camouflage [ kamuflaʒ ] n. m.
• 1917; « déguisement » 1887; de camoufler
1 ♦ Le fait de camoufler du matériel de guerre, des troupes; ce qui est utilisé à cet effet. Un camouflage de branchages. Soldat en tenue de camouflage.
2 ♦ Fig. Le fait de cacher en modifiant les apparences. ⇒ maquillage. Camouflage de bénéfices. ⇒ dissimulation. « Ce camouflage des intérêts les plus âpres qui fait horreur » (F. Mauriac).
● camouflage nom masculin Action de camoufler. Art de dissimuler du matériel de guerre ou des troupes à l'observation ennemie. Procédé intermédiaire entre le langage clair et le chiffre pour assurer le secret des transmissions et qui consiste à substituer des mots conventionnels ou des groupes de lettres ou de chiffres aux mots importants d'une conversation ou d'un message. Action de dissimuler la vérité, ce qui la dissimule ; déguisement. Ensemble des dispositifs qui permettent à un animal ou à une plante de se rendre indiscernable de son milieu. ● camouflage (synonymes) nom masculin Action de dissimuler la vérité, ce qui la dissimule ; déguisement.
Synonymes :
- déguisement
- masque
camouflage
n. m. Action de camoufler; son résultat.
⇒CAMOUFLAGE, subst. masc.
A.— [Le compl. prép. de désigne une pers.] Action de camoufler; résultat de cette action. Synon. maquillage.
Rem. Attesté ds Lar. 20e, Ac. 1932, ROB. et QUILLET 1965.
— THÉÂTRE. ,,Tout ce qui concerne la transformation complète d'un acteur pour l'interprétation d'un rôle : costume et maquillage savamment combinés pour rendre méconnaissables l'allure et la physionomie naturelles de cet acteur`` (H. GÉNIN, Le Lang. des planches, 1911, p. 22).
B.— [Le compl. désigne un inanimé, plus rarement un animé]
— TECHN. MILIT. Art de dissimuler à l'ennemi le matériel de guerre ou une position occupée par les troupes en campagne en utilisant des moyens naturels ou artificiels. Camouflage des avions de guerre. ... d'immenses toiles, peinturlurées comme des décors de théâtre : vu de très haut, tout ce camouflage doit représenter de l'herbe bien verte, des rochers bruns, des pierrailles blanches, etc. (LOTI, Qq. aspects du vertige mondial, 1917, p. 216).
Rem. Attesté ds les dict. du XXe siècle.
— TÉLÉCOMM. Camouflage d'un message radio, téléphonique. En temps de guerre, on l'emploie [la photographie infrarouge] pour repérer les camouflages (J. PRINET, La Phot. et ses applications, 1945, p. 105).
— Au fig. Artifice par lequel on déguise la réalité; fraude, tromperie. Nous vivons au temps de la regratterie, de la friperie, du marchandage, du camouflage, de l'usurpation (A. ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, p. 60).
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1887 « déguisement » (HOGIER-GRISON, Les Hommes de proie, Le Monde où l'on vole, p. 30); 1917 milit. supra Dér. du rad. de camoufler; suff. -age. Fréq. abs. littér. :33.
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1887 « déguisement » (HOGIER-GRISON, Les Hommes de proie, Le Monde où l'on vole, p. 30); 1917 milit. supra Dér. du rad. de camoufler; suff. -age. Fréq. abs. littér. :33.
camouflage [kamuflaʒ] n. m.
ÉTYM. 1887, « déguisement »; de camoufler.
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1 (1917). Fait de camoufler (du matériel de guerre, des troupes) en utilisant des moyens naturels (branchages, etc.) ou artificiels (filets; peinture; fumées).
1 Je m'étais pris à réfléchir sur le sens de ce fameux camouflage qui, depuis ce temps et dans la seconde guerre comme dans la première, a fait l'objet de tant de soins.
G. Duhamel, la Pesée des âmes, VII, p. 165.
♦ Par métonymie. Ce qui camoufle. || Il avançait sous un camouflage de branches.
2 Fig. Fait de cacher en modifiant les apparences. ⇒ Maquillage. || Le camouflage des bénéfices.
2 De nos jours, où pourtant le risque d'un discrédit moral est moins grand qu'il n'était naguère et la sanction moins rigoureuse, les feintes et les camouflages en littérature sont nombreux.
Gide, Journal, 8 déc. 1929.
3 Connaissant ce qu'il pense (Proust), ce qu'il est, il m'est difficile de voir là autre chose qu'une feinte, qu'un désir de se protéger, qu'un camouflage, on ne peut plus habile, car il ne peut être de l'avantage de personne de le dénoncer.
Gide, Journal, 2 déc. 1921.
4 (…) étranger autant qu'on peut l'être aux idéologies de la gauche, il (de Gaulle) l'est plus encore à ce camouflage des intérêts les plus âpres qui fait horreur dans la droite française.
F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 299.
♦ Camouflage d'une conversation, de messages radios ou téléphoniques, à l'aide de mots conventionnels, de codes.
Encyclopédie Universelle. 2012.