— P. méton. rare, vieilli. Masse coagulée (cf. caillot, coagulum) :
• 2. ... l'examen plus attentif des coagulations lymphatiques-membraneuses, qui recouvrent souvent les viscères, dans les inflammations mortelles...
CABANIS, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 1, 1808, p. 206.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XIVe s. coagulation (Somme maistre Gautier, f° 91 v° ds GDF. Compl.); 1478 (N. PANIS, trad. de la Chirurgie de Guy de Chauliac, f° 97 ds SIGURS, p. 513). Empr. au lat. impérial coagulatio « coagulation » surtout du lait, puis du sang en b. lat. et lat. médiéval. Fréq. abs. littér. :11.
coagulation [kɔagylɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1360; de coaguler.
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♦ Didactique et courant.
1 Processus par lequel un fluide organique (sang, lait) se transforme en masse solide (⇒ Coagulum), qui laisse sourdre un liquide transparent. — Méd. || Temps de coagulation : temps que le sang met à coaguler (dans un tube, une éprouvette, etc.). ⇒ Agglutination, floculation, prise. || Substance qui s'oppose à la coagulation du sang. ⇒ Anticoagulant.
➪ tableau Vocabulaire de la chimie.
♦ Rare et vieilli. État d'un liquide coagulé. ⇒ Caillebotis, coagulum.
2 Fig. Processus par lequel des intérêts, des sentiments, etc., se figent, se cristallisent.
0 (…) partout où elle (la mort) se présente, il se forme comme une coagulation d'intérêt, de curiosité (…)
Edmond Jaloux, les Visiteurs, XXX, p. 231.
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CONTR. Liquéfaction.
COMP. Électrocoagulation.
Encyclopédie Universelle. 2012.