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apparenter

apparenter [ aparɑ̃te ] v. tr. <conjug. : 1>
• v. 1165 « traiter comme un parent »; de 1. a- et parent
IVx Rendre parent par alliance. Son père aurait voulu l'apparenter à une grande famille. allier. IIMod. Pronom. S'APPARENTER À.
1S'allier par le mariage. Elle s'est apparentée à une famille bourgeoise.
2S'allier par l'apparentement électoral.
3(1660) Fig. (Choses) Avoir une parenté, une ressemblance avec, être de même nature. Le goût de l'orange s'apparente à celui de la mandarine.

apparenter verbe transitif (de parent) Établir des liens de parenté entre quelqu'un et quelqu'un ou un groupe social : Ce mariage l'apparente à une très ancienne famille. Faire ressembler quelqu'un, quelque chose à quelqu'un ou quelque chose, faire appartenir des êtres ou des choses à une même catégorie : Des caractères qui apparentent deux espèces minérales.apparenter (difficultés) verbe transitif (de parent) Construction S'apparenter à, apparenté à : ce fruit s'apparente à la pomme ; un fruit apparenté à la pomme. Recommandation L'emploi de avec, fréquent dans la langue parlée, est à éviter. ● apparenter (homonymes) verbe transitif (de parent)apparenter (synonymes) verbe transitif (de parent) Établir des liens de parenté entre quelqu'un et quelqu'un ou...
Synonymes :
- allier
Faire ressembler quelqu'un, quelque chose à quelqu'un ou quelque chose, faire appartenir...
Synonymes :
- allier
- rapprocher
- rattacher
- relier
Contraires :
- détacher
- diviser
- séparer

apparenter (s')
v. Pron.
d1./d S'allier par un mariage.
|| Fig. S'unir par communauté d'idées, d'intérêts. Ces deux groupes politiques se sont apparentés.
d2./d Fig. (Choses) S'apparenter à: avoir des points communs avec. Le style de Maunick s'apparente parfois à celui de Césaire.

⇒APPARENTER, verbe trans.
A.— Emploi trans. Donner des liens de parenté et p. ext. de ressemblance.
1. [L'obj. désigne une pers.]
a) Introduire dans une famille, une classe sociale, par le mariage. Bien, mal apparenter qqn (Ac. 1798-1932) :
1. ... le vieux Rochefide, dont la maison n'est pas aussi vieille que la vôtre, voulut apparenter son fils à la haute noblesse, afin de pouvoir lui faire avoir la pairie qu'il n'avait pu obtenir pour lui-même.
BALZAC, Béatrix, 1839-45, p. 95.
b) Donner une famille, des parents :
2. Voyez le milieu où il [l'abbé Prévost] a placé son héroïne, et comme il vous l'a apparentée. Pas de père ni de mère. Un frère aîné spadassin et escroc.
A. DAUDET, Pages inéd. de crit. dram., 1897, p. 322.
2. Au fig. [L'obj. désigne un animé ou un inanimé] Mettre ensemble, rapprocher, ranger dans une même catégorie. Apparenter étroitement une chose à une autre :
3. Ce qui apparentait ces deux poètes [Max Jacob et Apollinaire] si étrangers en apparence, ce qui les amalgame en quelque sorte dans mon cœur, ce qui les y soude profondément, c'est leur génie et la personne de Picasso à gauche et à droite duquel on doit les peindre.
COCTEAU, Poésie crit. 1, 1959, p. 120.
Rem. Certains aut. emploient le syntagme apparenter avec, réputé incorrect (cf. apparenté II B). La réputation d'incorrection de cette constr. provient sans doute de cas où elle transpose le pop. être parent avec, pour parent de. En fait les var. à et avec permettent d'exprimer des nuances de l'emploi fig., selon que sous apparenter on se représente une idée de proximité profonde comparable à la parenté physique (prép. à) ou une communauté de traits seulement apparents (prép. avec; cf. avoir des traits communs avec...) :
4. Dans la journée, on vit arriver Mademoiselle Jenny, qui cherchait après Mariette; son inquiétude était bien marquée dans de longues dents qui, jointes â sa taille et à une certaine brusquerie de démarche, l'apparentaient avec le cheval.
CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mlle Mariette, 1853, p. 16.
3. P. ext., POL. Apparenter deux listes (QUILLET 1965); cf. apparenté II C 1 et apparentement).
B.— Emploi pronom.
1. [Le suj. désigne une pers. et parfois une collectivité]
a) S'unir par le mariage à une famille, une classe sociale. S'apparenter à la noblesse, à la bourgeoisie (Ac. 1798-1932) :
5. Il existe déjà de grandes familles bourgeoises, qui s'apparentent souvent entre elles : c'est une nouvelle aristocratie.
FARAL, La Vie quotidienne au temps de st Louis, 1942, p. 60.
b) Être de la même famille :
6. Un jeune Anglais fort distingué vint à cette époque villégiaturer à Orthez et donner à mon existence une distraction inattendue (...). Par sa mère, je crois, il s'apparentait à Wordsworth. Lui-même devait conquérir, à la fleur de l'âge, une bruyante renommée.
JAMMES, Mémoires, t. 2, 1922, p. 102.
Rem. Certains dict. (Ac. 1835, 1878, BESCH. 1845, Lar. 19e) considèrent cet emploi (de même que l'emploi 1 a) comme familier.
2. Au fig. (pronom. passif). [Le suj. désigne un animé ou un inanimé] Être proche, avoir une ressemblance, des traits communs :
7. ... sans doute Tolstoï a eu des maladies, et de fort graves, comme nous tous, à nul cependant jamais il n'apparut comme un malade, le malade : tous ceux qui l'ont approché, fut-ce dans son extrême vieillesse, étaient frappés de sa vigueur, de quelque chose de droit et d'immuable par où il s'apparentait à un arbre, à un chêne.
DU BOS, Journal, 1924, p. 83.
Emploi abs. :
8. Génie et foi s'apparentent et sont également subversifs : comme le génie se manifeste par l'enthousiasme et l'humour, c'est-à-dire par un style profondément original, imprévu, révolutionnaire, de même la foi est en opposition dialectique avec toute fin exclusivement terrestre.
BÉGUIN, L'Âme romantique et le rêve, 1939, p. 55.
3. P. ext., POL. [Le suj. désigne une liste de candidats à des élections] Faire alliance avec une ou plusieurs autres listes pour mettre en commun les suffrages obtenus.
Rem. Attesté ds Lar. encyclop., Pt ROB., Lar. Lang. fr.
DÉR. Apparentage, subst. masc.Fait d'introduire qqn dans une famille, une classe sociale, de s'y unir ou d'y être uni. (Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s.). (1863-69, SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, t. 3, p. 403; suff. -age).
PRONONC. : (s') []. Pour FÉR. Crit. t. 1 1787, la 3e syllabe est longue. Dér. Apparentage. Seule transcription ds DG : à-pà-ran-'.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1165 trans. aparenter « traiter comme un parent » (G. D'ARRAS, Eracle, 2808 ds GDF. Compl. : Or le baisent tuit li voisin, Or l'aparentent si cousin, Car chascuns a grant parenté Quant il a richece a plenté) — 1719, SAINT-SIMON, Mém. ds Dict. hist. Ac. fr. t. 3; 2. a) ca 1190 pronom. « être apparenté, de la même famille » (HERMAN, Bible, ms. Orl., f° 7d ds GDF. Compl. : De .III. reaumes somes, rois nos appelle l'on, Ne somes d'un lignaige, ne nos aparenton); b) 1225 aparenté « qui a des parents » (Conquête Irlande, 2602, [Michel] ds QUEM. : Vassals ben aparentés); c) 1636 « rendre parent par alliance » (Le P. MONET, Abrégé du parallèle des lang. fr. et lat. : apparenter aucun, luy attoucher de parentage).
Dér. de parent; préf. a-1 et dés. -er.
STAT. — Fréq. abs. littér. :122.

apparenter [apaʀɑ̃te] v. tr.
ÉTYM. V. 1165, « traiter comme un parent »; de 1. a-, et parent.
1 (1636). Rare. || Apparenter à : rendre parent par l'alliance de. || Son père aurait voulu l'apparenter à une grande famille.Donner des parents, une famille à (qqn), réellement ou fictivement.
2 Fig., rare. || Apparenter deux choses, les rapprocher, les harmoniser.Apparenter une chose à une autre, et une autre.Cour. (Sujet n. de chose). || Les qualités, les caractères qui les apparentent.
——————
s'apparenter v. pron.
ÉTYM. (V. 1190).
1 Rare. S'allier par le mariage. || S'apparenter à une famille.
2 Par anal. S'unir à qqch., qqn par intérêt, par sentiment.
1 Nous nous apparentons ainsi à des sociétés qui ne nous sont plus contemporaines, à des formes de culture que l'Europe nordique estime lui être étrangère, mais auxquelles une secrète sympathie nous relie.
André Siegfried, l'Âme des peuples, III, 1.
Polit. S'allier par l'apparentement (2.) électoral.
3 (1660). Fig. et cour. (Choses). Avoir une ressemblance avec, être de la même nature que… Avoisiner (s'avoisiner, 3.). || Le goût de l'orange s'apparente à celui de la mandarine.Vieilli. S'accorder, s'assortir. || Ces deux teintes s'apparentent bien.
——————
apparenté, ée p. p. adj.
ÉTYM. (1225).
1 Qui a des rapports de parenté avec (qqn). || Il est apparenté à mon mari, de la même famille que lui. || Ils sont apparentés. || Être apparenté aux X.
2 Si elle a le malheur d'être mal apparentée, elle en a d'autant plus de mérite à être ce qu'elle est (…)
G. Sand, la Petite Fadette, XXIX.
2 Polit. Allié par l'apparentement électoral. || Listes apparentées.
3 Fig. Qui ressemble à, est en rapport avec. Accord (en), assorti (à), avec. || C'est un avocat ou quelque chose d'apparenté.
3 Bonaparte avait au premier moment admiré les feux (de Moscou) et les Scythes comme un spectacle apparenté à son imagination, mais bientôt (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, III, 3, éd. Biré, t. III, p. 218.
Loc. (subst.) … ou apparenté : ou semblable.
4 Un obus ou apparenté avait traversé la caisse de part en part, y laissant toutefois, magnanime, son intacte couche de rouille et de champignons.
René Fallet, le Triporteur, p. 35.
4 N. m. a Polit. Parlementaire proche d'un groupe, avec lequel il vote. || Les socialistes et apparentés. || Un apparenté socialiste.
b Zool. Être vivant présentant des caractères communs avec un groupe. || Les apparentés d'une famille.
DÉR. Apparentage, apparentement.

Encyclopédie Universelle. 2012.