bornage [ bɔrnaʒ ] n. m.
• bounage 1260; de borne
1 ♦ Dr. Opération consistant à délimiter une propriété par la pose de bornes. Pierre de bornage. Action en bornage, portant sur une contestation de limites. « Un sourd dépit qui le pousse à m'intenter un procès de bornage » (Bosco).
2 ♦ (1852) Mar. Navigation côtière. ⇒ cabotage. Patron au bornage.
● bornage nom masculin (de borner) Opération de mise en place de bornes délimitant une propriété privée. Synonyme ancien de navigation côtière. ● bornage (expressions) nom masculin (de borner) Patron au bornage, synonyme ancien de capitaine côtier. ● bornage (synonymes) nom masculin (de borner)
Synonymes :
- navigation côtière
bornage
n. m.
d1./d Opération qui consiste à déterminer, puis à matérialiser par des bornes la limite entre deux terrains non bâtis.
d2./d MAR Navigation côtière.
⇒BORNAGE, subst. masc.
A.— Action de planter des bornes pour délimiter des propriétés foncières :
• 1. ... on ne demande pas à un forestier une connaissance complète de l'arpentage... soit pour le mesurage, le bornage, soit pour la division intérieure des forêts.
J.-J. BAUDRILLART, Nouv. manuel forestier, 1808, p. XLIV.
• 2. Débouté sans recours sur la question de l'eau, il en conçut un sourd dépit qui le poussa à m'intenter un procès de bornage.
BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, p. 9.
— P. métaph. :
• 3. De plats académiciens ont voulu opérer le Bornage de la langue française : oh! nous en reculerons les limites; car tel est notre plaisir.
S. MERCIER, Néologie, t. 1, 1801, p. 83.
— P. méton. Limite d'une propriété :
• 4. ... ils prirent comme base mnémotechnique leur propre maison, leur domicile, attachant à chacune de ses parties un fait distinct, — et la cour, le jardin, les environs, tout le pays, n'avaient plus d'autre sens que de faciliter la mémoire. Les bornages dans la campagne limitaient certaines époques, les pommiers étaient des arbres généalogiques, les buissons des batailles, le monde devenait symbole.
FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, t. 1, 1880, p. 125.
B.— P. anal., MAR. ,,Navigation côtière [nettement délimitée], qui est faite par les petits bâtiments qui n'ont pas plus de 100 tonneaux et qui ne s'éloignent pas plus de 65 milles de leur port d'attache; navigation dans les ports et rades`` (BARR. 1967) :
• 5. ... celui qui prend logement, pour la saison des pluies, avec les gens de pilotage et de bornage...
SAINT-JOHN PERSE, Exil, 1942, p. 223.
Rem. Attesté à partir de Lar. 19e.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST.
I.— 1260 bounage « action de planter des bornes pour marquer les limites d'un champ » (Cartulaire de Barbeaux, B.N. 1. 10943, f° 288 r° dans GDF. Compl.); 1283 bonnage (PH. DE BEAUMANOIR, Coutumes de Beauvaisis, éd. Salmon, § 54); 1299 bournage (A.N.S 129, pièce 4 dans GDF. Compl., s.v. bodnage).
II.— 1852, 21 mars, mar. bornage « navigation côtière limitée » (Le Moniteur universel, p. 450).
I dér. de borne; suff. -age; à rapprocher du lat. médiév. bonagium en 1208 (DU CANGE, s.v. bonna, p. 700). II dér. de borner; suff. -age.
STAT. — Fréq. abs. littér. :21.
bornage [bɔʀnaʒ] n. m.
ÉTYM. 1260, bounage, sens 1; bonnage, 1283; bournage, 1299; de borne ou (sens 2) de borner.
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1 a Opération consistant à délimiter deux propriétés contiguës par la pose de bornes. ⇒ Abonnage, 1. (vx). || Pierre de bornage. || Action en bornage, portant sur une contestation de limites.
1 Tout propriétaire peut obliger son voisin au bornage de leurs propriétés contiguës. Le bornage se fait à frais communs.
Code civil, art. 646.
2 Débouté sans recours sur la question de l'eau, il en conçoit un sourd dépit qui le pousse à m'intenter un procès de bornage.
H. Bosco, le Mas Théotime, I, p. 11.
♦ Par métonymie. Limites constituées par cette opération. || Les bornages, dans cette région, sont des haies.
3 Que les savants soient passés maîtres dans l'art d'escamoter les difficultés fondamentales en les réduisant à de simples problèmes de bornage, comme des paysans attardés, ils s'en félicitent à tort à une époque qui, consciemment ou non, s'acharne partout à faire sauter les limites.
Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. I, p. 19.
2 (1852). Mar. Navigation côtière faite par des bâtiments de moins de 25 tonnes, dans un rayon de 15 lieues marines autour de leur port d'attache. || Patron au bornage.
REM. La navigation au bornage est officiellement appelée navigation côtière depuis 1951. → aussi Cabotage.
Encyclopédie Universelle. 2012.