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charbonnerie

charbonnerie [ ʃarbɔnri ] n. f.
• 1838; adapt. de l'it. carboneria, de carbonaro « charbonnier »
Hist. Sous la Restauration, Société politique secrète ( carbonarisme; carbonaro).

charbonnerie nom féminin Autrefois, dépôt, fabrique de charbon de bois.

⇒CHARBONNERIE, subst. fém.
A.— Fabrique de charbon de bois. Une chaumière, une charbonnerie ou un feu de pâtre (HUGO, Le Rhin, 1842, p. 203).
Vieilli. Dépôt ou magasin de charbon.
B.— HIST. Société politique secrète issue du carbonarisme italien, répandue en France sous la Restauration. Affilié aux sociétés secrètes, aux ventes de la charbonnerie, j'ai miné la monarchie (SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, p. 52).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. I. 1. 1521 « fabrique de charbon de bois » (Archives du Nord, B 3513, n° 123963 ds IGLF : en le carbonnerie); 1596 (HULSIUS, Dict. fr.-all. et all.-fr., Nürnberg, 1596 cité par Behrens ds Z. fr. Spr. Lit., t. 23, p. 20 : charbonnerie) — 1709 (POMEY, Grand dict. royal fr.-lat.-all., Francfort); repris en 1852 (NERVAL, Lorely, p. 754); 2. 1611 « dépôt, magasin de charbon » (COTGR.), attest. isolée; repris en 1845 (BESCH.), les 2 sens qualifiés de ,,vieux`` ds Lar. Lang. fr. II. 1838 pol. « société secrète » (Ac. Compl. 1842). I dér. de charbon1; suff. -erie. II adaptation d'apr. I de l'ital. carboneria « id. » (1re moitié du XIXe s. ds BATT.), v. carbonaro. Fréq. abs. littér. :7.

charbonnerie [ʃaʀbɔnʀi] n. f.
ÉTYM. 1596; carbonnerie, 1521; de charbon, et -erie.
———
I (1611). Dépôt, magasin de charbon.(1521). Fabrique de charbon de bois.
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II (1838; adapt. de l'ital. carboneria, de carbonaro « charbonnier ». → Carbonaro). Hist. Sous la Restauration, Société politique secrète. Carbonaro, carbonarisme.
1 L'incapacité est une franc-maçonnerie dont les loges sont en tout pays; cette charbonnerie a des oubliettes dont elle ouvre les soupapes, et dans lesquelles elle fait disparaître les États.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, IV, IV.
2 (…) de quel droit parler de patrie si tu ne sais pas que n'importe quel laboureur et tout le basso continuo des vies modestes la construisent plus solidement, sillon à sillon et pain quotidien à pain quotidien que ne la construisent toutes les charbonneries avec leurs buissons fiévreux et leurs forêts de Christophe Colomb.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 192.

Encyclopédie Universelle. 2012.