bateau [ bato ] n. m.
• batel 1138; a. angl. bât (angl. mod. boat); ou rad. bat- « objet vieux », cf. lat. batillum, bas lat. batalarius
1 ♦ Construction flottante destinée à la navigation. ⇒ navire; barque, bâtiment, embarcation, vaisseau. REM. Dans la langue spécialisée, bateau, par ailleurs t. générique, s'emploie surtout en parlant des embarcations et navires de très faible tonnage. — Voyage en bateau. Monter sur un bateau, prendre le bateau. ⇒ s'embarquer. Être à bord d'un bateau. Le capitaine d'un bateau. Mauvais bateau. ⇒ rafiot. Fournitures pour bateaux (⇒ shipchandler) . Bateau qui prend la mer, fait escale, rentre au port. Bateau à la dérive, qui s'échoue, prend de la bande, coule, sombre, est perdu corps et biens. Le bateau bougeait beaucoup (⇒ tangage; roulis) . — Bateaux à rames, dans l'Antiquité. ⇒ galère, quadrirème, trirème. Bateau à voiles. ⇒ voilier. Bateau à vapeur. ⇒ steamer, 2. vapeur. Bateau à moteur. Bateau à ailes portantes. ⇒ hydrofoil, hydroptère. Bateau de commerce, de transport des marchandises ou des passagers. ⇒ cargo, paquebot. Bateau de transport à fond plat. ⇒ 1. bac, 2. barge, 1. chaland, péniche. Bateau de pêche. ⇒ 1. baleinier, chalutier, crevettier, harenguier, langoustier, morutier, sardinier, thonier. Bateau-remorqueur. ⇒ remorqueur. Bateau de sauvetage. ⇒ canot, chaloupe; radeau . Bateau de plaisance. ⇒ yacht. Bateau qui transporte les véhicules. ⇒ 1. bac, ferry-boat, région. traversier. — BATEAU-CITERNE,aménagé pour le transport des liquides (eau, vin, pétrole, etc.). ⇒ butanier, méthanier, pétrolier, pinardier, propanier, tanker. Des bateaux-citernes. — BATEAU-PILOTE,qui transporte les pilotes à bord des gros navires qui les demandent. Des bateaux-pilotes. — (1887) BATEAU-FEU(ou bateau-phare ),muni d'un phare fixe, et mouillé à la manière d'une bouée, à proximité d'un endroit dangereux. Des bateaux-feux. — (1870) BATEAU-MOUCHE :bateau à moteur en service à Paris, permettant aux passagers, aux touristes de voir de la Seine les monuments de la capitale. Les bateaux-mouches. — Par anal. BATEAU-LAVOIR. ⇒ lavoir.
2 ♦ Le bateau : la navigation de plaisance. ⇒ 2. voile, yachting. Il aime le bateau. Il fait du bateau tous les week-ends.
3 ♦ En appos. En forme de bateau. Lit bateau, dont les deux extrémités se relèvent en formant une courbe. — Encolure, décolleté bateau : décolleté droit dégageant les épaules. — (1877) Ventre en bateau (méd.).— Chaussures, mocassins bateau.
4 ♦ Dépression du trottoir, devant une porte cochère, une porte de garage.
5 ♦ Loc. fig. et fam. Monter un bateau à qqn, mener qqn en bateau : inventer une plaisanterie, une histoire pour le tromper, le mystifier (cf. Faire marcher qqn).
6 ♦ Adj. inv. Fam. Banal, rebattu. Des sujets bateau.
bateau-feu
n. m. Bateau fixe ou ponton portant un phare pour signaler un haut-fond dangereux. Des bateaux-feux.
⇒BATEAU-FEU, BATEAU-PHARE, subst. masc.
Bateau portant une ou plusieurs lanternes à l'extrémité de ses mâts, et que l'on mouille, pour tenir lieu de phare, dans les endroits où l'état de la mer ne permet pas d'élever de construction :
• 1. ... le feu blanc de Sandy Hook, la seconde lumière qu'aperçoivent les transatlantiques venant d'Europe après le bateau-phare de Nantucket, apparut, en même temps que les premières étoiles.
MORAND, New-York, 1930, p. 35.
• 2. À midi, nous doublons le bateau-feu de Cadlington et allons de bateau-feu en bateau-feu jusqu'au phare de Tuskar.
J.-B. CHARCOT, Voyages aux îles Féroë, 1934, p. 80.
Rem. Enregistrés par la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
1re attest. bateau-phare av. 1867 (L. Renard dans Lar. 19e), bateau-feu 1892 (GUÉRIN); composé de bateau1 et de feu, phare. — Fréq. abs. littér. Bateau-phare : 4.
bateau-feu [batofø] n. m.
ÉTYM. 1892; de 1. bateau, et feu.
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♦ Bateau de construction spéciale, muni d'un phare et mouillé à un endroit fixe, à la manière d'une bouée. ⇒ Bateau-phare. || Le bateau-feu du Havre. || Des bateaux-feux.
0 Un bateau-feu, montrant un feu fixe rouge, est mouillé au milieu du fleuve, et indique aux pilotes le point où, vers 1840, pendant une guerre contre le Cambodge, furent coulées des jonques chargées de pierre, qui constituent un écueil dangereux.
Encyclopédie Universelle. 2012.