ceste [ sɛst ] n. m. ♦ Courroie garnie de plomb dont les athlètes de l'Antiquité s'entouraient les mains pour le pugilat.
● ceste nom masculin (latin cestus) Gantelet qui servait aux athlètes romains dans le pugilat.
I.
⇒CESTE1, subst. masc.
ANTIQ. Courroie souvent garnie de métal dont les athlètes s'entouraient les mains pour les combats de pugilat. Ceste de fer; être armé du ceste. Deux combattants qui, le bras gauche garni d'un ceste, s'escrimaient avec des bâtons (T. GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, p. 237).
— P. méton. Pugilat auquel se livraient les athlètes ainsi armés. Un combat de ceste :
• ... dans les anciennes républiques, où les travaux étaient livrés aux esclaves, les citoyens, pour n'être pas énervés par la mollesse, introduisirent la lutte, le ceste, le pugilat.
J. JOUBERT, Pensées, t. 1, 1824, p. 401.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1740-1798. Étymol. et Hist. XVe s. « courroie garnie de plomb utilisée par les pugilistes » (OCT. DE SAINCT-GELAYS, Enéide, f° 43, v°, éd. 1540 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 300); p. méton. 1740 désigne le combat lui-même (Ac.). Empr. au lat. class. cestus, caestus « courroie garnie de plomb utilisée par les pugilistes » et « combat ».
II.
⇒CESTE2, CESTON, subst. masc.
A.— Littér. Ceinture :
• 1. Mais la raison nationale ressemble à cet autre insecte dont l'Asie a fait présent à l'Europe (...) le tissu précieux qu'il nous laisse en mourant forme le ceste de la beauté et le manteau des rois.
J. DE MAISTRE, Souveraineté, 1821, p. 401.
— P. métaph. Les dures étreintes laissent un ceste bleu sur ta nudité (TOULET, La Jeune fille verte, 1918, p. 313).
— En partic., MYTH. Ceste, ceston de Vénus. Ceinture de Vénus, qui donnait la grâce, les attraits séducteurs à celles qui la portaient :
• 2. Et maintenant voici les almées (...); la taille apparaissait nue sous la mousseline dans l'intervalle de la veste et de la riche ceinture relâchée et tombant très bas, comme le ceston de Vénus.
NERVAL, Voyage en Orient, t. 1, 1851, p. 185.
B.— P. anal., ZOOL. Animal marin transparent, de forme plate et allongée, pouvant atteindre un mètre de long, vivant dans les mers chaudes et tempérées. Le Ceste de Vénus, qui semble une longue ceinture de cristal (H. COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 463).
Prononc. et Orth. :[], []. Ds Ac. 1798 sous la forme ceste. Étymol. et Hist. 1. Ceste [la date du XVe s. donnée par Lar. Lang. fr. paraît due à une confusion entre O. de St-Gelays et M. de St-Gellays] 1547 mythol. « ceinture de Vénus » (M. DE SAINCT-GELAYS, Poésies, I, 229, Bibl. elz. ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 300); ceston « ceinture de Vénus » (1509, LEMAIRE DE BELGES, Illustr., I, 32 ds HUG.) — COTGR. 1611, repris en 1851, supra ex. 2; 2. p. anal. de forme 1820 ceste zool. (LAV.). Empr. au lat. class. cestus « ceinture » attesté au sens de « ceinture de Vénus » (Stace ds TLL s.v., 964, 40 : acc. gr. ceston); lui-même empr. au gr. « ceinture brodée d'Aphrodite »; ceston représente l'acc. grec. Fréq. abs. littér. :24.
1. ceste [sɛst] n. m.
ÉTYM. XVe; du lat. cæstus, même sens, de caedere « frapper ».
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♦ Histoire.
1 Courroie parfois garnie de plomb dont les athlètes de l'antiquité s'entouraient les mains pour le pugilat.
0 Le combat du ceste fut plus difficile. Le fils d'un riche citoyen de Samos avait acquis une haute réputation dans ce genre de combats.
Fénelon, Télémaque, V, p. 111.
♦ Pugilat au ceste.
2 Pugiliste utilisant cette arme.
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HOM. 2. Ceste.
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2. ceste [sɛst] n. m.
ÉTYM. 1547; lat. cestus « ceinture », grec kestos.
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I Myth. Ceinture de Vénus, qui donnait la séduction aux femmes qui la portaient. — REM. On trouve la var. ceston de Vénus (Nerval, in T. L. F.).
0 (…) les trois déesses rivales, Hérè aux bras de neige, Pallas Athénè aux yeux vert-de-mer, et Aphrodite au ceste magique, posèrent nues devant l'heureux berger (…)
Th. Gautier, Constantinople, p. 65.
♦ Littér., rare. Ceinture.
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II (1820). Zool. || Ceste ou ceste de Vénus, animal du plancton marin, translucide, en forme de ruban.
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HOM. 1. Ceste.
Encyclopédie Universelle. 2012.