Akademik

bonimenter

bonimenter [ bɔnimɑ̃te ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1833; de boniment
Faire du boniment, raconter des boniments.

bonimenter verbe intransitif Faire le boniment.

BONIMENTER, verbe intrans.
Faire le/du boniment.
A.— SPECTACLES. Annoncer, présenter un spectacle avec beaucoup de verve :
1. Je l'ai connu alors qu'il bonimentait à l'Anatomic, Hall que mon père fournissait en figures de cire. Il avait à peine dix-huit ans et il avait déjà un bagout du tonnerre de dieu gour exhiber ses saloperies.
QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, p. 143.
B.— P. ext. Faire habilement l'article de sa marchandise. Bonimenter à perte de salive (A. ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, p. 61).
C.— P. anal., fam., péj. Tenir des propos plus ou moins artificieux visant à persuader, séduire, tromper :
2. La fierté satisfaite et rogue d'un qui n'a
Jamais voulu tromper, jamais été de force
À remettre au bois mort un peu de verte écorce;
Lui, jamais ne mentant et ne bonimentant,
N'a voulu de soi-même être le charlatan.
E. ROSTAND, Les Musardises, 1890, p. 156.
PARAD. (Quasi-)synon. baratiner, bavarder, bluffer, esbroufer, raconter des bobards/des histoires.
Rem. Se rencontre except. à la tournure trans. : elle le bonimentait (J. DE LA VARENDE, Bric-à-brac, 1953, p. 210); faut-il qu'il vous ait bonimentée (ID., L'Homme aux gants de toile, 1943, p. 319).
1re attest. 1883 (L. LARCHEY, Dict. hist. d'arg., 2e suppl., p. 20); dénominatif de boniment, dés. -er. []. Fréq. abs. littér. : 3.
BBG. — BAUDEZ (J.). Le Cirque et son lang. Vie Lang. 1961, p. 623.

bonimenter [bɔnimɑ̃te] v. intr.
ÉTYM. 1833, in Larchey; de boniment.
1 Faire le boniment (1.).
0 Je l'ai connu alors qu'il bonimentait à l'Anatomic' Hall (…) Il avait à peine dix-huit ans et il avait déjà un bagout du tonnerre de Dieu pour exhiber ses saloperies.
R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 119.
2 Rare. Raconter des boniments (2.).
DÉR. Bonimenteur.

Encyclopédie Universelle. 2012.