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• 1562; « fonds utilisés par le roi pour ses dépenses extraordinaires » 1286; de argent

n. f. Vaisselle, ustensiles d'argent ou de métal argenté. Une pièce d'argenterie finement ciselée.

⇒ARGENTERIE, subst. fém.

A.— Ensemble des pièces en argent ou en métal argenté (couverts, plats, accessoires divers) d'un service de table :

• 1. M^me Daudet dîne ce soir à table et le dîner se passe en aimables moqueries de Daudet et de sa femme sur le chic du futur ménage, où l'on a acheté une argenterie, une verrerie, des services de porcelaine, où il y a des plats à compartiments pour les asperges, des assiettes à trous pour les huîtres, ...

E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1890, p. 1247.

B.— P. ext. Tout ustensile ou objet décoratif en argent.

— LITURG. Argenterie d'église et p. ell. argenterie. Ensemble des ustensiles en argent (croix, chandeliers, bénitiers, vases) destinés aux cérémonies du culte :

• 2. ... il a disposé de tous ses capitaux en faveur du Mexique qui lui retourne des métaux, des canons espagnols si sottement fondus qu'il s'y trouve de l'or, des cloches, des argenteries d'église, toutes les démolitions de la monarchie espagnole dans les Indes.

BALZAC, La Maison Nucingen, 1838, p. 647.

PRONONC. :[]. BARBEAU-RODHE 1930 note une durée mi-longue pour la 2^e syllabe du mot. WARN. 1968 donne la possibilité de prononcer : --- avec [] muet. [] est noté ds GATTEL 1841, NOD. 1844 et LITTRÉ. Pour DG, [] ne se fait entendre qu'en poésie. FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834 et FÉL. 1851 transcrivent la forme mod. Pour FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 1 1787 la 4^e syllabe du mot est longue.

ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1289 « fonds annuel que le roi employait à certaines dépenses extraordinaires » (Cité ap. LEFRANC, Hist. de la ville de Noyon, 231 ds R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 260 : Les argentiers de l'an MCCLXXX et V rendirent leurs comptes de l'argenterie); réputé ancien à partir de Ac. 1835; 2. 1562, 4 mars « pièce d'orfèvrerie en argent, vaisselle, ustensile d'argent (cont. relig.) » (A. Saône-et-Loire, pap. de l'év. d'Autun ds GDF. Compl. : En l'abbaye Saint-Andoche ont esté pesees les argenteries ci devant declarees); en partic. 1688 « croix, bénitier, chandeliers, ustensiles servant au culte » (BOSSUET, Histoire des variations des églises protestantes, Liv. VII, n° 96 ds Dict. hist. Ac. fr. : Pour les laïques, les biens de l'Eglise étoient en proie; l'argenterie des sacristies enrichissoit le fisc du prince).

1 dér. de argent étymol. 2; 2 dér. de argent étymol. 1.

STAT. — Fréq. abs. littér. :363. Fréq. rel. littér. : XIX^e s. : a) 588, b) 825; XX^e s. : a) 452, b) 327.

BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BÉL. 1957. — BRUANT 1901. — Canada 1930. — CHESN. 1857. — Comm. t. 1 1837. — DUL. 1968. — ESN. 1966. — FROMH.-KING 1968. — LABORDE 1872. — Lar. mén. 1926. — LEW. 1960. — MONT. 1967.

argenterie [aʀʒɑ̃tʀi] n. f.

ÉTYM. 1286, « fonds que le roi utilisait pour ses dépenses extraordinaires »; sens mod., 1562; de argent.

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♦ Vaisselle, couverts, ustensiles d'argent. || Pièces d'argenterie. || Le dîner fut servi dans la vieille argenterie de famille. || Argenterie godronnée. || Ranger l'argenterie dans un buffet. ⇒ Argentier. — Par ext. Couverts et ustensiles en métal argenté. ⇒ Argenture (fam.).