britannique [ britanik ] adj.
• 1512; lat. britannicus
♦ Qui se rapporte à la Grande-Bretagne et à l'Irlande, au Royaume-Uni. ⇒ anglais, anglo-saxon. Les îles Britanniques. L'Empire britannique. Le flegme, l'humour britannique. « l'influence britannique dans le monde » (Siegfried). Anglais britannique, langue parlée en Angleterre. — N. Les Britanniques.
● britannique adjectif et nom (latin Britannicus) De Grande-Bretagne.
britannique
adj. (et n.) Du Royaume-Uni. Les îles Britanniques.
|| Subst. Un(e) Britannique.
⇒BRITANNIQUE, adj. et subst.
I.— Emplois adj.
A.— Qui est propre à la Grande-Bretagne. Les îles Britanniques :
• 1. Le bon marché de la main-d'œuvre a mené l'industrie d'Angleterre en Écosse et ensuite en Irlande. Les capitalistes sont trop peu patriotes pour se tenir dans les Îles Britanniques. Dès que la main-d'œuvre haussera en Irlande, ils coloniseront de leurs manufactures la France et d'autres pays continentaux.
MICHELET, Journal, 1834, p. 140.
B.— Qui est relatif au Royaume-Uni; par restriction, qui est propre à l'Angleterre.
1. [En parlant de territoires] Dominion, Empire, Colombie britannique.
2. [En parlant d'entités physiques ou morales] La marine, le parlement britannique; sous pavillon britannique. Un type de cargo britannique gros porteur qui avait été choisi parmi les meilleurs dans sa catégorie (H. LE MASSON, La Mar., 1951, p. 89).
3. Qui possède, qui présente certains caractères communément attribués aux Anglais; qui est imité des Anglais :
• 2. J'attendis longtemps une occasion. Elle se présenta enfin sous la forme d'une perdrix que je tirai et que je tuai devant le nez de l'Anglais. Mon chien me la rapporta; mais, prenant aussitôt le gibier, j'allai m'excuser de mon inconvenance et prier Sir John Rowell d'accepter l'oiseau mort. C'était un grand homme à cheveux rouges, à barbe rouge, très haut, très large, une sorte d'hercule placide et poli. Il n'avait rien de la raideur dite britannique et il me remercia vivement de ma délicatesse en un français accentué d'Outre-Manche.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, La Main, 1883, p. 890.
• 3. Les effets du système d'éducation britannique se font particulièrement sentir dans la Cité; chacun sait que les maîtres des public-schools s'attachent à développer le caractère plutôt que l'intelligence (et non sans raison, car le caractère est rare et l'intelligence court les rues). Ils font servir à cela le sport qui stimule l'esprit d'association, la loyauté dans les combats, l'inflexible résistance à la douleur, le self-control et l'honneur anglais.
MORAND, Londres, 1933, p. 295.
II.— Emploi subst. Habitant ou personne originaire de Grande-Bretagne. Un(e) Britannique, les Britanniques :
• 4. Entre temps, les Français s'étaient emparés de l'île d'Elbe, avec l'appui des navires spéciaux que fournissaient les Britanniques et de plusieurs escadrilles américaines de chasse et de bombardement.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, p. 273.
PRONONC. :[]. WARN. 1968 propose également [] avec [nn] géminées. Pour [nn] cf. LAND. 1834, FÉL. 1851 et LITTRÉ.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1611 (COTGR.).
Empr. au lat. class. britannicus, adj. « de Bretagne [Angleterre] » et subst., dér. de Britannia.
STAT. — Fréq. abs. littér. :2 093. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 622, b) 897; XXe s. : a) 409, b) 7 645.
BBG. — QUEM. 2e s. t. 4 1972, p. 37.
britannique [bʀitanik] adj.
ÉTYM. 1512; lat. britannicus « de Bretagne », de Britannia « (Grande-)Bretagne ».
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1 Qui se rapporte à la Grande-Bretagne et à l'Irlande. || Les îles Britanniques comprennent la Grande-Bretagne (Angleterre, Écosse, Pays de Galles) et l'Irlande, ainsi que de nombreuses petites îles.
2 Qui se rapporte au Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du Nord ou Ulster). || L'Empire britannique. || Sa majesté britannique. || Le léopard, le lion britannique. || La ténacité, la réserve, le flegme, l'humour britannique. ⇒ Anglais.
1 Avec l'Empire (ou plutôt le Commonwealth, comme on l'appelle désormais de préférence) le territoire relevant de l'influence britannique dans le monde comprend plus du quart de l'ensemble mondial. Ce n'est donc pas de son territoire métropolitain propre que l'Angleterre tire sa grandeur : cette grandeur a d'autres bases, d'autres sources.
André Siegfried, l'Âme des peuples, IV.
2 Mr Cromer n'était pas le moins agité, donnant un démenti à la traditionnelle réputation du flegme britannique (…)
G. Leroux, Rouletabille chez Krupp, p. 53.
3 La conversation britannique est un jeu comme le cricket ou la boxe : les allusions personnelles sont interdites comme les coups au-dessous de la ceinture, et quiconque discute avec passion est aussitôt disqualifié.
A. Maurois, les Silences du colonel Bramble, p. 6.
♦ N. || Les Britanniques (⇒ Anglo-saxon).
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Encyclopédie Universelle. 2012.