boutonner [ butɔne ] v. <conjug. : 1>
2 ♦ V. tr. (1344) Fermer, attacher (un vêtement) au moyen de boutons. Boutonner sa veste. — Par ext. Fam. V. pron. (réfl.) Se boutonner : boutonner ses vêtements.
3 ♦ V. pron. (pass.) Un gilet se boutonnant sur le côté.
4 ♦ V. tr. Escr. Boutonner qqn, lui porter un coup de bouton de fleuret.
● boutonner verbe intransitif (de bouton) Former des boutons, en parlant d'une plante. Avoir des boutons sur la peau : Nez qui boutonne. ● boutonner verbe transitif Attacher, fermer un vêtement au moyen de boutons. Attacher les boutons de quelqu'un. ● boutonner verbe intransitif se boutonner verbe pronominal être boutonné verbe passif S'attacher, se fermer à l'aide de boutons : Veste qui boutonne à gauche.
boutonner
v.
d1./d v. intr. S'attacher avec des boutons. Blouse qui boutonne par-derrière.
|| v. Pron. Jupe qui se boutonne sur le côté.
d2./d v. tr. Attacher (un vêtement) avec des boutons.
⇒BOUTONNER, verbe.
A.— Emploi intrans. Se couvrir, être couvert de boutons.
1. [Le suj. désigne un arbre, une plante, etc.] Les premiers pissenlits boutonnaient (COLETTE, En pays connu, 1949, p. 81).
— Au fig. :
• 1. Il faut que les pensées de cette terre montent, boutonnent, s'ouvrent, fleurissent...
BARRÈS, Mes cahiers, t. 12, 1919, p. 75.
2. [Le suj. désigne une pers. ou une partie du corps hum.] Le visage boutonne. L'épiderme plus susceptible d'Amédée se rebiffait, s'enflammait, boutonnait (GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, p. 761).
3. Fam. [Le suj. désigne un vêt.] Être muni de boutons (et donc fermer à l'aide de boutons). Des guêtres de drap boutonnant sur le côté (RAMUZ, La Grande peur dans la montagne, 1926, p. 15).
B.— Emploi trans.
1. a) Boutonner un vêtement. Attacher, fermer un vêtement avec les boutons dont il est muni. Il (...) chercha machinalement à croiser et à boutonner sa blouse (HUGO, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 136).
— Emploi pronom. à sens passif. [Le suj. désigne un vêt.] Se boutonner. (Pouvoir) être fermé à l'aide des boutons dont il est muni :
• 2. On ne s'en tire pas en une heure sans femme de chambre avec un corset, un cache-corset, et un pantalon vareuse qui se lacent ou se boutonnent par derrière. J'ai été chez les sœurs Callot pour qu'elles m'y adaptent des fermetures éclair.
GIRAUDOUX, La Folle de Chaillot, 1944, I, p. 69.
b) Au fig. Cacher, dissimuler un sentiment, un état d'âme, etc. (cf. boutonné B 3 b) :
• 3. Comme autrefois pâle et serein
Je vis, du moins on peut le croire,
Car sous ma redingote noire
J'ai boutonné mon noir chagrin.
T. GAUTIER, Poésies, 1872, p. 301.
2. P. méton., fam. Boutonner qqn. Lui fermer son vêtement avec les boutons dont celui-ci est muni.
— Emploi pronom. réfl. Se boutonner. Fermer son vêtement à l'aide des boutons dont il est muni. Boutonnez-vous. Cet enfant ne sait pas encore se boutonner (Ac.) :
• 4. ... le ministre de Bavière s'enferme dans un grand habit rouge à plastron jaune, enrichi d'une paire d'épaulettes de colonel; le ministre de Prusse se boutonne dans un frac bleu, tout brillant de passementeries...
ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, p. 369.
3. ESCR. Boutonner un adversaire. Le toucher avec le bouton dont est muni un fleuret :
• 5. ... j'eus l'honneur de faire des armes avec vous, monsieur le comte, et de vous boutonner trois fois, sans que vous me touchiez une seule.
A. DUMAS Père, Paul Jones, 1838, I, 4, p. 131.
Rem. La docum. ou les dict. attestent en outre boutonnage, subst. masc. Action de boutonner un vêtement; manière dont un vêtement se boutonne. Les modes d'accrochage, de boutonnage (L. MARIN, Les Ét. ethniques en 1950, 1954, p. 59); boutonnement, subst. masc., bot. Formation de boutons (attesté dans de nombreux dict.).
PRONONC. ET ORTH. :[], (je) boutonne []. FÉR. 1768 : ,,on écrit deux nn et on n'en prononce qu'une boutoné``. FÉR. Crit. t. 1 1787 propose la graph. boutoner (cf. aussi bouton).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1160 part. passé adjectivé botonné « (d'un habit) qui a des boutons » (Eneas, 4024 dans T.-L.); 1344 « fixer un habit par des boutons » (Tut. des enfants de Hanicotte de Cunfraing, A. Tournai dans GDF. Compl.); 2. fin XIIe s. « bourgeonner » (Sermons de St Bernard, 148, 38 dans T.-L.); 3. 1542 « se couvrir de boutons (en parlant de la peau) » (RABELAIS, Pantagruel, ch. 1, éd. Marty-Laveaux, I, 221).
Dér. de bouton; dés. -er.
STAT. — Fréq. abs. littér. :137.
BBG. — WEXLER (P. J.). Pour l'ét. du vocab. des vaudevilles. In : [Mél. Cohen (M.)]. The Hague-Paris, 1970, p. 216.
boutonner [butɔne] v.
ÉTYM. Fin XIIe; de bouton.
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♦ (1542). || Un visage, une peau qui boutonne.
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II
A V. tr.
1 (1344). Fermer, attacher au moyen de boutons. || Boutonner sa veste.
1 Sa grosseur était si prodigieuse que sept personnes d'une taille médiocre pouvaient tenir ensemble dans son habit et le boutonner (…)
Buffon, Suppl. à l'Hist. nat., 1 t. XI, p. 118.
1.1 Il me serra la main sans relever la tête. Je boutonnai bien ma houppelande, à cause du vent.
Villiers de L'Isle-Adam, Tribulat Bonhomet, p. 58.
2 Fam. Attacher les boutons des vêtements de (qqn). || Boutonner un enfant.
♦ Fig. || Être boutonné jusqu'au menton : ne pas laisser pénétrer sa pensée, être secret.
3 (Sujet n. du dispositif qui attache).
1.2 Je ne remarquai rien d'abord mais quand nous ressortîmes j'eus la stupeur de voir, à la patte d'étoffe servant à boutonner la poche de sa chemise, une sorte de petit lézard inquiet et tranquille à la fois, suspendu par les dents. C'était la pince d'acier dont nous avions besoin et que Stilitano venait de voler.
Jean Genet, Journal du voleur, p. 58.
B V. intr. Se fermer au moyen de boutons. || Ce corsage boutonne par derrière (Brunot, la Pensée et la Langue, p. 369).
2 La duchesse de Bourgogne vint au sermon en habit de chasse qui boutonnait jusqu'au menton.
P.-L. Courier, II, 235.
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se boutonner v. pron. (passif).
♦ || Ce gilet se boutonne sur le côté. — (Réfl.). Fam. Boutonner ses vêtements. || Tu t'es encore boutonné de travers.
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III V. tr. Escr. || Boutonner quelqu'un, lui porter un coup de bouton de fleuret.
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boutonné, ée p. p. adj. (au sens II). ⇒ Boutonné.
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DÉR. et COMP. Boutonnage, boutonnement. Déboutonner, reboutonner.
Encyclopédie Universelle. 2012.