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anticorps

anticorps [ ɑ̃tikɔr ] n. m.
• 1899; de 1. anti- et corps
Méd., biol. Immunoglobuline spécifique, dont la synthèse est déclenchée dans l'organisme par injection d'un antigène, avec lequel elle se combine pour en neutraliser l'effet toxique éventuel. antitoxine; et aussi auto-immun.

anticorps nom masculin Protéine du sérum sanguin sécrétée par les lymphocytes B (globules blancs intervenant dans l'immunité) en réaction à l'introduction d'une substance étrangère (antigène) dans l'organisme. ● anticorps (expressions) nom masculin Anticorps antinucléaire, autoanticorps dirigé contre un ou plusieurs éléments du noyau des cellules de l'organisme qui le produit. Anticorps monoclonal, anticorps produit par un clone de cellules (groupe de cellules identiques à la cellule mère dont elles sont issues) et utilisé à des fins diagnostiques et thérapeutiques.

anticorps
n. m. MED Protéine sérique, dite aussi immunoglobuline (abrév.: Ig), synthétisée par les cellules lymphoïdes en réponse à l'introduction d'une substance étrangère dite antigène.
Encycl. Chaque anticorps est adapté à un antigène correspondant, ce qui lui permet de s'y accrocher et de l'éliminer de l'organisme. Il existe 5 groupes d'anticorps: Ig G, Ig M, Ig A, Ig E, Ig D. Les principaux sont les Ig G, aussi appelés gammaglobulines. Les anticorps naturels sont liés aux groupes sanguins, génétiquement déterminés; les anticorps immuns apparaissent après une infection ou une vaccination; ils sont le support de l'immunité. Enfin, par clonage, on obtient aujourd'hui des anticorps hors du sérum sanguin afin de les utiliser pour les diagnostics (réaction positive si l'antigène est présent) ou pour la prévention (fabrication de vaccins ou de sérums actifs).

⇒ANTICORPS, subst. masc.
MÉD. Protéine spéciale de défense qui apparaît dans le sang lorsqu'une substance étrangère (antigène) est introduite dans l'organisme :
1. L'infection légère nous immunise contre de plus graves, en favorisant la multiplication des anticorps, si précieux.
BERNANOS, La joie, 1929, p. 635.
2. L'existence de ces réactions adaptives a conduit à la vaccination et à l'emploi des sérums thérapeutiques, c'est-à-dire, à l'immunité artificielle. En injectant à un cheval des microbes, ou des virus, morts ou de virulence atténuée, on provoque le développement dans son sang d'une grande quantité d'anticorps. Le sérum de l'animal ainsi immunisé contre une maladie a parfois le pouvoir de guérir les patients souffrant de cette même maladie. Il leur fournit les substances antitoxiques ou antibactériennes dont ils manquent.
CARREL, L'Homme, cet inconnu, 1935, p. 250.
Rem. 1re attest. 1906 (Nouv. Lar. ill. Suppl.); dér. de corps, préf. anti-.
PRONONC. :[].
STAT. — Fréq. abs. littér. :8.
BBG. — Biol. t. 1 1970. — DUVAL 1959. — FROMH.-KING 1968. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — HUSSON 1970. — Lar. méd. 1970. — Lar. méd. Suppl. 1970. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — NEYRON 1970. — QUILLET Méd. 1965. — REY-COTTEZ 1970, t. 38, p. 354.

anticorps [ɑ̃tikɔʀ] n. m.
ÉTYM. 1901, Garnier et Delamare, in D. D. L.; de 1. anti-, et corps.
Méd., biol. Substance spécifique et défensive, de nature protéique, engendrée dans l'organisme par l'introduction d'un antigène avec lequel elle se combine pour en neutraliser l'effet toxique. || Les anticorps peuvent agir sur les antigènes en les agglutinant ( Agglutinine), en les dissolvant ( Lysine; hémolysine), en les neutralisant ( Antitoxine). || Certains anticorps apparaissent spontanément. Auto-anticorps; anti-enzyme; → 1. Anti-, cit. 14.
Loc. Anticorps chaud, n'agissant qu'à la température du corps (37°); anticorps froid agissant au-dessous de 10°. || Anticorps complet. || Anticorps incomplet, ne produisant ni agglutination ni lyse.
1 À peine supposerais-je une infection légère. Ne vous en plaignez pas ! L'infection légère nous immunise contre de plus graves, en favorisant la multiplication des anticorps, si précieux. La santé n'est qu'une chimère.
Bernanos, la Joie, in Œ. roman., Pl., p. 635.
2 Les anticorps sont des protéines douées de la propriété de reconnaître par association stéréospécifique des substances étrangères à l'organisme et qui l'ont envahi, bactéries ou virus par exemple. Mais, comme chacun sait, l'anticorps qui reconnaît électivement une substance donnée, par exemple un « motif stérique » particulier à une certaine espèce bactérienne, n'apparaît dans l'organisme (pour y demeurer pendant un certain temps) qu'après que celui-ci en a fait, au moins une fois, l'« expérience » (par la vaccination, spontanée ou artificielle). On a démontré en outre que l'organisme est capable de former des anticorps adaptés à pratiquement n'importe quel motif stérique, naturel ou synthétique. Les potentialités, à cet égard, paraissent pratiquement infinies.
Jacques Monod, le Hasard et la Nécessité, 1970, p. 161.
COMP. Antigène, auto-anticorps.

Encyclopédie Universelle. 2012.