chef-lieu [ ʃɛfljø ] n. m. ♦ En France, Centre administratif d'une circonscription territoriale. Chef-lieu de région. Chef-lieu de département. ⇒ préfecture. Chef-lieu d'arrondissement, de canton. Des chefs-lieux.
● chef-lieu, chefs-lieux nom masculin Localité où les autorités d'une circonscription administrative ont leur siège. ● chef-lieu, chefs-lieux (difficultés) nom masculin Prononciation Contrairement à chef-d'œuvre, le f final se prononce. Orthographe Plur. : des chefs-lieux.
chef-lieu
n. m. En France, localité qui est le siège d'une division administrative. Chef-lieu de canton. Des chefs-lieux de région.
⇒CHEF-LIEU, subst. masc.
A.— Vx. Maison centrale d'un ordre religieux :
• 1. De là, il entra à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, qui était le chef-lieu de l'ordre et où l'on réunissait les moines les plus savants.
A. FRANCE, Le Génie latin, 1909, p. 189.
B.— Usuel. Centre administratif d'une circonscription territoriale où sont groupés les divers services publics afférents à cette circonscription. Chef-lieu de département, d'arrondissement, de canton, de commune :
• 2. Elles [les épreuves préparatoires] ont lieu à Paris, sous la surveillance d'un des membres du jury, et hors Paris, au chef-lieu académique sous l'autorité du recteur.
Encyclop. pratique de l'éduc. en France, 1960, p. 368.
— P. métaph. Point central, lieu capital où naissent les grandes idées, où s'ébauchent les grandes réalisations :
• 3. ... une principauté temporelle suffisamment étendue, directement annexée à jamais au chef-lieu général de l'autorité spirituelle...
A. COMTE, Cours de philos. positive, t. 2, 1839-42, p. 288.
• 4. ... l'on félicitait surtout l'Académie d'avoir préparé le grand œuvre [la Révolution], et d'avoir été le chef-lieu, le centre, le mobile de la liberté de penser.
NERVAL, Les Illuminés, 1852, p. 333.
Prononc. et Orth. :[]. Au sujet de la prononc. de f cf. chef. Attesté ds Ac. 1694-1932. Au plur. des chefs-lieux. Étymol. et Hist. [1257 ds BL.-W.3-5 sans réf.]; 1321 a. pic. kies lieu « principal manoir d'un seigneur » (2e Cart. du Hainaut, n° 39, f° 117, A. Nord ds GDF. Compl.), seulement au moy. âge (XIVe s. ds IGLF), répertorié dep. Ac. 1694; 1752 « ville où se trouve le Bureau de la Recette gén. des Finances » (Trév.); 1798 chef-lieu de département (Code civil, p. 1). Composé de chef faisant fonction d'adj. et de lieu (FEW t. 2, p. 343b et 348a); le point de départ de ce type de formation semble être le lat. médiév. caput mansus [génitif] « chef-manse, centre d'exploitation domaniale » (IXe s. Gellone ds NIERM.; cf. caput mansi, HUGUES DE FLAVIGNY, Chron., anno 1097, ibid.), d'où l'a. fr. (norm.) chiefmes 1393 ds GDF.; de ce type de composition est né l'emploi de chief comme adj. (chieve seigneurie 1296 ds GDF.). L'hyp. d'une formation sur un modèle néerl. (EWFS2) ou francique (Brüch, v. bbg) fait difficulté étant donnée l'implantation anc. de caput mansus en Catalogne. Fréq. abs. littér. :238. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 308, b) 396; XXe s. : a) 417, b) 285, Bbg. BRÜCH (J.). Frz. chef-lieu (Hauptort) und die Gallorom. Zusammenstetzungen mit caput. Z. rom. Philol. 1935, t. 55, pp. 446-466. — SPITZER (L.). Sprachwissenschaft. Z. rom. Philol. 1937, t. 57, pp. 564-577.
chef-lieu [ʃɛfljø] n. m.
ÉTYM. 1257, « château principal »; composé de chef, et lieu.
❖
1 Vx. Maison centrale, maison mère (d'un ordre religieux).
2 (1752). Mod. En France, Ville qui est le centre administratif (d'une circonscription territoriale). || Chef-lieu de département. ⇒ Préfecture. || Chef-lieu d'arrondissement, de canton, de commune. — Absolt. || Des chefs-lieux. || Aller jusqu'au chef-lieu.
1 Abordant ensuite la géographie de la France, Laubé demanda le chef-lieu d'une foule de départements cités au hasard.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 222.
♦ Spécialt. || Aller au chef-lieu, au chef-lieu du département, à la ville qui est le siège de la préfecture.
♦ Par métaphore. Vx. Lieu où naissent les grandes idées, où ont lieu les grands événements. ⇒ Centre; capitale.
2 (…) l'on félicitait surtout l'Académie d'avoir préparé le grand œuvre (la Révolution), et d'avoir été le chef-lieu, le centre, le mobile de la liberté de penser.
Nerval, les Illuminés, 1852, p. 333, in T. L. F.
Encyclopédie Universelle. 2012.