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cabosser

cabosser [ kabɔse ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1570; de bosse et préf. péj. ca-
Faire des bosses à. bosseler, bossuer, déformer. Cabosser un chapeau, une valise. P. p. adj. L'aile de sa voiture est un peu cabossée. Une timbale toute cabossée.

cabosser verbe transitif (de bosse) Déformer quelque chose par des bosses, des enfoncements : Un camion a cabossé l'aile de ma voiture.cabosser (homonymes) verbe transitif (de bosse)cabosser (synonymes) verbe transitif (de bosse) Déformer quelque chose par des bosses , des enfoncements
Synonymes :
- bosseler
- bossuer

cabosser
v. tr.
d1./d Déformer en faisant des bosses. Cabosser l'aile de sa voiture contre un pare-chocs.
Pp. adj. Un vieux chapeau tout cabossé.
d2./d (Saint-Pierre-et-M.) Courber, plier.

⇒CABOSSER, verbe trans.
Fam. ou pop.
A.— Emploi trans.
1. [Le compl. désigne un inanimé] ,,Déformer par des bosses`` (DG). Cabosser de l'argenterie; cabosser un chapeau, une valise, une carrosserie :
1. Quand un homme connu dénouait un nœud gordien en le tranchant, faisait tenir un œuf debout en le cabossant, il trouvait cela génial, il s'extasiait.
GIRAUDOUX, Simon le Pathétique, 1926, p. 15.
P. métaph. :
2. LA LANGOUSTE. — Payée ou pas, elle est à moi, ma chanson. Elle s'usera pas. Elle tiendra le coup mieux que vos pulovères. Personne ne pourra me la casser ni me la cabosser.
AYMÉ, Clérambard, 1950, I, 7, p. 54.
2. P. ext. [Le compl. désigne une pers., une partie du corps hum.] Battre, contusionner, meurtrir. On lui [Tintin] cabossait la tête et les fesses de tous les côtés (AYMÉ, La Jument verte, 1933, p. 106).
Emploi abs. Cf. CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 175.
B.— Emploi pronom.
1. Se déformer par des bosses; ,,se battre`` (NOUGUIER, Notes manuscrites interfoliées au Dict. de Delesalle, 1900, p. 51) :
3. Mon chapeau alla se cabosser contre le pare-brise.
R. CHAMBE, Enlevez les cales, 1935, p. 11.
2. P. métaph. Se heurter, se meurtrir. S'être cabossé à tous les angles de la vie (L. DAUDET, Quand vivait mon père, 1940, p. 187); la vérité, (...), on se cabosse de-ci et de-là pour l'atteindre (A. ARNOUX, Algorithme, 1948, p. 56).
PRONONC. :[], (je) cabosse [].
ÉTYMOL. ET HIST. — Ms. début XIVe s. cabocier « former des bosses » (Moniage Guillaume, Richel. 368, f° 261b dans GDF.), attest. isolée; 1570 trans. Neuchâtel « faire des bosses » (Archives cantonales, cote B 23 n° 3 dans Pat. Suisse rom.) très fréquent en Suisse rom. (Ibid. et PIERREH. Suppl.); repris au XIXe s. et surtout dial. : 1810 « déformer » (E. MOLARD, Le Mauvais lang. corr., p. 57).
Dér. de bosse; préf. ca- (v. caboche) [l'attest. de 1546, RABELAIS, Tiers-Livre, prol., indiquée par R. Et. rabelaisiennes, t. 3, 1905, p. 292 porte en réalité le verbe clabosser « secouer, saler »].
STAT. — Fréq. abs. littér. :43.
BBG. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 320; t. 3 1972 [1930], p. 401, 539.

cabosser [kabɔse] v. tr.
ÉTYM. 1570; cabocier « former des bosses », v. 1160; de l'anc. franç. caboce « bosse, tête ». → Caboche.
Faire des bosses à. Bosseler, bossuer, déformer. || Cabosser un chapeau. || Le choc a cabossé la carrosserie.
Par ext. Fam. et vieilli. || Cabosser la tête de qqn. Contusionner, meurtrir.
1 On lui cabossait la tête et les fesses de tous côtés.
M. Aymé, la Jument verte, p. 106.
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se cabosser v. pron.
(Réfléchi; sujet n. de pers.). Se heurter, se faire des bosses.Fig. || Il a eu de terribles déceptions ces derniers temps, il s'est pas mal cabossé (cf. Léon Daudet, A. Arnoux, in T. L. F.).
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cabossé, ée p. p. adj.
|| Une vieille argenterie cabossée. || L'aile de sa voiture est un peu cabossée.
2 Le terrain y est pourtant plus cabossé.
G. Sand, François le Champi, XII, p. 98.
DÉR. Cabossage.

Encyclopédie Universelle. 2012.