centaure [ sɑ̃tɔr ] n. m.
• fin XIIe; lat. centaurus, gr. kentauros
♦ Myth. Être fabuleux, moitié homme et moitié cheval. « on chante le combat des centaures avec les Lapithes et la descente d'Orphée aux enfers » (Fénelon ).
● centaure nom masculin (latin centaurus, du grec kentauros) Être fabuleux moitié homme, moitié cheval. (Le féminin centauresse est rare.)
centaure
n. m.
d2./d ASTRO Le Centaure: constellation du ciel austral. (Une de ses étoiles, Proxima Centauri, l'étoile la plus proche de la Terre: 4,3 années-lumière.)
d3./d ENTOM Gros coléoptère à deux cornes des forêts denses, parfois appelé impr. rhinocéros en Afrique.
⇒CENTAURE, subst. masc.
A.— MYTH. Être mythologique, ayant le torse, la figure, les bras d'un homme et la croupe d'un cheval :
• 1. Il [le cheval] me devine. Un soupir le rend attentif. C'est tout à fait la fable du centaure, où le torse et la tête de l'homme sont à l'avant-main pour conduire l'allure.
PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, p. 202.
— P. compar. et p. plaisant. Cavalier :
• 2. Il paraît que la manie des moustaches a gagné toutes les classes. La semaine dernière, une lettre, en forme d'invitation de bal, est arrivée à tous les centaures de la garde nationale. M. le colonel de la troisième légion veut que ses cavaliers se laissent pousser des moustaches...
BALZAC, Œuvres diverses, t. 2, 1850, p. 125.
B.— P. anal., ASTRON. ,,Une des constellations de l'hémisphère austral`` (BOUILLET 1859).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-] (GREV. 1969, § 244, avec la mention ,,peu usité``). La termin. -aur(e) se prononce [] : saur, centaure, minotaure, restaure... Toutefois, ,,la graphie au peut amener la fermeture de l'o, au moins dans la prononciation des érudits (...); M.-P. [Michaelis-Passy] admettent so:r et pour saur`` (BUBEN 1935, p. 53). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin XIIe-début XIIIe s. Centaurus « animal fabuleux, moitié homme moitié cheval » (GERVAISE, Bestiaire, 329, éd. P. Meyer ds Romania, t. 1, p. 340); XIIe-XIIIe s. centaure (Hector de Troie, Doc. hist. inéd., 3, 362 d'apr. Delboulle ds QUEM.); 2. 1732 astron. nom d'une constellation (Trév.). Empr. au lat. centaurus qui désignait des héros mythologiques ayant la forme d'un animal fabuleux et est attesté également comme nom d'une constellation (TLL s.v. 320, 52 et 321, 62). Le lat. est empr. au gr. qui désignait d'abord une race grossière et barbare de la région du Pélion et de l'Ossa en Thessalie (Iliade ds LIDDELL-SCOTT) puis des monstres mi-hommes mi-chevaux (Pindare, ibid.) et est attesté comme nom de constellation dep. le IVe s. av. J.-C. (Eudoxus d'apr. Hipparque de Nicée, ibid.). Fréq. abs. littér. :172.
DÉR. Centaurelle, centauresse, subst. fém., mythol. Femelle du centaure. Cette frise de centauresses en cuivre poursuivies par des gnomes (GIRAUDOUX, Siegfried, 1928, II, 1, p. 62). Au fig. Les tribulations maritales que le philosophe eut avec sa centauresse le jetèrent dans le vin du cru (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1879, p. 51). — [], []. — Centauresse 1re attest. 1838 (Ac. Compl. 1842 [a supplanté la forme centaurelle 1732, Trév.]); de centaure, suff. -esse. — Fréq. abs. littér. Centauresse : 1.
BBG. — MIGL. 1968 [1927], p. 294.
centaure [sɑ̃tɔʀ] n. m.
ÉTYM. Fin XIIe; lat. centaurus, grec kentauros.
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1 a Myth. Être fabuleux, moitié homme et moitié cheval. ⇒ Hippanthrope, hippocentaure, et aussi bucentaure. || Le combat des centaures et des Lapithes.
1 (…) on chante le combat des centaures avec les Lapithes, et la descente d'Orphée aux enfers pour en retirer Eurydice.
Fénelon, Télémaque, I, p. 11.
REM. Dans ce sens, on écrit souvent Centaure avec la majuscule.
2 Moi le Thessalien, Centaure, homme et cheval
J'ai bu le vin jailli de l'outre qu'on débouche (…)
H. de Régnier, Poèmes, « le Centaure ».
♦ Par ext. || Centaure femelle. ⇒ Centauresse.
♦ Par anal. Motocycliste.
2 (1732). Astron. || Le Centaure : une des constellations de l'hémisphère austral. || Alpha du Centaure.
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DÉR. Centauresse.
COMP. Hippocentaure.
Encyclopédie Universelle. 2012.