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catir

catir [ katir ] v. tr. <conjug. : 2>
XIVe « frapper ensemble »; lat. pop. coactire, de coactus, p. p. de cogere « réunir »
Techn. Donner du lustre (ou catin. m.) à (une étoffe) en la pressant. Catir du drap à chaud. N. m. CATISSAGE , 1838 . ⊗ CONTR. Décatir.

écatir ou catir verbe transitif Pratiquer l'écatissage.

catir
v. tr. TECH Donner à (une étoffe) un aspect ferme et lustré. Ant. décatir.

⇒CATIR, verbe trans.
A.— TEXT. Donner du lustre et du corps à une étoffe en la soumettant à l'action d'une presse. Catir du drap; catir à chaud; catir à froid (Ac. 1835-1932). Anton. décatir.
Emploi pronom., passif. Se catir. Étoffes qui se catissent difficilement (Lar. 20e, aussi ds Lar. 19e-Nouv. Lar. ill. et LITTRÉ).
B.— P. anal., ORFÈVR. Appliquer, à l'aide d'un cotissoir, de l'or sur les filets d'une pièce à dorer.
Rem. Attesté ds les dict. à l'exception de Ac. 1835-1932 et ROB.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1718 et 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. XIVe s. « frapper ensemble » [les trois attest. du sens de « frapper » données par GDF. sont erronées] (Propr. des choses, II, 6, 3 ds T.-L.); 2. 1606 (NICOT : Catir est en frappant ou ramenant quelque chose qui donne coup, serrer et presser une chose à une autre. Ainsi les Tisserans de draps ou de toiles, disent : un drap ou toile estre bien catis ou quatis, quand la maille est bien serrée); 3. 1751 « appliquer l'or sur les filets d'une pièce à dorer » (Encyclop. t. 1). D'un lat. vulg. coactire, dér. du part. passé coactus du lat. class. cogere « rassembler », « condenser », d'où « serrer, presser »; FEW t. 2, 1, p. 813, DAUZAT 1972 et l'a. fr. se catir « se serrer, se tapir, se cacher ».
DÉR. 1. Catissage, subst. masc. Action de catir une étoffe, de lui donner lustre et corps. Selon Lar. 20e et Lar encyclop. on dit aussi écatissage. []. 1re attest. 1838 (Ac. Compl. 1842); du rad. du part. prés. de catir, étymol. 3, suff. -age. 2. Catisseur, euse, subst. masc. Ouvrier, ouvrière qui catit les étoffes. Anton. décatisseur. Lar. 19e-20e et GUÉRIN 1892 enregistrent un emploi adj. Ouvrier catisseur (Lar. 19e-Nouv. Lar. ill.). [], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1835-1932. 1re attest. 1723 (J. SAVARY DES BRUSLONS, Dict. universel de comm., t. 1, Paris); du rad. du part. prés. de catir, étymol. 3, suff. -eur2. 3. Catissoir, subst. masc. Outil qui sert à appliquer l'or sur les filets des pièces à dorer. Attesté ds la majorité des dict., absent ds Ac. 1835-1932 et ROB. 1re attest. 1751 (Encyclop. t. 2); du rad. du part. prés. de catir, étymol. 3, suff. -oir. Rem. La plupart des dict. gén. du XIXe s. et QUILLET 1965 enregistrent le subst. fém. vieilli catissoire. Petite poêle dans laquelle on mettait des braises pour catir les étoffes à chaud.

catir [katiʀ] v. tr. [CONJUG. finir.]
ÉTYM. XIVe, « frapper ensemble »; du lat. pop. coactire, de coactus, p. p. de cogere « rassembler ».
Techn. Donner du lustre à (une étoffe) en (la) pressant. || Catir du drap à chaud, à froid.Au p. p. || Laine catie.
CONTR. et COMP. Décatir.
DÉR. Cati, catissage, catisseur.
HOM. (Du p. p.) Cati.

Encyclopédie Universelle. 2012.