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béotisme

béotisme [ beɔtism ] n. m.
• 1835; de béotien
Lourdeur, grossièreté du béotien. ⊗ CONTR. Atticisme.

béotisme nom masculin (de béotien) Littéraire. Lourdeur d'esprit ; grossièreté du goût.

⇒BÉOTISME, subst. masc.
Littér., péj.
A.— Caractère, attitude de l'esprit béotien (cf. béotien A 2). Le béotisme parisien. Synon. grossièreté, lourdeur d'esprit, stupidité :
1. ... il semble qu'on commette un béotisme en exprimant son admiration pour ce dessin si grand et si simple, cette couleur d'une clarté si chaude, cette fleur de vie répandue partout [la Maîtresse du Titien]...
T. GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, p. 48.
2. — Quand vous êtes au concert, vous est-il arrivé de vous soustraire par un effort de béotisme aux influences de la musique et de regarder ces femmes en extase, ces jeunes gens transportés, ces vieillards suspendus à leurs souvenirs?
BARRÈS, Mes cahiers, t. 12, 1919-20, p. 184.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et XXe s. à partir de Ac. Compl. 1842.
B.— ,,Bas niveau intellectuel dû au manque d'esprit critique`` (Renan dans Lar. 20e).
Rem. On rencontre dans la docum. le synon. béotianisme, subst. masc., néol. Les conversations substantielles sont l'exception sociale et le béotianisme défraie habituellement les diverses zones du monde (BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, p. 319).
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1835 (STE-BEUVE, Premiers Lundis, 1, 584 dans QUEM. : Il aime, en lisant, le pêle-mêle; il y a un peu de béotisme dans son début).
Dér. du rad. de béotien; suff. -isme.
STAT. — Fréq. abs. littér. :5.

béotisme [beɔtism] n. m.
ÉTYM. 1835, Sainte-Beuve; de béotien.
Littér. et rare. Lourdeur, grossièreté du béotien. || Faire preuve de béotisme.
REM. On trouve dans Balzac (la Duchesse de Langeais, 1834) la forme béotianisme [beɔsjanism].
CONTR. Atticisme, délicatesse, finesse.

Encyclopédie Universelle. 2012.