apiquer [ apike ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1687; de la loc. adv. à pic
♦ Mar. Agir sur (un espar) de manière qu'il soit vertical, à pic, ou qu'il se rapproche de la verticale.
● apiquer verbe transitif (de à pic) Incliner les vergues d'un navire sur l'horizontale en réglant leurs balancines. ● apiquer (homonymes) verbe transitif (de à pic)
⇒APIQUER, verbe.
MARINE
A.— Emploi intrans. [Le suj. désigne un câble d'ancre] Prendre la position verticale :
• 1. Un câble apique lorsqu'il vient presque verticalement à l'écubier.
SOÉ-DUP. 1906.
B.— Emploi trans.
1. [L'obj. désigne une vergue ou un espar] Mettre à pic, rendre vertical :
• 2. La manœuvre de dégréer les perroquets comprend l'opération de les dégarnir et celle de les apiquer.
J. GALOPIN, Cours de lang. mar., Matelotage et technol., 1925, pp. 78-79.
— P. ext., région. (Canada). Mettre dans une position qui se rapproche de la verticale :
• 3. Un piano pesant comme ça, c'est pas aisé à apiquer [« il est difficile de mettre dans une position qui se rapproche de la verticale un piano aussi lourd »].
Canada 1930.
2. Apiquer un navire. ,,Corriger par ballastage un déjaugeage excessif de l'avant.`` (GRUSS. 1952).
3. Argot :
• 4. Les locaux disciplinaires du Borda étant naturellement dans les fonds, envoyer en prison se disait : apiquer au chibi ou simplement apiquer. Apiquer a ainsi pris la signification de « punir ».
R. COINDREAU, L'École navale et ses traditions, L'Arg. Baille, 1957, p. 53.
— Emploi pronom. subjectif. (Se) descendre (soi-même) au cachot :
• 5. Je me suis apiqué pour quatre jours.
R. COINDREAU, L'École navale et ses traditions, L'Arg. Baille, 1957, p. 53.
PRONONC. :[apike].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. a) 1687 « (d'un câble, d'une ancre) prendre une position perpendiculaire par rapport à l'ancre et au navire, au moment où celui-ci s'approche de lui » (DESROCHES, Dict. des termes propres de marine ds JAL2); b) 1783 « (d'un bâtiment) serrer le vent, tenir facilement le plus près » (Encyclop. méthod. Mar., s.v. bateau bermudien, ibid. : c'est l'espèce de bâtiment qui apique le plus au vent et qui va le mieux au plus près) — 1845, BESCH., qualifié d'arch. par JAL2; 2. 1702 « donner à une vergue une position telle qu'elle soit à peu près parallèle au mât qui la porte, c'est-à-dire qu'elle soit à peu près verticale » (N. AUBIN, Dict. de marine).
Formé à partir de la loc. adv. à pic (pic), dés. -er.
STAT. — Fréq. abs. littér. :1.
BBG. — BARBER. 1969. — Canada 1930. — ESN. 1966. — FRANCE Suppl. 1907. — GRUSS 1952. — JAL 1848. — LE CLÈRE 1960. — Mots rares 1965. — SOÉ-DUP. 1906. — WILL. 1831.
apiquer [apike] v. tr.
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♦ Mar. Agir sur (un espar) de manière qu'il soit vertical, à pic, où qu'il se rapproche de la verticale. || Apiquer la corne d'artimon en souquant la drisse de pic.
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DÉR. Apiquage.
Encyclopédie Universelle. 2012.