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auréoler

auréoler [ ɔreɔle ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1867; de auréole
1Entourer d'une auréole. ceindre. « La tête auréolée par sa coiffe paysanne » (Genevoix).
2Fig. Donner de l'éclat, du prestige à (qqn, qqch.). glorifier, magnifier. Mirabeau « a laissé un grand nom, que la légende auréole » (Barthou). Il l'auréole de toutes les vertus. 1. parer. Pronom. « Il s'auréolait de prestige à mes yeux » (A. Gide). P. p. adj. (1856) Auréolé de gloire.

auréoler verbe transitif Littéraire Entourer quelqu'un, quelque chose d'une auréole, le ceindre comme d'une auréole : Un bandeau auréolait sa tête blonde. Parer quelqu'un de qualités éminentes : Un héros qu'on auréole de toutes les vertus.auréoler (synonymes) verbe transitif Littéraire Entourer quelqu'un, quelque chose d'une auréole, le ceindre comme d'une auréole
Synonymes :
- ceindre
- couronner
- nimber

auréoler
v. tr. Parer d'une auréole.
|| Fig. Glorifier.

⇒AURÉOLER, verbe trans.
A.— Emploi trans.
1. [En parlant d'une pers. ou de sa représentation (statue, peinture, etc.)] Entourer d'une auréole de lumière, de poussière, de fumée, etc. :
1. Il se recueillit un instant et commença la prière. Ce ne fut d'abord qu'un murmure : il était debout, les pieds joints, les bras croisés, la tête dressée vers le ciel, les paupières closes; ses mèches, tordues autour de son front, l'auréolaient de flammes noires.
R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Cahier gris, 1922, p. 615.
2. Quant aux « auras », ces émanations diversement colorées qui auréoleraient la tête ou doubleraient, pour ainsi dire, la silhouette d'un individu, leur existence a été affirmée, perçue, disent-ils, par de nombreux « voyants ». Des fraudes sont parfois à l'origine de ces phénomènes lumineux; d'autres fois, il suffit de présenter à contrejour une main aux doigts légèrement écartés pour qu'entre ces doigts une banale illusion d'optique fasse naître l'« aura ». Enfin, la vision de l'« aura » peut être hallucinatoire...
R. AMADOU, La Parapsychologie, 1954, p. 68.
2. Ceindre, border à la manière d'une auréole :
3. L'érosion marine auréole ainsi les côtes rocheuses d'une zone de faible profondeur qui représente l'usure du rivage, « c'est la plateforme littorale ».
Ch. COMBALUZIER, Introd. à la géol., 1961, p. 82.
3. Au fig. (suivi de de + subst. abstr.). Glorifier, parer d'une auréole (de prestige, de mystère, etc.) :
4. Cette exemption du travail quotidien et le prestige social qui auréolait les guerriers attiraient beaucoup de volontaires que n'effrayait pas la discipline de fer.
R.-H. LOWIE, Manuel d'anthropol. culturelle, 1936, p. 251.
B.— Emploi pronom. S'entourer ou être entouré d'une auréole.
Au fig. (sens passif) :
5. Et je me lance dans la lecture à haute voix d'Albertus. Albertus, ou L'Âme et le Péché... De quel prestige s'auréolait encore en ce temps le nom de Gautier! Puis l'impertinent sous-titre : Poème théologique, m'attirait.
GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 489.
Rem. 1re attest. 1866 (Lar. 19e); dér. de auréole, dés. -er.
PRONONC. : (s')auréoler [] ou [-], j'auréole [()]. Pour les deux possibilités de prononc., cf. auréole.
STAT. — Fréq. abs. littér. :23.
BBG. — GIRAUD 1956.

auréoler [ɔʀeɔle; oʀeɔle] v. tr.
ÉTYM. 1867; p. p., 1856; de auréole.
1 Entourer d'une auréole. || Le peintre a auréolé les anges. Plus cour. au passif. || Les têtes sont auréolées d'or.Par ext. || Sa tête était auréolée d'une masse, par une masse de cheveux bouclés; une masse de cheveux auréolait sa tête. Ceindre.
2 Fig. Donner de l'éclat, du prestige à (qqch., qqn). Glorifier, magnifier.
Auréoler (qqn, qqch.) de : attribuer à (qqn, qqch.) le prestige de. Couronner, parer. || Il l'auréole de toutes les vertus.Pron. || S'auréoler de vertu, de mystère.
1 La Provence se faisait toujours plus lointaine dans leur souvenir; mais aussi, de plus en plus, elle s'auréolait de couleurs d'or, comme les Édens perdus.
Loti, Matelot, XX.
2 Il (Mirabeau) a laissé un grand nom, que la légende auréole, mais son destin fut inférieur à son génie.
Louis Barthou, Mirabeau, p. 315.
3 Il s'auréolait de prestige à mes yeux, et positivement m'enthousiasmait.
Gide, Si le grain ne meurt, I, 3.
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auréolé, ée p. p. adj.
|| Saints auréolés. || Tête auréolée.|| « La tête auréolée par sa coiffe paysanne » (Genevoix).
4 Ses portraits de femmes sont, pour ainsi dire, auréolés (…)
Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires extraordinaires, I.
Figuré :
5 Auréolé d'une gloire qui semble surnaturelle, il (Alexandre) plie à sa volonté les peuples et les espaces, les destins et les événements.
Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, IV, 2.

Encyclopédie Universelle. 2012.