claustration [ klostrasjɔ̃ ] n. f.
• 1842; méd. 1791; de claustral
♦ Littér. État d'une personne enfermée dans un lieu clos. ⇒ emprisonnement, isolement. « la monotonie de la claustration scolaire » (Barthou).
⊗ CONTR. Liberté.
● claustration nom féminin Action de claustrer quelqu'un quelque part. Réclusion volontaire d'un sujet à son domicile, par crainte des contacts sociaux ou par indifférence à leur égard.
claustration
n. f. état d'une personne enfermée dans un lieu clos. Une claustration volontaire.
⇒CLAUSTRATION, subst. fém.
A.— Séjour prolongé, le plus souvent librement choisi, dans un lieu isolé et fermé, plus particulièrement dans un cloître :
• ... elles [les religieuses] avaient toutes de la distinction, du charme ou de la solennité, quelque chose de doux ou de grave, ne fût-ce que l'extérieur et le costume, qui nous calmait comme par enchantement. Leur claustration, leur renoncement au monde et à la famille avaient ce seul côté utile à la société, qu'elles pouvaient se consacrer à former nos cœurs et nos esprits, et cette tâche leur eût été facile si elles s'en fussent occupées exclusivement; ...
G. SAND, Histoire de ma vie, t. 3, 1855, p. 94.
Rem. Le terme de séquestration, parfois considéré comme synon., désigne la réclusion imposée par autrui.
B.— PSYCH. Réclusion volontaire et pathologique observable chez les schizoïdes et les schizophrènes au cours des délires chroniques.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1791 « séjour dans un lieu austère » (Journal de Paris, 11, 7 avril ds QUEM.); 1842 « action d'enfermer dans un lieu étroit et resserré » (J.-B. RICHARD DE RADONVILLIERS, Enrichissement de la lang. fr., [dict. des mots nouveaux], Paris, 1re éd.). Malgré le hiatus chronol. apparent, dér. de claustrer; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. :59. Bbg. HAGNAUER (R.). L'Expr. écrite et orale. Paris, 1972, p. 261.
claustration [klostʀɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1791, méd.; dér. de claustrer.
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1 Didact. Action d'enfermer dans un cloître, et résultat de cette action. || Achever sa vie dans la claustration.
2 (1842). Littér. État de celui qui est enfermé dans un lieu clos, isolé du monde. ⇒ Emprisonnement, isolement (→ Brimade, cit. 2).
1 Il (Danton) préférait les lectures dans les bois et dans les champs à la monotonie de la claustration scolaire.
Louis Barthou, Danton, p. 9.
2 Je renonçai à mes courses et me confinai à la Commanderie. Cette claustration ne me pesait point, au contraire. Elle offrait à mes divagations toute l'étendue d'une oisiveté monotone.
H. Bosco, Hyacinthe, p. 84.
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CONTR. Liberté. — Libération.
Encyclopédie Universelle. 2012.