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cautionner

cautionner [ kosjɔne ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1360; de caution
1Dr. Se rendre caution pour (qqn). Cautionner un ami. « Ce caissier que vous avez cautionné » (Lesage).
2Par ext. Se porter garant de (une idée, une action) en l'approuvant. Il ne veut pas cautionner cette politique.

cautionner verbe transitif Répondre de la solvabilité de quelqu'un. Donner son appui, son approbation à une action, une idée, répondre du mérite, de l'honnêteté de quelqu'un, d'un groupe, de la justesse de leurs actes. ● cautionner (synonymes) verbe transitif Donner son appui, son approbation à une action, une idée...
Synonymes :
- approuver
- patronner
Contraires :
- désavouer

cautionner
v. tr.
d1./d Se porter caution pour (qqch ou qqn). Cautionner qqn pour cent mille francs. Cautionner l'honnêteté de quelqu'un.
d2./d Donner son appui à. Je refuse de cautionner cette attitude. Syn. soutenir, approuver.

⇒CAUTIONNER, verbe trans.
A.— DR. [L'obj. désigne une pers.] Se porter caution pour quelqu'un :
1. Lorsque plusieurs personnes ont cautionné un même débiteur pour une même dette, la caution qui a acquitté la dette, a recours contre les autres cautions, chacune pour sa part et portion; ...
Code civil, 1804, p. 365.
B.— P. ext.
Fig. [L'obj. désigne une chose abstr.] Garantir, assurer, soutenir de son crédit et de son autorité. Cautionner un gouvernement, une politique (Lar. Lang. fr.) :
2. Songe que tu es leur foi en la poésie, leur foi dans le courage, que tu es le seul garant d'une certaine idée qu'ils se font de l'héroïsme, tu cautionnes l'idée qu'ils ont d'une certaine vertu.
J. BOUSQUET, Traduit du silence, 1935-36, p. 24.
3. Rosen me parle de son « plan ». Stupide, inefficace, toujours improvisé, mais comme il faut que ces jeunes gens s'ennuient! Il voudrait bien que je le cautionne, c'est fort curieux.
NIZAN, La Conspiration, 1938, p. 101.
Familier :
4. ROBLOT [à Adrienne] — ... Écoutez ce bon et brave monsieur Duval. Celui-là, je le cautionne, agit d'une façon sincèrement paternelle.
BALZAC, L'École des ménages, 1839, I, 5, p. 369.
Prononc. et Orth. :[], (je) cautionne []. Ds Ac. 1694-1932. FÉR. Crit. t. 1 1787 propose la graph. cautioner avec un seul n. Étymol. et Hist. 1334 pronom. réciproque « se garantir, se promettre » (Texte cité ds VARIN, Arch. administr. de la ville de Reims, t. II, 2e part., p. 685 ds LITTRÉ); 1391 « fournir caution pour quelqu'un » (Reg. du Chât., II, 209 ds GDF. Compl.); 1655 « répondre de quelqu'un » (MOLIÈRE, L'Étourdi, V, 1). Dér. de caution; dés. -er. Fréq. abs. littér. :13.

cautionner [kosjɔne] v. tr.
ÉTYM. 1360; de caution.
1 Dr. Se rendre caution pour (qqn). || Cautionner un ami.
1 Ce caissier que vous avez cautionné et qui vient de faire banqueroute de deux cent mille écus.
A. R. Lesage, Turcaret, III, 9.
2 Cour. Répondre de, se porter garant de (qqn). Être la caution de (une idée, une action), en l'approuvant. || Il ne veut pas cautionner cette politique.
2 J'en réponds sur sa mine, et je le cautionne.
Molière, l'Étourdi, V, 1.
CONTR. Condamner, dénoncer, désavouer.
DÉR. Cautionnable, cautionnement.

Encyclopédie Universelle. 2012.