aphasique [ afazik ] adj. et n.
• 1864; « qui ne se prononce pas » 1643; de aphasie
♦ Relatif à l'aphasie. Troubles aphasiques.
♢ Atteint d'aphasie. Un vieillard aphasique. — N. Un, une aphasique.
● aphasique adjectif et nom Qui concerne l'aphasie ; atteint d'aphasie.
aphasique
adj. (et n.) MED Atteint d'aphasie.
⇒APHASIQUE, adj. et subst.
MÉD. (Malade) qui est atteint d'aphasie :
• 1. Une révélation curieuse (...), c'est que la mère de Baudelaire, qui mourait après son fils, mourut de la même maladie, mourut aphasique. Ainsi tombe la légende qui attribue à la vie de désordres de Baudelaire cette maladie, qui ne fut chez lui qu'un résultat de l'atavisme.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1895, p. 800.
• 2. L'examen psychologique des aphasiques, de leurs intoxications et persévérations verbales, montre (...) combien subtil et approprié doit être ce réglage du jeu des inhibitions pour que le langage soit possible.
RUYER, La Conscience et le corps, 1937, p. 111.
Rem. 1re attest. 1865 (LITTRÉ-ROBIN); dér. de aphasie suff. -ique.
PRONONC. :[afazik].
STAT. — Fréq. abs. littér. :7.
BBG. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. Biol. t. 1 1970.
aphasique [afazik] adj. et n.
ÉTYM. 1865; n., 1864, in D. D. L.; « qui ne se prononce pas », 1643; de aphasie.
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♦ Qui est atteint d'aphasie. || Un vieillard aphasique. || Il est resté quelques mois aphasique à la suite d'une hémorragie cérébrale.
1 (…) l'usage d'un langage, si primitif fût-il, ne pouvait manquer d'accroître (…) la valeur de survie de l'intelligence, et donc de créer en faveur du développement du cerveau une pression de sélection puissante et orientée, telle qu'aucune espèce aphasique ne pouvait jamais en connaître.
Jacques Monod, le Hasard et la Nécessité, p. 170.
♦ N. || Un, une aphasique. || Traitement, rééducation des aphasiques.
2 Ce nom de Swann d'ailleurs, que je connaissais depuis si longtemps, était maintenant pour moi, ainsi qu'il arrive à certains aphasiques, à l'égard des mots les plus usuels, un nom nouveau.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. II, p. 262.
3 Et il était d'une effroyable loquacité, parce que, chez les grands aphasiques, le frein mental du langage est détruit et ils ne s'arrêtent plus de jargonner (…)
R. Gary, Clair de femme, p. 123.
Encyclopédie Universelle. 2012.