1. tabac [ taba ] n. m.
• 1599; tabacco 1555; esp. tabaco, du haïtien tsibatl
1 ♦ Plante (solanacées) originaire d'Amérique, haute et à larges feuilles, qui contient un alcaloïde toxique, la nicotine. Le tabac fut introduit en France par Jean Nicot (cf. Nicotine) sous François II. Pied, champ de tabac. La mosaïque du tabac.
2 ♦ (1629) Produit manufacturé, vendu sous diverses formes, fait de feuilles de tabac séchées et préparées, pour priser, chiquer, fumer. ⇒ 1. perlot, vx pétun. Tabac brun (ou noir); blond, d'Orient. Tabac fort, léger. Tabacs étrangers. ⇒ havane, maryland, virginie. Tabac à mâcher, à chiquer. ⇒ chique. Tabac à priser. « Levant le nez pour humer une prise de tabac » (France). Tabac découpé pour fumer. ⇒ scaferlati. Tabac gris. ⇒ caporal. Du tabac pour bourrer sa pipe, rouler des cigarettes. Blague, pot à tabac. « J'ai du bon tabac dans ma tabatière » (chanson populaire). Tabac dénicotinisé. Fumée de tabac. Abus du tabac, intoxication par le tabac. ⇒ nicotinisme, tabacomanie, tabagisme. Doigts jaunis par le tabac. Débit, bureau de tabac. ⇒région. tabagie (cf. ci-dessous 3o). (En France) Service d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (S. E. I. T. A.).
♢ Les tabacs : l'administration des tabacs (en France).
♢ Loc. fam. (1888) C'est toujours le même tabac : c'est toujours la même chose. « Quelle vie. Toujours la même histoire. Toujours le même tabac » (Queneau). — Du même tabac : du même genre.
♢ Couleur de tabac, couleur tabac; adj. inv. tabac : d'un brun-roux. Des vêtements tabac.
3 ♦ Bureau de tabac. Aller au tabac. Tenir un tabac (⇒ buraliste) . Bar-tabac , café-tabac : café où se trouve un bureau de tabac. La carotte, enseigne du tabac. « dans un café-tabac, aux agréments ordinaires des bars s'ajoute celui d'un va-et-vient perpétuel » (Romains). « un tabac et un P. M. U. y attiraient un supplément de clientèle » (Queneau).
Encyclopédie Universelle. 2012.