altitude [ altityd ] n. f.
• 1485; lat. altitudo
1 ♦ Élévation verticale d'un point par rapport au niveau de la mer. Altitude relative : élévation d'un point par rapport à un autre. Mesure des altitudes (opérations de nivellement). Voler à basse altitude.
2 ♦ Spécialt Grande altitude. Avion qui prend de l'altitude. Mal d'altitude : troubles ressentis en haute montagne, en avion. En altitude : à une altitude élevée.
● altitude nom féminin (latin altitudo, -inis, hauteur) Élévation verticale, hauteur (d'un point) par rapport au niveau moyen de la mer : La pression atmosphérique diminue avec l'altitude. Région terrestre ou de l'espace située à une hauteur élevée au-dessus du niveau de la mer : Une station d'altitude.
altitude
n. f. élévation verticale d'un lieu par rapport au niveau de la mer. Ce mont a mille mètres d'altitude.
— Spécial. Grande élévation verticale. Il souffre de l'altitude. En altitude: à une grande altitude.
|| La fusée prend de l'altitude, s'élève dans les airs.
⇒ALTITUDE, subst. fém.
Hauteur d'un lieu ou d'un engin (avion, vaisseau spatial...) mesurée par rapport au niveau de la mer :
• 1. Le brusque changement d'altitude m'avait pu tromper un instant, mais, dès que nous eûmes quitté les rives abritées des lacs, Bellagio, Côme où nous nous attardâmes quelques jours, nous retrouvâmes l'hiver et la pluie.
A. GIDE, L'Immoraliste, 1902, p. 459.
• 2. L'an dernier, je me trouvais en Suisse dans une station d'altitude voisine de Genève. J'avais comme compagnon un officier français, jadis camarade de Dreyfus.
M. BARRÈS, Mes cahiers, t. 3, avr. 1903-janv. 1904, p. 156.
• 3. Lorsque l'on gagne de l'altitude, la végétation se raréfie...
H. BORDEAUX, Les Derniers jours du fort de Vaux, 1916, p. 50.
• 4. L'homme s'acclimate à une haute altitude par des modifications de son sang et des systèmes circulatoire, respiratoire, squelettique et musculaire.
A. CARREL, L'Homme, cet inconnu, 1935, p. 259.
Rem. Syntagmes à haute altitude, à basse altitude, une altitude de 1 500 m, atteindre une altitude de 800 m, perdre de l'altitude, gagner de l'altitude, prendre de l'altitude, en altitude, par 300 m d'altitude.
— Au plur. Les hautes altitudes, l'air des altitudes :
• 5. De fait, il venait de la Bigorre, et berger de la montagne, il ne pouvait oublier les hautes altitudes...
J. DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, t. 1, 1925, p. 209.
— P. ext., littér., rare. Synon. hauteur :
• 6. Il [cet ancien château] arborait une altitude d'au moins cinq étages, bien qu'il n'eût en réalité qu'un rez-de-chaussée et un premier, mais à en juger par l'élévation inattendue des fenêtres, les pièces devaient se plafonner à des hauteurs démesurées d'église...
J.-K. HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, pp. 56-57.
— Fig., rare. Hauteur, élévation d'esprit, de sentiment. Planer à de telles altitudes que... :
• 7. Les répons de ténèbres de Vittoria ne sont-ils pas d'une inspiration similaire, d'une altitude égale à celles du chef-d'œuvre de Quentin Metsys, l'Ensevelissement du Christ?
J.-K. HUYSMANS, Ibid., t. 1, 1895, p. 12.
• 8. ... ce n'était pas d'un goût très délicat, mais il faut bien que jeunesse se passe. Et les hautes altitudes morales sont d'autant plus agréables qu'on a pris pied à terre quelquefois.
H. DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, p. 1137.
DÉR. Altitudinaire, adj., vx. Relatif à l'altitude (cf. G. DE SAPORTA, Revue des Deux Mondes, 1 juill. 1870, p. 210 [LITTRÉ]; attesté également ds GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.). Altitudinal, ale, aux, adj. Même sens : Relatif à l'altitude. (cf. J.-M. PÉRÈS, La Vie dans l'océan, 1966, p. 90; attesté ds Lar. 19e).
Prononc. :[altityd]. PASSY 1914 note pour la voyelle de syllabe finale une demi-longueur. — Dér. Altitudinaire. Dernière transcription ds LITTRÉ : al-ti-tu-di-nê-r'.
Étymol. ET HIST.
I.— Altitude, 1485 fig. « hauteur, grandeur » (Myst. du Vieil Testam., II, p. 28, var. ds DG : altitude de science), surtout au fig.-fin XVIe s. (MARG. DE NAV., Les Marguerites, Le Miroir de l'Ame pecheresse, I, 66 ds HUG.). Réapparaît comme terme de géogr. au XIXe s. (Ac. Compl. 1842).
II.— Altitudinaire, 1. 1550 « haut » (Catalogue J. de Rothschild, 211 d'apr. Vaganay ds Z. rom. Philol., t. 28, p. 582 : La quatrième et derniere station de l'altitudinaire firmament), attest. isolée; 2. 1870 « qui appartient à l'altitude » (Saporta ds LITTRÉ).
III.— Altitudinal, 1866 (Lar. 19e : Qui appartient, qui a rapport à l'altitude).
I empr. au lat. altitudo, inis « hauteur » au propre (CATON, Agr., 22, 2 ds TLL s.v., 1765, 27 : eo altitudinem temperato); fig. (CHARISIUS, I, 126, 25, ibid., 1767, 63 : in pingendo ascendere non potuit ad Euphranoris altitudinem). II, III dér. du rad. du lat. altitudo-altitudinis; suff. -aire et -al.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BAILLY (R.) 1969 [1946]. — BAR 1960. — BAULIG 1956. — BÉNAC 1956. — BOISS.8. — BOUILLET 1859. — CUISIN 1969. — DELC. t. 1 1926. — DUP. 1961. — FROMH.-KING 1968. — GALIANA Astronaut. 1963. — GALIANA Déc. sc. 1968. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — GAUTRAT 1970. — GOUG. Mots t. 2 1966, p. 82. — GUILB. Astronaut. 1967. — GUILB. Aviat. 1965. — JAL 1848. — Lar. méd. 1970. — LEW. 1960, p. 182. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — PIÉRON 1963. — PLAIS.-CAILL. 1958. — POROT 1960. — UV.-CHAPMAN 1956.
altitude [altityd] n. f.
ÉTYM. 1845; « hauteur », 1485; lat. altitudo, de altus « haut ».
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♦ Élévation verticale (d'un point, d'un lieu) par rapport au niveau de la mer. || Altitude relative : élévation (d'un point) par rapport à un autre. || Détermination des altitudes (opérations de nivellement). || Altitude d'une montagne, d'un sommet, d'une localité. || Mesure des altitudes; représentation de l'altitude sur les cartes. ⇒ Altimétrie, hypsométrie. || Saint-Véran, commune la plus haute de France, est à 2 046 mètres d'altitude. || Haute altitude. || À basse altitude. || Altitude de vol d'un avion. || Mesure de l'altitude. || Altitude pression (mesurée à l'altimètre barométrique); altitude-densité. || Altitude-cabine : altitude (fictive) correspondant à la pression régnant dans la cabine d'un avion pressurisé.
0.1 Comme pour la neige d'ailleurs, le degré de blancheur des cheveux semblait en général comme un signe de la profondeur du temps vécu, comme ces sommets montagneux qui, même apparaissant aux yeux sur la même ligne que d'autres, révèlent pourtant le niveau de leur altitude au degré de leur neigeuse blancheur (…)
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 940.
♦ Spécialt. Grande altitude. || Mal d'altitude : troubles ressentis en haute montagne, en avion. — En altitude : à une altitude élevée. || Aéroport en altitude. ⇒ Altiport. — L'avion prend de l'altitude.
1 On cabre pour sauver son altitude, l'avion perd sa vitesse et devient mou : on s'enfonce toujours.
Saint-Exupéry, Terre des hommes, p. 46.
2 Nous en étions arrivés à consulter davantage les baromètres, les thermomètres, comme si nous faisions quelque ascension et tentions de battre un record d'altitude.
Giraudoux, Bella, VII.
♦ Par métaphore (avec infl. du sens ancien de « hauteur ») :
3 (…) il existe une altitude des relations où la reconnaissance comme la pitié perdent leur sens.
Saint-Exupéry, Terre des hommes, p. 201.
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DÉR. Altitudinal.
Encyclopédie Universelle. 2012.