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autan

autan [ otɑ̃ ] n. m.
aultan 1545; mot provenç., du lat. altanus « vent de la haute mer »
Nom que l'on donne dans le midi de la France au vent orageux qui souffle du sud ou du sud-est. Poét. Les autans : les vents impétueux. ⊗ HOM. Autant.

autan nom masculin (provençal autan, du latin altanus, vent de la haute mer) Vent sec et chaud du sud-est sur le haut Languedoc et les régions situées à l'ouest des Corbières et de la Montagne Noire. (On dit parfois autan blanc pour le distinguer d'un autan noir, plus rare, originaire d'Espagne et générateur de pluie.) ● autan (difficultés) nom masculin (provençal autan, du latin altanus, vent de la haute mer) Orthographe Jamais de majuscule ; pas de t final, contrairement à l'adverbe autant : le vent d'autan. ● autan (homonymes) nom masculin (provençal autan, du latin altanus, vent de la haute mer) autant adverbe ôtant participe présent

⇒AUTAN, subst. masc.
A.— Vent du Sud-Est particulier au Haut-Languedoc et à la région située à l'ouest de la Montagne Noire et des Corbières. Autan chaud, sec, violent.
B.— P. ext. Vent violent. Autan pluvieux, fougueux, impétueux :
1. Le docteur Tschudi, patient voyageur qui a vu la Suisse dans ses moindres détails, assure qu'au souffle de l'autan qui en douze heures fait fondre les neiges, d'innombrables armées de hannetons ravagent le pays.
MICHELET, L'Oiseau, 1856, p. 315.
Poét. Vent fort, froid, annonciateur d'orages :
2. Mais tout change : l'autan fait place aux vents propices,
La nuit fait place au jour,
...
M. DESBORDES-VALMORE, Élégies, Le Berceau d'Hélène, 1833, p. 144.
SYNT. Autan froid, furieux, détesté; le souffle glacé, la rage, la rigueur des autans.
P. métaph. :
3. Jouvenceaux, le printemps
Ne dure pas toujours
Mais bientôt les autans
Glaceront vos amours.
APOLLINAIRE, Casanova, 1918, I, 7, p. 978.
PRONONC. — 1. Forme phon. :[]. Durée mi-longue sur la 1re syll. ds PASSY 1914 et BARBEAU-RODHE 1930. 2. Homon. : autant, ôtant (verbe ôter).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1545 « vent orageux qui souffle du Sud ou du Sud-Ouest » (PARÉ, Plaies d'arqueb., 2 ds GDF. Compl. : Vent méridional qu'ils appellent aultan).
Empr. à l'a. prov. auta « id. », auj. autan, attesté dep. le mil. du XIVe s. (Elucidari de la proprietaz de totas res naturals, fos 36 et 134 ds RAYN. s.v. autan), empr. au lat. altanus « vent qui vient de la haute mer » (dep. VITRUVE, De architectura, 1, 6, 10 ds TLL s.v., 1725, 9), dér. de altum (mare) « haute mer »; v. M. Alleyne ds R. Ling. rom., t. XXV, 1961, p. 106 sqq.
STAT. — Fréq. abs. littér. :84.
BBG. — BARBER. 1969. — CHASS. 1970. — DAINV. 1964. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 287. — DELC. t. 1 1926. — DUVAL 1959. — ESN. 1966. — GEORGE 1970. — GRUSS 1952. — JAL 1848. — LARCH. 1880. — LE CLÈRE 1960. — Métrol. 1969. — MICHEL 1856.

autan [otɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1545, aultan; mot provençal, du lat. altanus « vent de la haute mer ».
Régional (Midi de la France) ou littér. Vent orageux qui souffle du Sud ou du Sud-Ouest.Poét. || Les autans : les vents impétueux.
1 Il dit : et les autans troublent déjà la plaine.
La Fontaine, Philémon et Baucis, 104.
2 L'aquilon s'époumone, et l'autan se harasse.
Hugo, la Légende des siècles, « Éviradnus ».
3 Une lueur qui tremble au souffle de l'autan (…)
Hugo, la Légende des siècles, « Pleine mer ».
HOM. Autant.

Encyclopédie Universelle. 2012.