apogée [ apɔʒe ] n. m.
• 1562; lat. sc. apogæum, gr. apogaion « point éloigné de la Terre »
1 ♦ Astron. Apoastre du mouvement réel de la Lune et du mouvement apparent du Soleil autour de la Terre (opposé à périgée). Le Soleil atteint son apogée vers le 5 juillet.
2 ♦ (1652) Fig. Le point le plus élevé, le plus haut degré. ⇒ acmé, apothéose, cime, 1. comble, faîte, maximum , pinacle, sommet, summum, zénith. « Après Tilsitt, il était à l'apogée de sa grandeur » (Sainte-Beuve). Ma ferveur « ne fit que croître et pour atteindre son apogée l'an suivant » (A. Gide).
● apogée nom masculin (grec apogeion, éloigné de la Terre) Point de l'orbite d'un corps céleste où la distance de ce corps à la Terre est maximale. ● apogée (difficultés) nom masculin (grec apogeion, éloigné de la Terre) Genre Masculin. Remarque Apogée est un mot masculin à finale en -ée, comme : caducée, gynécée, lycée, mausolée, musée, périgée, périnée, scarabée, trophée, etc. Emploi Le mot signifiant « le plus haut degré » (être à l'apogée de sa gloire), éviter le pléonasme au summum, au maximum de son apogée. ● apogée (expressions) nom masculin (grec apogeion, éloigné de la Terre) (Être) à l'apogée de quelque chose, à son apogée, au plus haut degré qu'on puisse atteindre : Être à l'apogée de sa carrière. ● apogée (synonymes) nom masculin (grec apogeion, éloigné de la Terre) Point de l'orbite d'un corps céleste où la distance de...
Contraires :
- périgée
(Être) à l'apogée de quelque chose, à son apogée
Synonymes :
- comble
- faîte
- sommet
- summum
- zénith
apogée
n. m.
d1./d ASTRO Point où la Lune, ou un corps céleste artificiel, se trouve à sa plus grande distance de la Terre. Ant. périgée.
d2./d Fig. Point le plus élevé où l'on puisse parvenir. Il est à l'apogée de sa gloire. Syn. comble, faîte, sommet.
⇒APOGÉE, subst. masc.
A.— Sens propre, ASTRON. et p. ext. ASTRONAUT. Point extrême de l'orbite elliptique d'un astre ou d'un corps céleste artificiel par rapport au centre de la terre. L'apogée du soleil, de la lune :
• 1. Supposons-nous donc dans le soleil, au centre du mouvement des planètes. Non seulement nous les verrions tourner autour de nous dans leurs périgées, c'est-à-dire quand elles sont du côté de la terre; mais encore dans leurs apogées, c'est-à-dire au-delà du soleil, parce que cet astre tourne sur lui-même en vingt-cinq jours et demi.
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 348.
• 2. Dans le cas des satellites artificiels, il est particulièrement intéressant de connaître les distances minimale et maximale du satellite (apogée, périgée).
V. KOURGANOFF, Astron. fondamentale élémentaire, 1961, p. 98.
SYNT. Être, arriver à son apogée; atteindre (à) son apogée.
— P. ext., rare. Apogée de la terre. Synon. de aphélie :
• 3. La terre ne décrit pas un cercle autour du soleil, mais bien une ellipse, ainsi que le veulent les lois de la mécanique rationnelle. La terre occupe un des foyers de l'ellipse, et, par conséquent, à une certaine époque de son parcours, elle est à son apogée, c'est-à-dire à son plus grand éloignement du soleil, et à une autre époque, à son périgée, c'est-à-dire à sa plus courte distance.
VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, p. 547.
B.— Au fig. [Gén. dans une tournure poss. ou suivi d'un compl. de nom; en parlant d'un sentiment, d'un état, de l'évolution d'un phénomène] Degré le plus élevé qu'on puisse atteindre. L'apogée de la gloire :
• 4. Toutes les langues ont eu leur naissance, leur apogée et leur déclin ...
BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, 1825, p. 27.
• 5. Vint enfin l'heure du départ, qui sonna indifférente pour les autres, mais qui fut, dans leur vie à tous deux, le point suprême, l'apogée pathétique.
FLAUBERT, La 1re Éducation sentimentale, 1845, p. 170.
• 6. La splendide félicité de Gwynplaine et de Déa était, pour l'instant, absolument sans ombre. Elle était peu à peu montée jusqu'à ce point où rien ne peut plus croître. Il y a un mot qui exprime ces situations-là, l'apogée. Le bonheur, comme la mer, arrive à faire son plein.
HUGO, L'Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 152.
• 7. En mars 1820, il épouse Mlle de Roquelaure, fort belle et qui a dix-huit ans. M. de Rollebon en a soixante-dix; il est au faîte des honneurs, à l'apogée de sa vie.
SARTRE, La Nausée, 1938, p. 27.
SYNT. L'apogée de la puissance, du romantisme, d'une carrière, de la douleur, de l'enthousiasme.
— Emploi adj., rare. Le plus intense, le plus élevé, maximum :
• 8. Le squelette des morts, pourtant, ne grimace pas. Et plus lugubre que lui, le masque amplifie le bourdonnement des puissances de désolation. Une fécondante idée fixe détruit à jamais l'équilibre du visage humain, le délivre de la peur et de la tristesse apogées en les enfermant dans leur représentation extrême.
ÉLUARD, Donner à voir, 1939, p. 63.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Subst. 1557 astron. (P. DE MESMES, Inst. Astron., 25 ds DG, sans attest.); d'où fig. 1652 « degré supérieur d'une chose » (GUEZ DE BALZAC, Dissert. crit. 8 ds ROB. : le zénith de la vertu, le solstice de l'honneur et l'apogée de la gloire); 2. adj. 1690 astron. (FUR.).
Empr. au gr. littéralement « qui part de la terre » d'où « éloigné de la terre ».
STAT. — Fréq. abs. littér. :138.
BBG. — BOUILLET 1859. — GALIANA Astronaut. 1963. — GUILB. Aviat. 1965. — GUYOT 1953. — LACR. 1963. — Méd. Biol. t. 1 1970. — MULLER 1966. — PRIVAT-FOC. 1870. — Sc. 1962. — SPR. 1967. — UV.-CHAPMAN 1956.
apogée [apɔʒe] n. m.
ÉTYM. 1557; du lat. sc. apogæum, grec apogaion « point éloigné de la terre », → Apo- et -gée, Géo-.
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1 Point de l'orbite d'un astre effectuant autour de la Terre une révolution réelle (Lune) ou apparente (Soleil), où cet astre se trouve à la plus grande distance de la Terre. ⇒ Apoastre. — REM. On emploie également ce terme lorsqu'il s'agit d'un corps céleste artificiel. || Le satellite est arrivé à son apogée.
0.1 La terre ne décrit pas un cercle autour du soleil, mais bien une ellipse (…) La terre occupe un des foyers de l'ellipse, et, par conséquent, à une certaine époque de son parcours, elle est à son apogée, c'est-à-dire à son plus grand éloignement du soleil (…)
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 775 (1874).
2 (1652; → cit. 1). Fig. Le point le plus élevé, le plus haut degré. ⇒ Acmé, apothéose, 1. comble, faîte, sommet, summum, zénith. || L'apogée d'un régime. — À l'apogée (de…).
1 (…) le zénith de la vertu, le solstice de l'honneur et l'apogée de la gloire.
Guez de Balzac, Dissertation critique, 8 (1652).
2 Après Tilsitt, il était à l'apogée de sa grandeur : le continent broyé, ne remuait pas (…)
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 3 déc. 1849.
2.1 La joie du vigneron les épouvantait toujours quand elle arrivait à son apogée.
Balzac, Eugénie Grandet, éd. 1838, p. 247.
3 Ma ferveur, après la communion, ne fit que croître et pour atteindre son apogée l'an suivant.
Gide, Si le grain ne meurt, I, 8.
4 On pourrait croire que la vogue de la danse avait atteint son apogée avec les derniers Valois et Henri IV.
Francis de Miomandre, la Danse, p. 28.
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CONTR. Périgée.
Encyclopédie Universelle. 2012.