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apostiller

apostiller [ apɔstije ] v. tr. <conjug. : 1>
• av. 1450; a. fr. postille « annotation »; lat. postilla, var. de postea « ensuite »
Didact. Mettre une apostille, des apostilles à. Apostiller une demande, une pétition.

apostiller verbe transitif (ancien français postille, glose, explication, du bas latin postilla, de post illa, après ces choses) Mettre une apostille en marge ou au bas d'un acte.

⇒APOSTILLER, verbe trans.
Mettre une apostille dans la marge ou en bas d'une pétition, d'une requête, d'une lettre, etc. :
1. Allez chez lui, vous y verrez des galeries, de vastes bâtiments remplis, comblés de nos productions, depuis la cave jusqu'au faîte : vous y verrez des généraux, des officiers qui passent leur vie à signer, parapher, couverts d'encre et de poussière, accuser réception, apostiller en marge les lettres à répondre et celles répondues.
COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1805, p. 684.
2. On trouvait encore, il y a quinze ans, dans une rue toute proche de la place Royale, une caserne de gendarmes où les hommes des réserves venaient faire apostiller et timbrer leurs papiers militaires.
VALÉRY, Variété 2, 1929, p. 9.
P. ext. Commenter (surtout oralement) :
3. Tels entendraient la politique, mais qui font voir pourtant, par ne rien rechercher, que la crasse du métier, tous les métiers en ont, ne leur plaît guère. Et qu'importe alors qu'ils aient science et jugement, s'ils n'aiment pas le métier? Barrès recevait, apostillait, se souvenait. Je ne sais s'il était propre à la grande politique; mais certainement il aimait le métier.
ALAIN, Propos, 1924, p. 639.
PRONONC. :[]. Excepté LAND. 1834 et DG qui notent yod, tous les dict. de FÉR. 1768 à LITTRÉ transcrivent le mot avec [].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1450 « ajouter des apostilles, des gloses, amplifier » (A. GREBAN, Passion, Ars. 6431, f° 169a ds GDF. : Dont vient la loy que tu denonces, Ou se Dieu la t'a revellee Ou se tu l'as appostillee); 1560 « annoter » (E. PASQUIER, Recherches, VI, 15 ds HUG. : [Marie Stuart] se fist rapporter l'inventaire de ses meubles, bagues et joyaux, l'apostillant en la marge des noms de ceux auxquels elle les destinoit); qualifié de vieilli par DG; 2. 1762 « annoter une pétition pour la recommander » (VOLTAIRE, Lett. 15 juin 1762 ds DG : Requête que la pauvre infortunée Calas doit présenter au roi après l'avoir fait apostiller).
Dér. de l'a. fr. postille « glose, explication » attesté dep. le XIVe s. (Hist. des Trois Maries, Richel. 12468, p. 365 ds GDF.) empr. au lat. médiév. postille 1228 (DU CANGE, VI, p. 434a; voir aussi LATHAM, p. 362a) qui d'apr. DU CANGE serait dérivé du lat. médiév. posta pris au sens de « page » (1317 ds DU CANGE, VI, p. 431b, s.v. posta 6).
STAT. — Fréq. abs. littér. :9.
BBG. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 349. — WILL. 1831.

apostiller [apɔstije] v. tr.
ÉTYM. V. 1450, « gloser, amplifier »; 1560, « annoter »; anc. franç. postille « annotation »; du lat. médiéval post illa, lat. postilla « après ces choses ».
Dr. ou didact. Mettre une apostille, des apostilles à (un acte, un texte). || Apostiller une demande, une pétition, une requête. Annoter. Au p. p. → cit. 1.
1 Les placets étaient reçus par un maître des requêtes qui les rendait apostillés.
Voltaire, le Siècle de Louis XIV, 29.
2 Vous verrez des officiers qui passent leur vie à apostiller en marge des lettres à répondre.
P.-L. Courier, Lettres, I, 76.
DÉR. Apostille.

Encyclopédie Universelle. 2012.