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banalisation

banalisation [ banalizasjɔ̃ ] n. f.
• 1882; de banaliser
1Action de rendre ou de devenir banal, ordinaire, d'entrer dans les mœurs. La banalisation du tourisme. Il faut éviter la banalisation de la drogue.
2Suppression de toutes marques distinctives (sur un véhicule, etc.). banalisé. La banalisation des voitures de police.
3Action de banaliser (2o). La banalisation d'un campus universitaire.
4Ch. de fer Action de banaliser (3o). Équipement et mise en circulation d'une voie de chemin de fer afin que les convois puissent l'emprunter dans les deux sens.

banalisation nom féminin Action de rendre banal, commun, courant quelque chose, de lui ôter son caractère rare ou original ; fait de devenir banal : La banalisation du sport équestre. Action de placer quelque chose sous le droit commun, de le soustraire à une affectation spéciale ou de le priver de ses marques distinctives : Banalisation d'une marque déposée. Établissement, sur une voie ferrée, de la circulation tantôt dans un sens, tantôt dans le sens opposé.

banalisation
n. f.
d1./d Action de banaliser.
d2./d CH de F Aménagement d'une voie ferrée (et notam. de sa signalisation) qui permet de faire circuler les trains indifféremment dans les deux sens sur cette voie.

⇒BANALISATION, subst. fém.
A.— Action de banaliser; le résultat de cette action :
1. ... Roger, pour n'importe quelle question psychologique (et même, ou surtout, en tant que romancier), élimine volontiers l'exception, et même la minorité. De là certaine banalisation de ses personnages. Il se demande sans cesse : que se passe-t-il, dans ce cas donné, le plus généralement? Le « un sur mille » ne retient pas son attention; ou c'est pour ramener ce cas à quelque grande loi générale...
GIDE, Journal, 1936, p. 1259.
B.— CH. DE FER. Cf. banaliser B :
2. L'électrification, l'amélioration du matériel, de la signalisation, des dépôts, le meilleur chargement des wagons, la réduction des parcours voyageurs, la banalisation des locomotives et l'utilisation du diesel, ont sensiblement modifié les conditions de l'exploitation.
C. PINEAU, La S.N.C.F. et les transp. fr., 1950, p. 21.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1906 « action de banaliser » (GIDE, Renoncement au Voyage dans Œuvres, éd. Martin-Chauffier, t. 4, p. 284 : parmi l'effroyable quelconque de sa patiente banalisation); 2. 1950 ch. de fer, supra ex. 2.
1 dér. de banaliser étymol. 1; suff. -ation (-tion); 2 formé sur le rad. de banalité étymol. 3; suffixation -iser et -tion.
STAT. — Fréq. abs. littér. :1.
BBG. — GIRAUD-PAMART 1971.

banalisation [banalizasjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1906, Gide; de banaliser.
1 Action de rendre banal, généralisation. || La banalisation du tourisme.
0 Je suppose que lorsque s'épanouit un Hitler, les conditions qui ont favorisé sa venue ont en même temps réveillé toutes sortes de petits sous-Hitler. Il y a donc dans le phénomène banalité ou banalisation.
Michèle Perrein, Entre chienne et louve, p. 193.
2 Action de banaliser (2.). || La banalisation d'un campus universitaire.
3 Ch. de fer. Action de banaliser (3.). Banal, II., 3.Équipement et mise en circulation d'une voie de chemin de fer dans les deux sens.
4 Suppression de toutes marques distinctives (sur un véhicule, etc.). || La banalisation des voitures de police. → Banalisé.

Encyclopédie Universelle. 2012.