boutisse [ butis ] n. f.
• pierres boutices 1444 ; de bouter
♦ Pierre taillée placée dans un mur selon sa longueur, de manière à ne montrer qu'un de ses bouts. Par appos. Pierre boutisse.
● boutisse nom féminin (origine wallonne, de bouter) Dans une construction, élément d'appareil présentant sa face étroite en parement, par opposition au carreau et à la panneresse.
⇒BOUTISSE, adj. et subst. fém.
MAÇONNERIE
A.— Adj. Pierre boutisse, brique boutisse. Pierre taillée ou brique mise en œuvre en sorte que sa plus grande dimension se trouve placée dans le sens de l'épaisseur du mur.
B.— P. ell., emploi subst. Boutisse. Pierre taillée ou brique mise en œuvre selon cette disposition :
• Pourquoi ne pas suivre en cela la méthode si sage des Romains, qui consistait à ne faire que des revêtements avec quelques boutisses, et une construction en maçonnerie beaucoup plus propre que la pierre à recevoir des enduits, de la peinture ou des boiseries?
VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'archit., t. 2, 1872, p. 16.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
Prononc. :[butis]. Étymol. et Hist. 1444 pierres boutices (Reg. aux public. ap. La Grange, Docum. relat. à quelq. monum. de Tournai, p. 59 dans GDF. Compl.); 1690 boutisse (FUR.). Terme d'orig. wallonne (HAUST; GRANDG.), dér. de bouter étymol. 1 (« pierre qui boute, qui s'enfonce dans le mur »); suff. -ice, -isse, forme fém. de boutis.
boutisse [butis] n. f.
ÉTYM. 1444, pierres boutices; mot wallon, de bouter « s'enfoncer dans ».
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♦ Techn., archit. Pierre, brique placée dans un mur selon sa longueur, perpendiculairement au parement, de manière à ne montrer qu'un de ses bouts. — Appos. || Pierre boutisse.
Encyclopédie Universelle. 2012.