central, ale, aux [ sɑ̃tral, o ] adj. et n.
• 1377; lat. centralis, de centrum
I ♦ Adj.
1 ♦ Qui est au centre, qui a rapport au centre. Point central, partie centrale. L'Europe, l'Asie centrale. Quartier central d'une ville. Nef, porte centrale. Escalier central. Colonne centrale d'un imprimé. — Court central (de tennis). N. m. (1932) Le central de Roland-Garros.
♢ (Abstrait) Qui constitue le noyau. ⇒ 1. capital, essentiel. Le personnage central d'une affaire, d'un roman, d'un film. ⇒ principal; protagoniste. Idée centrale d'une théorie. ⇒ fondamental.
2 ♦ Où tout converge, d'où tout rayonne, qui constitue l'organe directeur, principal. Fichier central. Pouvoir central. Administration centrale. — Chauffage central, distribué à partir d'une seule source de chaleur. — (1827) Maison centrale, prison centrale, ou n. f. centrale, où sont envoyés et groupés des prisonniers. — École centrale (des arts et manufactures), ou cour. n. f. Centrale. Les ingénieurs de Centrale. ⇒ centralien. Faire Centrale. — Inform. Unité centrale.
II ♦ N. m. (1883) Central télégraphique, téléphonique, où aboutissent les fils d'un réseau (⇒ commutateur) .
⊗ CONTR. Excentrique, latéral, périphérique; local.
● central nom masculin Centre de télécommunications. Poste dans le navire où sont centralisés les appareils de contrôle et de transmission d'ordre. Court principal d'un stade de tennis. ● central (difficultés) nom masculin Genre et sens Ne pas confondre un central, n.m., et une centrale, n.f. 1. Un central (téléphonique) = un lieu où les lignes du réseau public aboutissent et peuvent être mises en communication. 2. Une centrale (+ adjectif) = une usine. Une centrale électrique ; une centrale à béton. ● central (expressions) nom masculin Central sous-stations, synonyme de commande centralisée des sous-stations. Central dactylographique, service qui assure, à la demande, la frappe de textes pour les autres services d'une entreprise ou d'une organisation. ● central (homonymes) nom masculin centrale nom féminin ● central (synonymes) nom masculin Central sous-stations
Synonymes :
- commande centralisée des sous-stations
Central dactylographique
Synonymes :
- pool dactylographique
● central, centrale, centraux
adjectif
(latin centralis, de centrum, centre)
Qui est au centre ou dans la région du centre ; qui constitue le centre : Un pilier central. L'Europe centrale.
Qui se trouve à un point de convergence ou de diffusion : L'administration centrale.
Qui a la principale importance ; capital : Argument central d'un ouvrage.
Neurologie
Situé au niveau du cerveau et de la moelle épinière, par opposition à périphérique.
● central, centrale, centraux (expressions)
adjectif
(latin centralis, de centrum, centre)
Maison centrale ou centrale (nom féminin), établissement pénitentiaire dans lequel les condamnés à un emprisonnement de longue durée (plus d'un an) exécutent leur peine.
Feu central, ensemble de minéraux fondus qui, selon la théorie de la chaleur interne, occuperait le centre de la Terre.
Élément central d'un ensemble E muni d'une loi de composition interne, élément qui permute avec tous les éléments de E.
Accélération centrale, accélération variable dont le support passe par un point fixe.
Axe central d'inertie, axe permanent de rotation.
Force centrale, force variable dont le support passe par un point fixe dans un référentiel galiléen.
Théorème central limite, théorème selon lequel, sous certaines hypothèses, la variable réduite associée à la somme de n variables aléatoires mutuellement indépendantes, de même loi de probabilité, converge en loi vers une variable normale réduite.
Valeur centrale, paramètre défini en vue de mesurer ce qu'il peut y avoir de commun à toutes les valeurs d'une distribution. (Les principales valeurs centrales sont le mode, la médiane, le milieu de l'étendue et la moyenne.)
● central, centrale, centraux (synonymes)
adjectif
(latin centralis, de centrum, centre)
Qui est au centre ou dans la région du centre ;...
Contraires :
- périphérique
Qui a la principale importance ; capital
Synonymes :
- capital
Contraires :
central, ale, aux
adj. et n.
rI./r adj.
d1./d Qui est au centre. Place centrale. Ant. périphérique.
d2./d Principal, où tout converge, qui distribue tout. Climatisation centrale.
— Le système nerveux central: l'encéphale et la moelle épinière.
d3./d école centrale des arts et manufactures ou, n. f., Centrale, assurant, en France, la formation d'ingénieurs (centraliens).
d4./d MECA Force centrale: force dont la direction passe par un point fixe.
rII./r n. m. Bureau, poste assurant la centralisation des communications téléphoniques ou télégraphiques. Un central téléphonique.
rIII/r n. f.
d1./d Centrale d'achat: organisme commun à plusieurs entreprises dont il centralise les achats.
d2./d Groupement de fédérations syndicales. Centrale ouvrière.
d3./d Usine productrice d'énergie. Centrale nucléaire, centrale hydraulique, centrale thermique, centrale solaire.
⇒CENTRAL, ALE, AUX, adj. et subst.
I.— Emploi adj.
A.— 1. GÉOM., cour. Qui est situé au centre d'une circonférence, d'une sphère, ou, p. ext., d'une autre figure. Éclipse centrale; feu central. Pour la philosophie modale, la circonférence est aussi centrale que le centre (JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 7) :
• 1. La prison de Reinbach était bâtie en étoile, suivant le plan habituel. Quatre étages de cellules superposées rayonnaient autour d'un axe central, d'où des couloirs divergeaient.
VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 277.
2. P. ext. [Le déterminé est le plus souvent une région géogr.] Qui est situé au centre d'une surface, d'une étendue. Amérique, Europe centrale; province centrale :
• 2. Les deux frères, en deux fauteuils pareils... à droite et à gauche du guéridon central, regardaient fixement devant eux...
MAUPASSANT, Pierre et Jean, 1888, p. 305.
— En partic. Qui est situé au centre d'une ville :
• 3. La maison que je vais habiter forme l'angle de la rue de la Michodière et du boulevard des Italiens. Le quartier me convient parce qu'il est central.
LAMENNAIS, Lettres inédites... à la baronne Cottu, 1839, p. 303.
— HIST. [Du point de vue de l'Europe, de 1867 à 1918] Les Empires centraux, les puissances centrales; p. ell., les centraux. L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. L'offensive des puissances centrales à l'automne 1915 (JOFFRE, Mémoires, t. 2, 1931, p. 45). Reste à savoir si, en 1914, la France devait s'incliner devant l'agression des empires centraux (BENDA, La France byzantine, 1945, p. 253) :
• 4. — « Tenez, justement : un journal suisse que m'a passé Goiran... Vous verrez : d'après les communiqués des Centraux, dans le seul mois d'avril, les Anglais auraient perdu plus de deux cent mille hommes, rien que sur l'Yser! » — « Si ces chiffres étaient connus de l'opinion publique alliée... » remarqua Bardot.
R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, Épilogue, 1940, p. 765.
B.— 1. ANAT., PHYSIOL., cour. Qui exerce son action vers les organes situés à la périphérie par rapport à lui. Système nerveux central.
— P. ext. Qui a pour origine, qui concerne le système nerveux central. Ataxie verbale d'origine centrale (P.-J. TEISSIER ds F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 2, 1920-24, p. 282). Lésions centrales (MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, p. 16).
2. SC. PHYS., cour. Qui exerce une action en tant que situé au centre. L'attraction centrale de la terre (BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 200) :
• 5. L'hypothèse des forces centrales contenait tous les principes; elle les entraînait comme des conséquences nécessaires; elle entraînait et la conservation de l'énergie, et celle des masses, et l'égalité de l'action et la réaction, et la loi de moindre action, ...
H. POINCARÉ, La Valeur de la sc., 1905, p. 178.
3. P. anal.
a) [En parlant d'un lieu] Où des actions, des activités, des pouvoirs sont groupés.
— [Pour s'exercer vers des organes périphériques] L'Administration centrale; le siège central d'une société. Si vous avez à m'écrire, faites-le poste restante, bureau central Bruxelles (VERLAINE, Correspondance, t. 2, 1893, p. 222). L'équilibre des pouvoirs locaux et du pouvoir central (PERROUX, L'Écon. du XXe s., 1964, p. 204).
— [Pour faciliter l'impulsion, le contrôle sur place]
♦ École Centrale. École supérieure groupant plusieurs disciplines scientifiques et technologiques.
♦ Maison, prison centrale ou, p. ell., centrale. Établissement pénitentiaire où sont regroupés les détenus purgeant des peines de travaux forcés, de réclusion, ou d'emprisonnement supérieures à un an et un jour. Je préfère cent fois le bagne à la centrale (SUE, Les Mystères de Paris, t. 8, 1842-43, p. 114). Six années de réclusion, faites dans une maison centrale (ZOLA, Fécondité, 1899, p. 674).
b) P. méton. [En parlant d'une pers.] Qui exerce son action au centre. Commissaire central :
• 6. Au président de la Société des Gens de lettres, Paris, octobre 1841.
Monsieur,
L'agent central de votre société m'a communiqué la décision du comité relative à ma démission, ...
BALZAC, Correspondance, 1841, p. 324.
— TECHNOL. Qui distribue l'énergie à partir d'un organe principal. Chauffage central.
c) Au fig. Fondamental, essentiel. La statuaire est l'art central de la Grèce (TAINE, Philos. de l'art, t. 1, 1865, p. 75). Le Rouge et le Noir, roman central de Stendhal (A. THIBAUDET, Hist. de la litt. fr. de 1789 à nos jours, 1936, p. 205). Cette élévation qui est le moment central de la messe (CLAUDEL, Un Poète regarde la Croix, 1938, p. 249).
II.— Emploi subst.
A.— Subst. masc. Central (téléphonique, télégraphique). Organe, et p. ext., organisme qui reçoit et transmet les communications téléphoniques, télégraphiques :
• 7. Le bombardement s'accéléra, toujours en direction du central téléphonique. Shade était au central : c'était l'heure de transmettre son article.
MALRAUX, L'Espoir, 1937, p. 746.
— P. métaph. N'est-ce pas le cervelet qui est le grand central de la mémoire héréditaire? (L. DAUDET, L'Homme et le poison, 1925, p. 93) :
• 8. New-York est le grand central de l'Amérique. Concentration et congestion. Il tient dans son île comme dans un poing fermé, les cent vingt plus grandes banques de l'univers, cent lignes de navigation, onze voies ferrées.
MORAND, New York, 1930, p. 270.
B.— Subst. fém.
1. Usine productrice d'électricité. Centrale électrique. Le manque total de charbon qui paralyse les centrales (DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, p. 707). Une centrale à eau lourde de deux cent mille kilowatts électriques (GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, 1962, p. 140).
SYNT. Centrale atomique, hydraulique, marémotrice, nucléaire, thermique.
2. Organisme qui centralise des activités commerciales ou bancaires; p. anal., centre de services généraux. La création d'organes supranationaux de crédit, la mise en œuvre éventuelle de centrales supranationales d'échanges extérieurs (PERROUX, L'Écon. du XXe s., 1964, p. 367).
3. Groupement national de syndicats :
• 9. Je prescrivis de former, sans plus attendre, le Conseil National de la Résistance, où siégeraient les représentants de tous les mouvements des deux zones, de tous les partis politiques et des deux centrales syndicales.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, p. 91.
Prononc. et Orth. :[], plur. [-o]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. I. Adj. 1377 « situé au centre d'un cercle, d'une sphère » (ORESME, Livre du ciel et du Monde, 61 b 2 ds Mediœval Studies, Toronto, 1943, t. 5, p. 298); av. 1820 terres centrales (L'Abbé Raynal ds LAV.); 1718 mécan. force centrale (Ac.); 1787 (FÉR. Crit. : Vous regardez-vous comme le point central de l'univers?); av. 1793 pouvoir central (BARNAVE, Réfl. pol., t. 2, p. 101 ds BRUNOT t. 9, 1, p. 1025, note 6); spéc. a) école centrale (du département) (JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 2, 1812, p. 16), institution créée par la Convention en 1795, qui cesse d'exister lorsqu'apparaît en 1802 le lycée (Lar. encyclop.); École centrale désigna ensuite l'École centrale des arts et manufactures (1853, E. et J. DE GONCOURT, Journal, p. 107); d'où 1879 fam. subst. masc. p. ell. central « élève de l'école centrale » (ALID., Revers de la médaille ds LARCH. Suppl.); b) 1827 maison centrale (VIDOCQ, Mémoires, t. 1, p. 177); d'où 1878 subst. masc. arg. central « détenu d'une maison centrale » (RIGAUD, Dict. du jargon parisien, p. 75). II. A. subst. masc. 1883 télécomm. (G. FUSTIER, Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau, p. 505); 1928 central téléphonique (MALRAUX, Les Conquérants, p. 116); B. subst. fém. 1927 centrale électrique (R. CHAMPLY, Nouv. encyclop. pratique, t. 1, p. 27 bis); 1956 centrale syndicale, supra ex. 9. I empr. au lat. class. centralis « placé au centre », lui-même dér. de centrum « centre »; II substantivation de I. Fréq. abs. littér. :2 062. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 310, b) 1 968; XXe s. : a) 2 452, b) 5 122.
DÉR. Centralement, adv. a) Rare. Au centre d'une surface, d'une étendue. L'autel de Vesta, placé centralement dans son temple, comme le soleil dans les sphères (VOLNEY, Les Ruines, 1791, p. 277). b) Au fig. Fondamentalement, essentiellement. Je n'ai rien contre la notion de pudeur, sauf dans le cas où celle-ci oppose un barrage à la montée au jour de choses que j'estime plus grandes, plus centralement importantes qu'elle (DU BOS, Journal, 1925, p. 242). — 1res attest. av. 1582 centrallement « au centre » (L. Joubert ds GUÉRIN 1892), attest. isolée; repris en 1791 id.; av. 1778 fig. p. métaph. (ROUSSEAU, Œuvres, I, 332 et 334, Apol. du théâtre ds BRUNOT t. 6, p. 1187); de central adj., suff. -(e)ment2. — Fréq. abs. littér. : 10.
BBG. — SIGURS 1963/64, p. 269. — Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 24, 103.
1. central, ale, aux [sɑ̃tʀal, o] adj.
ÉTYM. 1377; lat. centralis, de centrum.
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1 Sc. Qui est au centre (d'un cercle, d'une sphère, d'une figure fermée…). || Point central. — Qui passe par le centre. || Axe central.
♦ Cour. Qui est près du centre ou contient le centre. || Partie, zone centrale. || Le feu central de la Terre (vx). — Région centrale d'un organe, du palais.
♦ Par ext. Phonét. Se dit des voyelles articulées dans la région centrale du palais (ex. : e muet en français).
2 Qui est situé au centre (d'une surface, d'une zone). || L'Asie centrale. || L'Europe centrale et orientale. || Le Massif central (en France). || Plateau central. — (Centre d'une ville). || Un quartier central (opposé à périphérique). → Centré (régional : Suisse). || Je n'aime pas ce quartier, il n'est pas assez central. || C'est assez central et très commode.
0 Le malaise qu'y crée peut-être une politique confuse impose aux États d'Europe centrale cette police dont la perfection écrase.
Jean Genet, Journal du voleur, p. 122.
♦ (Dans un édifice, une pièce). || La pièce centrale de l'appartement. || Un salon central. || « Deux fauteuils (…) à droite et à gauche du guéridon central » (Maupassant, in T. L. F.).
♦ Vx (ou hist.). Relatif aux puissances d'Europe centrale, entre 1867 et 1918. || Les Empires centraux. || « L'offensive des puissances centrales à l'automne 1915 » (Joffre, in T. L. F.). N. m. pl. || Les centraux : l'Allemagne et l'Empire autrichien. || Les centraux et les alliés.
♦ Sports. Se dit d'un joueur affecté au centre du terrain (opposé à latéral). || Arrière central. → Demi-centre.
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II Qui exerce une action de commande sur les éléments d'un ensemble.
1 (1718, en phys., concret). || Force centrale. Spécialt. || Système nerveux central. — Par ext. (méd.). Du système nerveux central. || Ataxie centrale. || Lésion centrale.
♦ Chauffage central, distribué à partir d'une seule source de chaleur.
2 (Fin XVIIIe, en polit.). Qui constitue l'élément directeur; où aboutit et d'où émane l'information; d'où émane la décision, le pouvoir. || Pouvoir central (opposé à local). || Renforcer le pouvoir central. ⇒ Centraliser. || Administration centrale. || Siège central (d'une société). ⇒ Siège. || Bureau central de la poste.
3 (1827, Vidocq). || Maison centrale, prison centrale : établissement pénitentiaire où sont regroupés les détenus purgeant des peines d'emprisonnement supérieures à un an et un jour. — N. f. || Être prisonnier dans une centrale, en centrale. || La centrale de Melun. ⇒ Centrouse (argot).
♦ (1853). || École centrale (des Arts et Manufactures), ou (n. f.) Centrale. ⇒ 1. Piston (argot scol.). || Il, elle a fait Centrale, elle est ingénieur de Centrale. ⇒ Centralien.
4 Par métonymie. Qui appartient à un organisme central. || Agent central.
5 Fig. Fondamental (dans un ensemble). || L'œuvre centrale d'un auteur. || Les idées centrales d'un essai. ⇒ Essentiel. || C'est tout à fait central dans son raisonnement.
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DÉR. 2. Central, centrale, centralement, centralien, centraliser, centralisme, centraliste, centralité. — V. Centrouse.
HOM. 2. Central, centrale.
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2. central [sɑ̃tʀal] n. m.
ÉTYM. 1883; de 1. central, adj.
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1 Organe technique auquel aboutissent les éléments d'un réseau de communication. || Construction d'un nouveau central téléphonique. || Tableau annonciateur d'un central.
0 (…) si l'alignement des tableaux d'un central téléphonique est beau, ce n'est pas en lui-même ni par sa relation au monde géographique, car il peut être n'importe où; c'est parce que ces voyants lumineux qui tracent d'instant en instant des constellations multicolores et mouvantes représentent des gestes réels d'une multitude d'êtres humains, rattachés les uns aux autres par l'entrecroisement des circuits. Le central téléphonique est beau en action, parce qu'il est à tout instant l'expression et la réalisation d'un aspect de la vie d'une cité et d'une région (…)
Gilbert Simondon, Du mode d'existence des objets techniques, p. 186.
♦ Organisme qui reçoit et transmet les communications d'un même réseau. || Le personnel du central.
2 Par métaphore ou fig. || « New York est le grand central de l'Amérique » (P. Morand).
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HOM. 1. Central, centrale.
Encyclopédie Universelle. 2012.