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capituler

capituler [ kapityle ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1361 « convenir des clauses; traiter »; lat. médiév. capitulare « faire une convention », de capitulum « clause »
1(XVIe) Se rendre à un ennemi par la capitulation. Pays, armée qui capitule. se rendre (cf. Déposer, rendre les armes). Capituler avec les honneurs de la guerre. Parlementer, hisser le drapeau blanc avant de capituler.
2(XVIIe) Fig. Abandonner sa position. céder. Ce n'est pas le moment de capituler.
⊗ CONTR. Résister, tenir.

capituler verbe intransitif (latin médiéval capitulare, de capitulum, article) Se rendre à l'ennemi, se reconnaître vaincu. Abandonner toute résistance, céder complètement ; renoncer : Capituler devant les exigences des grévistes.capituler (homonymes) verbe intransitif (latin médiéval capitulare, de capitulum, article)capituler (synonymes) verbe intransitif (latin médiéval capitulare, de capitulum, article) Se rendre à l'ennemi, se reconnaître vaincu.
Contraires :
- résister
- se défendre
- vaincre
Abandonner toute résistance, céder complètement ; renoncer
Synonymes :
- céder
- renoncer
- se rendre
- se soumettre
- s'incliner
Contraires :
- se raidir
- s'entêter
- s'obstiner

capituler
v. intr.
d1./d Traiter avec l'ennemi la reddition d'une place, d'une ville, d'une armée.
d2./d Fig. Venir à composition, céder.

⇒CAPITULER, verbe intrans.
A.— Vieilli. Convenir d'un accord, entrer en accommodement, négocier. Capituler avec qqn :
1. Aux États-Unis, l'opposition armée des provinces du sud n'a nullement jusqu'ici capitulé avec le Congrès.
MUSSET, Revue des Deux-Mondes, 1833, p. 325.
Région. (Suisse). Capitulant, adj. masc. [En parlant des cantons suisses] Qui fournit des soldats pour le service étranger (cf. Ac. Compl. 1842). Cf. capitulation A 2 et capitulé II A.
B.— Dans le domaine milit.
1. Vieilli. Engager des pourparlers sur les conditions de reddition. Le général Mack capitula avec le général Championnet, et conserva Naples (STENDHAL, Rome, Naples et Florence, t. 2, 1817, p. 18).
Loc. proverbiale. Ville qui capitule est à demi rendue ou ville qui capitule, ville rendue. ,,Quand on écoute des propositions, on est près de les accepter`` (Ac. 1835-1932).
P. métaph. Capituler avec sa conscience. Opposer des motifs spécieux aux scrupules de sa conscience :
2. Sa délicatesse l'empêche d'être bon marchand et de capituler avec sa conscience comme le commerce l'exige.
VIGNY, Journal d'un poète, 1843, p. 1195.
2. Emploi abs. Renoncer à toute résistance armée en s'avouant vaincu. Capituler sans conditions, sans discussion. À deux heures après midi la garnison de Mantoue ayant été rejetée, Provera capitula et posa les armes (LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 1, 1823, p. 566) :
3. Il y a quatre jours que les Allemands qui tenaient Paris ont capitulé devant les Français.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, p. 711.
P. métaph. Abandonner, devant la force ou par raison, une attitude, une opinion intransigeantes. Faire capituler des créanciers (BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, p. 140). Capituler devant le Sénat (CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, p. 266) :
4. Du jour où l'Orient s'infiltra, le réalisme trouva en face de lui les exigences adverses de l'expression spirituelle. Il capitula tout d'abord sous le choc, puis rétablit progressivement son emprise.
HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, p. 131.
Rem. 1. On rencontre ds la docum. le néol. capitulade, subst. fém. (cf. PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, p. 18). Action de capituler, lâcheté. 2. Le part. prés.-adj. verbal est attesté. Un moteur rachitique, cardiaque (...) tantôt hargneux et tantôt capitulant (A. ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, p. 420).
Prononc. et Orth. :[kapityle], (je) capitule [kapityl]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 « diviser en parties » (ORESME, Eth., 48 ds LITTRÉ) — 1611, COTGR.; 2. 1540 [éd. 1547] « convenir d'un accord, négocier » (BUDÉ, Instit. du Prince, ch. 46 ds HUG.); XVIe s. spéc. milit. « traiter des conditions de reddition » (LAN. 690 ds LITTRÉ); 1751 milit. « se rendre à l'ennemi » (VOLT., S. Louis XIV, X ds ROB.); 3. av. 1696 « abandonner une position intransigeante » (LA BRUY., XI, 20 ds ROB.). Empr. au lat. médiév. capitulare; 1 au sens de « énumérer, faire un rapport point par point » (ca 778 ds Mittellat. W. s.v., 232, 31); 2 « stipuler dans une convention, convenir » (XVe s. ds NIERM.) dér. du lat. capitulum « article » (capitule1). Fréq. abs. littér. :191.

capituler [kapityle] v. intr.
ÉTYM. XVIe; « convenir d'un accord, négocier », 1540; lat. médiéval capitulare « faire une convention », de capitulum « clause, article ».
1 Vx. Convenir des articles d'un traité. || Capituler avec qqn. Traiter.
1 L'accomplissement et exécution de ce qui aura été traité et capitulé.
Sully, Économie royale, oct. 1607, in Hatzfeld.
2 Mod. Se rendre à l'ennemi par capitulation (en parlant d'une armée, d'une place assiégée). Rendre (se); → Déposer, rendre les armes, ouvrir les portes (de la ville), livrer les clefs (d'une ville), hisser le drapeau blanc.Capituler en rase campagne ( Capitulation), sans conditions.Capituler avec les honneurs de la guerre, en conservant armes et bagages. — ☑ Loc. (vx au sens propre). Capituler avec armes et bagages. Bagage (infra cit. 2).
2 Utrecht envoya ses clefs, et capitula avec toute la province qui porte son nom. Louis (Louis XIV) fit son entrée triomphale dans cette ville (…)
Voltaire, le Siècle de Louis XIV, X.
3 Un mois après Baylen, le duc tout frais d'Abrantès capitule à son tour, bien que, du moins, l'honorable convention de Cintra assure à son armée ce retour en France que les soldats de Dupont n'ont pas obtenu.
J. Bainville, Napoléon, XVII.
4 (…) ils (les Autrichiens) se font fort de pouvoir, en deux ou trois semaines, contraindre militairement la Serbie à capituler (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 130.
Prov. Ville qui capitule est à demi rendue, ou ville qui capitule, ville rendue. Au fig. La personne qui en est à discuter est près de céder; dans un autre contexte : celle qui résiste aux avances finira par céder.
3 (Av. 1696). Par métaphore ou fig. Céder devant (qqn, qqch.), abandonner la résistance. || Il me tenait tête, mais il a fini par capituler.Capituler avec sa conscience ( Capitulation).
Vx et fig. (dans un emploi à rattacher au sens 1). Accepter de transiger, de parlementer.
5 Lorsqu'on désire, on se rend à discrétion à celui de qui l'on espère : est-on sûr d'avoir, on temporise, on parlemente, on capitule.
La Bruyère, les Caractères, XI, 20.
6 Cent fois déjà il avait ainsi capitulé sans coup férir (…)
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 6e tableau, I, p. 213.
7 On dit que dans sa cellule
Deux hommes cette nuit-là
Lui murmuraient capitule
De cette vie es-tu las.
Aragon, Ballade de celui qui chante dans les supplices.
DÉR. Capitulard.
HOM. Capitulé. — (Du p. prés.) Capitulant.

Encyclopédie Universelle. 2012.