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2 ♦ (1842) Insecte herbivore ressemblant à une brindille, phasme d'Europe.

n. m. Bactérie en forme de bâtonnet. Bacille de Koch: V. Koch. Bacille de Hansen: V. lèpre.

⇒BACILLE, subst. masc.

A.— BIOL. Microorganisme unicellulaire de nature végétale, en forme de bâtonnet plus ou moins allongé. De nombreux bacilles sont les agents responsables de maladies (Méd. Biol. t. 1 1970).

♦ Porteur de bacilles. Personne qui porte sur elle des germes de contagion d'une maladie sans présenter de symptômes apparents de cette maladie :

• 1. Seul devant le médecin, il demanda avec hâte et netteté :

— À votre avis, j'étais porteur de bacilles dès longtemps avant cette hémoptysie? Dès Pâques, par exemple?

— Peut-être même avant, dit l'autre.

MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 394.

B.— P. métaph. [Pour exprimer la nocivité, la malfaisance que l'on attribue à certaines pers., ou à certaines choses] :

• 2. Quand on entend que la philosophie parle encore de relations et de rapports, de phénomènes et de réalités, d'élans vitaux et de noumènes, d'immanence et de transcendance, de contingence et de liberté, des âmes et des corps, quand on entend M. Brunschvicg qui est le plus grand homme de cette pensée-là faire un cours sur la technique du passage à l'absolu, on ne voit pas comment ces bacilles de l'esprit, ces produits tératologiques de la méditation pourraient expliquer aux hommes vulgaires que nous convoquerons avec une complaisance sans lassitude la tuberculose de leurs filles, les colères de leurs femmes, leur service militaire et ses humiliations, leur travail, leur chômage, leurs vacances, les guerres, les grèves, les pourritures de leurs parlements...

NIZAN, Les Chiens de garde, 1932, p. 53.

• 3. Pascal à Constance — ... malgré la méfiance que j'éprouve pour l'argent, ce « bacille en forme de disque », je ne vois pas comment Nouy pourrait faire du tort aux gens en leur apportant le sien.

H. BAZIN, Lève-toi et marche, 1952, p. 146.

♦ Introduire le bacille de (qqc.) quelque part. Introduire dans son entourage, dans son milieu, un goût contagieux pour quelque chose :

• 4. Et certes, mon aîné s'intéressa, je crois, à tout ce que son métier [avoué] lui révélait de certains dessous humains qu'il n'avait connus que par ses lectures. Peut-être y gagna-t-il cette peur d'être dupe, d'être lésé, qui fut un trait de sa nature, jusqu'à ce que l'écriture vînt le délivrer. J'avais introduit le bacille dans la famille.

MAURIAC, Le Nouveau Bloc-notes, 1961, p. 355.

PRONONC. — 1. Forme phon. :[basil]. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 433, note que le groupe final -ill précédé d'une consonne se prononce [il] dans ,,bacille, papille, pupille, vaudeville, verticille, ville, (il) distille, (il) instille, (il) oscille, (il) titille, Achille, Delille, St Vandrille et les noms propres terminés en -ville : Abbeville, Chaville, etc.; [qu'] En dehors de ces cas, on prononce [ij] : aiguille, anguille, béquille, bille, chenille, fille, gorille, lentille, mantille, pastille, etc., et (il) scintille, (il) vacille.`` Cf. aussi NYROP Phonét. 1951, p. 168, § 224, et KAMM. 1964, p. 123, ainsi que MART. Comment prononce 1913, p. 266 : ,,En dehors des verbes, la prononciation non mouillée n'est guère plus répandue dans les finales en -ille. Cette prononciation ne se maintient que dans trois ou quatre mots extrêmement usités, ou, au contraire, dans un certain nombre de noms plus ou moins savants. Les mots savants sont protégés précisément par un emploi assez restreint, ou du moins peu populaire : papi(l)le, pupi(l)le, si(l)le, baci(l)le, le vertici(l)le, codici(l)le, et myrti(l)le. Les dictionnaires y ajoutent encore fibri(l)le, mais ils feront bien de se corriger sur ce point. Pupi(l)le lui-même est déjà très atteint, et myrti(l)le n'est pas assez rare pour se défendre encore bien longtemps.`` 2. Homon. : bacile.

ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1838 bot. (Ac. Compl. 1842 : Bacille [...] Production allongée en forme de pédoncule, dans certains lichens); 2. 1888 parasitol. (Gde Encyclop. t. 4 : Bacille [...] Genre d'Algues de l'ordre des Cyanophycées et de la famille des Bactériacées [...], créé par Cohn — 1872 —, pour des organismes microscopiques appartenant au groupe que l'on distingue communément sous le nom de microbes).

Empr. au lat. sc. bacillus « bâtonnet » terme empl. par le sav. all. Cohn (1828-1898) dans ses études sur la biologie végétale, lat. class. bacillus « id. » (TLL s.v., 1668, 32 à 64).

STAT. — Fréq. abs. littér. :42.

BBG. — Biol. t. 1 1970. — COLAS-CAB. 1968. — DUVAL 1959. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — Lar. méd. 1970. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — PLAIS.-CAILL. 1958. — QUILLET Méd. 1965.

bacille [basil] n. m.

ÉTYM. 1842; lat. bacillum « baguette, bâtonnet ».

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1 (1872, lat. sc.). Micro-organisme du groupe des bactéries, en forme de bâtonnet. || Malade porteur de bacilles. || La plupart des bacilles sont pathogènes. ⇒ Charbon (B. anthracis), botulisme, brucellose, colibacillose (Escherichia coli), coqueluche (B. pertussis), diphtérie (B. de Löffler), lèpre (B. de Hansen), tuberculose (B. de Koch), typhoïde (B. d'Éberth), … || Certains bacilles sont des agents de fermentation. ⇒ Amylobacter, lactique (ferment),… || Le mycoderme du vinaigre est un bacille (bacillus aceti). || Bacille intestinal. ⇒ Colibacille.