caqueter [ kakte ] v. intr. <conjug. : 5>
• 1466; onomat.
1 ♦ Glousser au moment de pondre. Les poules caquètent.
2 ♦ Fig. Bavarder d'une façon indiscrète, intempestive. ⇒ jaboter, jacasser, jaser.
⊗ CONTR. Taire (se).
⊗ HOM. Cactées.
● caqueter verbe intransitif (radical onomatopéique kak) Glousser, en parlant de la poule. Bavarder, tenir des propos futiles. ● caqueter (difficultés) verbe intransitif (radical onomatopéique kak) Conjugaison Attention à l'alternance -tt-/-t- : il caquette, nous caquetons ; il caquetait ; il caqueta ; il caquettera. ● caqueter (homonymes) verbe intransitif (radical onomatopéique kak) cactée nom féminin ● caqueter (synonymes) verbe intransitif (radical onomatopéique kak) Glousser, en parlant de la poule.
Synonymes :
- glousser
Bavarder, tenir des propos futiles.
Synonymes :
- jaboter
- jacasser
- jaser
- papoter
caqueter
v. intr.
d1./d Glousser après avoir pondu (poules).
d2./d Fig. Bavarder à tort et à travers.
⇒CAQUETER, verbe intrans.
A.— [En parlant de la poule, d'oiseaux de basse-cour] Glousser avant ou après la ponte :
• 1. ... les volailles mettaient un mouvement coloré sur le fumier, devant l'étable, et grattaient, remuaient, caquetaient, tandis que les deux coqs chantaient sans cesse, cherchaient des vers pour leurs poules, qu'ils appelaient d'un gloussement vif.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Le Vieux, 1884, p. 131.
B.— Au fig., fam. [En parlant d'une pers.] Bavarder à tort et à travers :
• 2. ... nous jeunes, nous vivons dans l'avenir, mais quel avenir! Quoi qu'il en soit, après avoir dûment jasé et caqueté, elle me demanda mon adresse et me pria d'aller la voir quelquefois.
M. DE GUÉRIN, Correspondance, 1830, p. 36.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. cacotant. Qui caquète. Elle pavanait la cliente, chassait les monceaux de bricoles, gloussante, revient encore sur ses pas... éparpille... toujours picoreuse, cacotante... querelleuse pour le plaisir (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 60).
Prononc. et Orth. :[kakte]. Ds Ac. 1694-1932. LITTRÉ note : ,,l'on conjuguera à volonté : je caquette ou je caquète.`` Étymol. et Hist. 1. [Indirectement attesté par son dér. m. fr. caqueteresse 1320 adj. et subst. fém. « (femme) qui aime à bavarder » (Dit des Patenostres ds Nouv. Recueil Fabliaux, éd. A. Jubinal, t. 1, p. 243 — 1601, Charron ds HUG.)]; ca 1450, caqueter « bavarder d'une façon indiscrète » (Mist. Viel Testament, XXIII, 16845, II, 333 ds IGLF); 2. fin XVe s. quaquetter « (en parlant de certains oiseaux) faire entendre un cri particulier » (O. DE SAINT-GELAYS, Eneid., B.N. 861, f° 119 v° ds GDF. Compl.); spéc. 1690 « (de la poule) glousser au moment de pondre » (FUR.). Dér. du rad. onomatopéique kak- reproduisant le piaillement de certains oiseaux; dés. -er. À rapprocher du b. lat. cacabare (cacaber). Fréq. abs. littér. :48.
DÉR. 1. Caqueterie, subst. fém. Action de caqueter ensemble, suite de caquets. D'éternelles caqueteries (Ac. 1835-78); des caqueteries sans fin (LITTRÉ). — [], également []. Ds Ac. 1762-1878. LAND. 1834 écrit caquéterie, BESCH. 1845 caquèterie. Lorsque 2 e muets dans des syll. consécutives sont précédés chacun d'une consonne unique et que le 1er n'appartient pas à une syll. initiale, ou bien les 2 tombent (à noter toutefois une transcr. maintenant le 1er e ds GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e), ou bien le second tombe seul et le 1er est remplacé par [] (à noter cependant, dans ce cas, une transcr. avec [e] ds LITTRÉ) : bonneterie, briqueterie, caqueterie, grèneterie, etc. (cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 67). — 1re attest. 1418 quaqueterie (Pièces relat. au règ. de Ch. VI, II, 170 ds GDF. Compl.), rare; du rad. de caqueter, suff. -erie. 2. Caquetoire, subst. fém. Chaise ou fauteuil à siège bas, à dossier haut, parfois monté sur pivot. — [kaktw]. Ds Ac. 1718-1762. — 1re attest. 1522 « siège où l'on caquette à son aise » (E. COYECQUE, Recueil d'actes notariés relatifs à l'hist. de Paris et des environs au XVIe s., 1498-1545, Paris, Impr. nat., 1905) considéré comme anc. dep. Lar. 19e; du rad. de caqueter « bavarder », suff. -oire (-oir).
BBG. — DELAMAIRE (J.). À l'écoute de la voix des bêtes. Vie Lang. 1971, p. 532. — JANNEAU (G.). La Caquetoire. Vie Lang. 1973, pp. 581-583 (s.v. caquetoire). — TEPPE (J.). Cris d'animaux. Vie Lang. 1961, p. 207 (s.v. caquetter).
caqueter [kakte] v. intr. [CONJUG. jeter.]
ÉTYM. V. 1450; quaquetter « faire entendre un cri particulier » (pour des oiseaux), fin XVe; de l'onomat. kak-. → Cacaber.
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1 (1690). Glousser au moment de pondre (en parlant de la poule).
0.1 Les poules dans la cour caquètent.
Apollinaire, Alcools, p. 22.
2 Bavarder de façon indiscrète et intempestive. ⇒ Jaboter, jacasser, jaser (→ Bavard, cit. 7).
REM. Les contextes les plus fréquents concernent le bavardage collectif de femmes (des commères qui caquettent), mais, comme on le voit au dérivé caquetage, le mot s'applique aussi à des hommes.
1 Elle la méprisait (…) pour ce qu'elle savait lire et écrire, et que le dimanche, elle lisait des prières dans un coin du verger au lieu de venir caqueter et marmotter avec elle et les commères d'alentour.
G. Sand, François le Champi, II, p. 34.
1.1 Mieux vaut passer le temps à caqueter qu'à soupirer.
Bernanos, Dialogues des carmélites, Tableau IV, 9, in Œ. roman., Pl., p. 1670.
♦ Par métaphore :
2 Quel calme, si le ruisseau bavard ne caquetait pas, ne chuchotait pas, n'agaçait pas autant, à lui seul, qu'une assemblée de vieilles femmes.
J. Renard, Poil de carotte, Le chat, II.
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DÉR. Caquet, caquetage, caquetant, caquètement, caqueterie, caqueteur, caquetoire.
Encyclopédie Universelle. 2012.