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arrestation

arrestation [ arɛstasjɔ̃ ] n. f.
• 1370; a. fr. arestaison, du lat. médiév. arrestatio
Action d'arrêter une personne pour l'emprisonner ( capture); état d'une personne arrêtée. Ordre d'arrestation : mandat d'arrêt. « Carnot, décrété d'arrestation, fut averti à temps » (Madelin). Procéder à une arrestation. Se mettre en état d'arrestation : se constituer prisonnier. Être en état d'arrestation : être arrêté. Arrestation préventive, provisoire, arbitraire. Arrestations illégales et séquestrations. Protester contre une arrestation abusive. ⊗ CONTR. Délivrance, liberté.

arrestation nom féminin (de arrester, forme ancienne de arrêter) Action d'appréhender une personne, par autorité de justice ou de police en recourant, si besoin est, à la force ; résultat, durée de cette action. ● arrestation (synonymes) nom féminin (de arrester, forme ancienne de arrêter) Action d'appréhender une personne, par autorité de justice ou de...
Synonymes :
- détention
- emprisonnement
- incarcération
Contraires :
- élargissement
- libération

arrestation
n. f.
d1./d Action de se saisir d'une personne pour l'emprisonner ou la garder à vue.
d2./d état d'une personne arrêtée. Ant. élargissement, libération.

⇒ARRESTATION, subst. fém.
A.— Rare, vx. Action d'arrêter quelqu'un ou quelque chose, de l'empêcher d'avancer ou de poursuivre sa route (cf. arrêter I A 1 a, 2 b) :
1. Maman et moi enfilâmes bien vite la rue Drouot (...) et, arrivés à la rue Blanche, fûmes témoins de l'arrestation par quelques hommes en blouse (...) d'une voiture du train...
VERLAINE, Confessions, 1895, p. 37.
Au fig. :
2. ... non, une arrestation de civilisation en plein dix-neuvième siècle n'est pas possible...
HUGO, Actes et paroles, 4, 1885, p. 44.
B.— Usuel, DR. [S'applique seulement à des pers.] ,,Action d'appréhender au corps un coupable ou un suspect au nom de la loi ou de l'autorité.`` (CAP. 1936); (cf. arrêter I A 2 b) :
3. Léopold objectait qu'en se soustrayant ainsi à une arrestation, il risquait de s'exiler pour un très long temps, mieux valait pour lui d'aller en prison jurant d'ailleurs à l'instant d'après qu'il ne se laisserait pas enfermer.
AYMÉ, Uranus, 1948, p. 240.
SYNT. Arrestation arbitraire, illégale, immédiate, préventive, provisoire; mandat, mesure, ordre d'arrestation; maintenir, opérer, ordonner des arrestations; procéder à une arrestation; décréter d'arrestation.
P. méton. État de celui qui est arrêté (supra B) :
4. On a fait chez M. de Staël et moi une visite domiciliaire, et un assez méchant homme de notre section a mis un secrétaire français aristocrate en arrestation et posé le scellé sur mon cabinet. Aussitôt le ministre des affaires étrangères s'est conduit très civilement, a fait relâcher le secrétaire, mais mes papiers ont été portés au comité de sûreté.
Mme DE STAËL, Lettres inédites à Louis de Narbonne, 1794, p. 257.
Mettre en arrestation. Synon. arg. de faire, secouer (L. LARCHEY, Dict. hist. d'arg., 2e Suppl., 1883, p. 64 et 145).
SYNT. Mettre en arrestation; mettre, placer en état d'arrestation.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1370, 5 juin (Bail, A. Montjeu ds GDF. Compl. : Par la prise, arestation et detention de noz propres corps).
Dér. de arrêter; suff. -ation (-tion).
STAT. — Fréq. abs. littér. :540. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 026, b) 801; XXe s. : a) 791, b) 514.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BLANCHE 1857. — BOUILLET 1859. — BRUANT 1901. — CAP. 1936. — Comm. t. 1 1837. — DUCH. 1967, § 70. — DUL. 1968. — FREY 1925, p. 230. — LACR. 1963. — Pol. 1868 — RÉAU-ROND. 1951. — ST-EDME t. 1 1824.

arrestation [aʀɛstɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1370, arestation; anc. franç. arestaison, du lat. médiéval arrestatio, de arrestare. → Arrêter.
1 Action d'arrêter une personne pour l'emprisonner (l'arrestation de qqn par qqn); état d'une personne arrêtée. || Ordonner une arrestation, l'arrestation de qqn. || Ordre d'arrestation. Mandat. || Procéder à une arrestation. || L'arrestation de ces voleurs fut un beau coup de filet.Mettre qqn en état d'arrestation. Arrêter; appréhender. || Se mettre en état d'arrestation : se constituer prisonnier.Arrestation administrative. || Arrestation préventive. || Arrestation provisoire. || Arrestation arbitraire. Arbitraire (cit. 9). || Arrestations illégales et séquestrations de personnes (Code pénal, art. 341 à 344). Détention, séquestration.
1 (…) si les coupables (…) ont rendu la liberté à la personne arrêtée, séquestrée et détenue, avant le dixième jour accompli depuis celui de l'arrestation, détention ou séquestration (…)
Code pénal, art. 343.
2 Les arrestations silencieuses étaient le contraire de la clameur de haro, et indiquaient qu'il convenait de se taire jusqu'à ce que certaines obscurités fussent éclaircies.
Hugo, l'Homme qui rit, II, IV, 3.
3 Le mandat d'arrestation (de Jésus) émanait du grand prêtre et du sanhédrin.
Renan, Vie de Jésus, XXIV.
4 Carnot, décrété d'arrestation, fut averti à temps et put s'évader par une poterne du Luxembourg (…)
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, XII.
2 Rare. Le fait d'arrêter, d'empêcher d'avancer (qqn, qqch.). Arrêt. || « L'arrestation par quelques hommes en blouse d'une voiture du train » (Verlaine, in T. L. F.).
CONTR. Délivrance, liberté (mise en).

Encyclopédie Universelle. 2012.