bof [ bɔf ] interj.
• 1968; onomat.
♦ Interjection exprimant le mépris, la lassitude, l'indifférence. « Bof, pensa-t-il, un homme sans consistance » (Tournier).
♢ Adj. inv. (1983) La bof génération, la génération bof.
B. O. F. [beoɛf] n. et adj. invar.
ÉTYM. 1944; abrév. de Beurre, Œufs, Fromages.
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1 Fam. Crémier; détaillant de beurre, œufs, fromages.
2 Péj. Commerçant enrichi (spécialt, commerçant enrichi par le marché noir, les détaillants de produits laitiers ayant été souvent accusés de marché noir).
1 (…) ce petit provincial d'André Breton, qui singe Lamennais comme un B. O. F. (beurre, œufs, fromages) le vieux Rotschild !
B. Cendrars, Bourlinguer, p. 386.
2 Sur Paris règnent les Allemands, et sur le peuple de Paris les trafiquants, les B. O. F., les crémiers, les épiciers, les bouchers.
Jean Lartéguy, les Centurions, p. 214.
♦ Par ext. Nouveau riche vulgaire et prétentieux.
3 La maison est une construction de deux étages, bâtie pour un ancien B. O. F. prétentiard qui a voulu une tour, histoire de se donner des idées de noblesse.
San-Antonio, le Secret de Polichinelle, p. 35.
♦ Adj. || Il est un peu B. O. F.
Encyclopédie Universelle. 2012.