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carrick

carrick [ karik ] n. m.
• 1805; mot angl. « voiture légère » et « manteau du cocher »
Vx Redingote ample à plusieurs collets étagés.

carrick nom masculin (anglais curricle, du latin curriculum, char de course) Redingote ou manteau à plusieurs collets superposés, qui était portée, entre autres, par les cochers.

I.
⇒CARRICK1, subst. masc.
Cabriolet :
... je suis piqué de ce que M. le vicomte de V... abusant de la rapidité de son cheval anglais, m'a coupé avec son carrick, dans la plaine de Saint-Gratien...
STENDHAL, Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1817, p. 55.
Prononc. et Orth. Cf. carrick2. Étymol. et Hist. 1805 (H. DE KOTZEBUE, Souvenirs de Paris en 1804, trad. de l'all., t. I, p. 285 : Cela ne s'appelle plus un carrosse : on a le matin un carrick, le soir une diligence [Man hat Morgens einen Carric]). Adaptation de l'angl. curricle attesté au même sens dep. 1756-1757 ds NED, lui-même adaptation du lat. curriculum « course, char de course » (cf. curricle « voiture anglaise » avec renvoi à carrick ds BOISTE 1829). Fréq. abs. littér. :2.
II.
⇒CARRICK2, subst. masc.
Redingote ample à pèlerines étagées. Un carrick à trois collets; le carrick d'un cocher. Transie de froid, elle avait caché sa tête sous le dernier collet de mon carrick (JANIN, L'Âne mort et la femme guillotinée, 1829, p. 136).
Prononc. et Orth. :[]. Ac. 1835-1932 écrit carrick. On retrouve cette forme ds la majorité des dict.; cf. LAND. 1834, GATTEL 1841, BESCH. 1845, Lar. 19e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., DG, ROB., Lar. encyclop. et QUILLET 1965. Certains dict. donnent des var. graph. : carrik (LAND. 1834, NOD. 1844, BESCH. 1845), carick (NOD. 1844), carrique (LAND. 1834); ds Lar. 19e la graph. carrik est réservée au terme qui désigne un cabriolet. Noter la forme car(r)icle (à comparer à l'angl. curricle) ds BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, 1825, p. 390 (avec 2 r) et JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 4, 1813, p. 11 (avec 1 r). Étymol. et Hist. 1805, 8 août « espèce de redingote à pèlerine [telle qu'en portaient des conducteurs de carricks] » (STENDHAL, Corresp., I, 177 ds BONN.). Sens dérivé de carrick1 « voiture ». Fréq. abs. littér. :58. Bbg. BEHRENS Engl. 1927, p. 117, 177. — BONN. 1920, p. 25. — DARM. 1877, p. 254. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 218. — QUEM. 2e s. t. 3 1972, p. 32. — TARDEL (H.). Das Englische Fremdwort in der modernen französischen Sprache. In : Festschrift 45. Versammlung deutscher Philologen und Schulmänner. Bremen, 1899, p. 382.

carrick [kaʀik] n. m.
ÉTYM. 1805, Stendhal; mot angl., carrick « voiture légère » et « manteau du cocher ».
Redingote ample à plusieurs collets étagés (à la mode en France au XIXe siècle).
1 Les chevaux, effrayés, soufflaient fortement et se cabraient au lieu d'avancer, mais le cocher avait parfaitement dîné : son épais carrick, et surtout le vin qu'il avait bu, l'empêchaient de craindre l'eau et les mauvais chemins.
Mérimée, la Double Méprise, Pl., p. 358 (1833).
2 Le garçon de bureau l'introduisit dans le cabinet du commissaire. Un homme de haute taille s'y tenait debout, derrière une grille, appuyé à un poêle, et relevant de ses deux mains les pans d'un vaste carrick à trois collets.
Hugo, les Misérables, III, VIII, XIV (1862).

Encyclopédie Universelle. 2012.