caréner [ karene ] v. tr. <conjug. : 6>
• 1642; de carène
1 ♦ Mar. Nettoyer, réparer la carène de (un navire). ⇒ radouber. — Intrans. Passer en carène, en parlant d'un navire. « quand le remorqueur carénait en cale sèche » (Vercel).
2 ♦ Techn. Donner un profil aérodynamique à (une carrosserie). Caréner une automobile. — P. p. adj. Automobile bien carénée.
● caréner verbe transitif Nettoyer un navire ou en réparer la carène. Donner aux mobiles se déplaçant dans un fluide des formes de moindre résistance à l'avancement. ● caréner (difficultés) verbe transitif Conjugaison Attention à l'accent, tantôt grave, tantôt aigu : je carène, nous carénons ; il caréna.
caréner
v. tr.
d1./d MAR Procéder au carénage de (un navire).
d2./d Donner une forme aérodynamique à (une carrosserie).
⇒CARÉNER, verbe.
A.— Emploi trans.
1. MAR. Nettoyer, repeindre, réparer la carène d'un bateau. Caréner un navire :
• 1. On a souvent besoin de faire des réparations plus ou moins considérables aux œuvres vives des navires, c'est-à-dire de les caréner ou de les radouber.
E.-T. QUINETTE DE ROCHEMONT, Cours de travaux maritimes, 1900, p. 531.
2. TECHNOL. [En parlant d'avions, moto, automobiles, etc.] Donner un profil aérodynamique.
B.— Emploi intrans., MAR. Passer en carène. Le remorqueur carénait en cale sèche (VERCEL, Remorques, p. 72 ds ROB. Suppl. 1970).
— P. métaph. :
• 2. Les Anglais accusent de la fatigue, montrent de l'impatience. Ils ont besoin de caréner.
J. DE LA VARENDE, Jean Bart pour de vrai, 1957, p. 202.
Prononc. et Orth. :[] (je) carène []. PASSY 1914 donne la possibilité de prononcer [] ouvert à la 2e syll. Fait partie des verbes qui changent [e] fermé en [] ouvert devant une syll. muette. Ds Ac. 1694, 1718 et 1762 sous la forme carener sans accent ni dans la vedette ni dans le corps de l'article. Ds Ac. 1740 sans accent pour la vedette mais écrit avec un accent grave carèner ds le corps de l'article. Ds Ac. 1798 sans accent pour la vedette mais écrit avec un accent aigu caréner ds le corps de l'article. Ds Ac. 1835-1932 sous la forme moderne en vedette et dans le texte de l'article. Étymol. et Hist. 1643 mar. (FOURNIER, Hydrogr. ds DG). Dénominatif de carène; dés. -er. Fréq. abs. littér. :1. Bbg. GOHIN 1903, p. 247.
caréner [kaʀene] v. tr. [CONJUG. céder.]
ÉTYM. 1642; de carène.
❖
1 Mar. Nettoyer la carène de (un navire) des algues, de la végétation sous-marine, en effectuant le cas échéant les réparations et les travaux de peinture nécessaires. || Caréner un bâtiment. ⇒ Radouber.
♦ Absolt (plus courant) :
1 Fin mai, tout est paré; nous avons caréné à marée basse (c'est facile dans le port de Casablanca où le marnage dépasse deux mètres).
Bernard Moitessier, Cap Horn à la voile, p. 67.
♦ Intrans. Passer en carène (en parlant d'un navire).
2 Plus d'un songeait à l'hélice gigantesque, une hélice de paquebot, qu'ils avaient tous admirée longuement, quand le remorqueur carénait en cale sèche (…)
Roger Vercel, Remorques, p. 72.
2 Techn. Donner un profil aérodynamique à (une carrosserie). || Caréner une automobile.
——————
caréné, ée p. p. adj.
1 Dont la carène a telle caractéristique (en parlant d'un navire).
♦ Par métaphore :
3 Elle admirait cette poitrine nue, bien carénée, elle pensait à un beau navire. Il reposait dans ce lit calme, comme dans un port (…)
Saint-Exupéry, Vol de nuit, p. 89.
2 Automobile bien carénée. || Train caréné.
3 Qui a la forme d'une coque de navire, d'une carène. — Sc. nat. || Feuille carénée, pétale caréné. || Bec, squelette caréné.
❖
DÉR. Carénage.
Encyclopédie Universelle. 2012.