battue [ baty ] n. f.
1 ♦ Chasse Action de battre les taillis, les bois pour en faire sortir le gibier. Organiser une battue avec des rabatteurs. Battue au renard.
♢ Par ext. Policiers qui font une battue pour débusquer un fugitif, rechercher un disparu. ⇒ chasse (à l'homme).
2 ♦ Mus. Action de battre la mesure. La battue du chef d'orchestre.
● battue nom féminin Action de battre les buissons, les taillis pour en faire sortir le gibier ; mode de chasse pratiqué à l'aide de rabatteurs. Exploration systématique d'un territoire pour retrouver quelqu'un. Moment où le pied d'un cheval se pose au sol ; bruit que fait ce poser. ● battue (expressions) nom féminin Battue d'appel, dernier poser des pieds d'un cheval devant un obstacle. ● battu, battue nom Personne qui a été vaincue ou qui a reçu des coups.
battue
n. f. Action de battre le terrain pour en faire sortir le gibier et le rabattre vers les chasseurs.
|| Par ext. Action de battre le terrain pour rechercher un malfaiteur, un animal égaré, une personne disparue, etc.
⇒BATTUE, subst. fém.
A.— VÉN. Partie de chasse pratiquée par des rabatteurs qui battent les buissons et des tireurs qui attendent la fuite du gibier ainsi traqué. Battue marchante; battue en plaine, sous bois :
• 1. La chasse est la passion des Tarasconnais, et cela depuis les temps mythologiques où la tarasque faisait les cent coups dans les marais de la ville et où les Tarasconnais d'alors organisaient des battues contre elle.
A. DAUDET, Tartarin de Tarascon, 1872, p. 5.
• 2. Tout le monde s'arme. On allume des torches, on les secoue à bout de bras vers le carnassier. On crie, et, à la lueur incandescente des torches, les chiens en hurlant cherchent à coiffer l'animal. Il se retire, il balaie à droite et à gauche les plus audacieux. Alors on organise une battue pour le lendemain. On le traque, on le fusille par feux de salves.
PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 238.
— P. ext. Recherche minutieuse faite pour découvrir des ennemis ou des malfaiteurs :
• 3. ... il [Roederer] applaudissait, non sans l'avertir, et aurait bien voulu discipliner cette jeunesse muscadine, redevenue sitôt frivole, qui faisait la battue aux Jacobins...
SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, t. 8, 1851-62, p. 351.
♦ P. méton. :
• 4. Ils [les voleurs] avaient été vus, pourtant, en pays découvert où les encerclait la battue. On fouilla pouce par pouce la métairie et le château des Chapioux : rien, rien.
POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, p. 120.
B.— ÉQUIT. Bruit que produit le pied du cheval.
PRONONC. :[baty].
ÉTYMOL. ET HIST. — XVe-XVIe s. « action de battre, de fouiller » (AUTON, Chron., B.N. 5082, f° 57 v° dans GDF. Compl. : Sans cesser batue d'artillerye); 1690 vén. (FUR.).
Part. passé fém. substantivé de battre.
STAT. — Fréq. abs. littér. :87.
BBG. — DARM. Vie 1932, p. 97.
battue [baty] n. f.
ÉTYM. Fin XVe; de battre.
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1 (De battre, I., 4.). Action de battre les taillis, les bois pour en faire sortir le gibier. || Organiser une battue avec des rabatteurs.
1 Beaucoup de gens dédaignent un dîner en ville, mais se disputent une invitation à une belle battue.
René Floriot, La vérité tient à un fil, p. 96.
♦ Une battue de sangliers (→ Piégée, cit.).
♦ Chasse de certains animaux. || Au cours de cette battue on a tué un renard. || Battue au renard.
2 Dans les cantons réservés pour le plaisir de la chasse, on tue quelquefois quatre ou cinq cents lièvres dans une seule battue.
Buffon, Hist. nat. des animaux, Le lièvre.
3 Il s'agissait d'une battue au lièvre de très vaste envergure, puisqu'on prévoyait trois mille rabatteurs dont cinq cents à cheval. Tout l'état-major de Rastenburg et les grosses têtes locales seraient de la fête que terminerait le couronnement d'un roi de la chasse.
M. Tournier, le Roi des Aulnes, p. 236.
♦ Par ext. Recherches systématiques effectuées pour retrouver des ennemis. || « Cette jeunesse muscadine (…) qui faisait la battue aux jacobins » (Sainte-Beuve, Causeries…, in T. L. F.).
2 Techn. (équit.). Bruit du pas du cheval. — Spécialt (turf). Instant où le pied du cheval touche le sol. ⇒ 2. Poser. || Battue d'appel : derniers pas du cheval lorsqu'il ralentit avant le franchissement d'un obstacle. — ☑ Loc. Prendre sa battue : poser les pieds comme il convient, à la cadence requise pour le franchissement de l'obstacle.
4 (…) une sorte de banc de brume roussâtre, de poussière en suspension stagnant immédiatement devant la haie, à l'endroit où les chevaux avaient pris leur battue (…)
Claude Simon, la Route des Flandres, p. 149.
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II Techn. (Chose battue).
1 Partie de la feuillure qui reçoit le choc d'une porte ou de tout autre objet de menuiserie quand on le ferme.
2 Opération par laquelle on sépare les fils de soie des cocons.
3 Trou creusé dans la vase par certains poissons, pour y séjourner l'hiver.
Encyclopédie Universelle. 2012.