1. bicot [ biko ] n. m.
• 1892; dimin. de bique
♦ Vieilli, fam. Petit chevreau. ⇒ biquet.
bicot 2. bicot [ biko ] n. m.
♦ Vieilli Fam. et péj. (injure raciste) Indigène d'Afrique du Nord (on dit aussibic). ⇒ bougnoul. « Défendu aux Français, ce soir, dit-il. C'est le jour des bicots » (Kessel). REM. Ne se dit pas pour une femme.
● bicot nom masculin (de bique) Familier. Chevreau. ● bicot (synonymes) nom masculin (de bique) Familier. Chevreau.
Synonymes :
- biquet
- cabri
- chevreau
● bicot
nom masculin
(de Arbicot, Arabe)
Populaire. Terme injurieux et raciste pour désigner un Nord-Africain.
I.
⇒BICOT1, subst. masc.
Pop. Chevreau. Synon. usuel biquet.
Rem. Attesté dans GUÉRIN 1892, Lar. 20e, Lar. encyclop., ROB.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1892 (GUÉRIN); bien représenté dans les parlers de l'Ouest et du Centre (cf. FEW t. 1, p. 358b).
Dér. de bique; suff. -ot.
II.
⇒BICOT2, subst. masc.
Pop. et péj. Arabe nord-africain :
• Je les [Espagnols, Italiens, Maltais, ...] voyais s'organiser en cité, se refaire une patrie, s'élancer à la conquête des vergers, (...), travailler furieusement jusqu'au jour où ils pouvaient se payer un bicot et le faire trimer à son tour!
J. et J. THARAUD, La Fête arabe, 1912, p. 179.
Orth. — Bico dans Lar. 20e, Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.
ÉTYMOL. ET HIST. — [Ca 1892 arg. dans ESN.]; 1901 « tirailleur algérien » (BRUANT, p. 408); 1901 bico « arabe » (ROSSIGNOL, Dict. d'arg., arg.-fr. et fr.-arg., p. 66).
Issu par aphérèse de arbicot, de même sens, 1863 (A. CAMUS, Les Bohèmes du drapeau, t. 1, p. 203 dans SAIN. Lang. par., p. 154), v. arabe.
STAT. — Fréq. abs. littér. :28.
BBG. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 155. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 429; t. 2 1972 [1925], p. 36.
1. bicot [biko] n. m.
ÉTYM. 1892; de bique.
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♦ Vieilli, fam. Chevreau. ⇒ Biquet, cabri.
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2. bicot [biko] n. m.
ÉTYM. 1892, d'abord en argot militaire; abréviation de arbicot (1861). → Arbi.
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1 (…) cet état d'esprit déplorable qui se résume dans l'expression de « sale bicot » appliquée uniformément à tous les indigènes, expression si profondément choquante et périlleuse, que ceux à qui elle s'adresse n'entendent et ne comprennent que trop, avec tout ce qu'elle comporte de mépris et de menace, et dont ils gardent une amertume que rien n'efface, je ne l'ai que trop souvent constaté.
L. H. Lyautey, Paroles d'action, p. 173.
2 À l'entrée du bousbir il y avait un poste de garde et, devant, se promenait un caporal de la légion étrangère, qui fumait sa pipe; sans l'abandonner, il nous barra le passage.
— Défendu aux Français ce soir, dit-il. C'est le jour des bicots.
J. Kessel, Vent de sable, p. 110.
3 Les ouvriers rentrent à leurs baraquements (…) La plupart sont des Italiens, des Espagnols, quelques Bicots, quelques Français.
Jean Genet, Querelle de Brest, p. 175 (1953).
REM. On dit aussi bic, abrév. devenue fréquente depuis la guerre d'Algérie, et encore plus hostile que bicot. Ni bicot ni bic ne semblent avoir de féminin.
Encyclopédie Universelle. 2012.