alourdissement [ alurdismɑ̃ ] n. m.
• v. 1400; de alourdir
1 ♦ Le fait d'alourdir. L'alourdissement d'un véhicule.
2 ♦ Fait de s'alourdir. ⇒ appesantissement, lourdeur. Éprouver une sensation d'alourdissement.
⊗ CONTR. Allégement, légèreté.
● alourdissement nom masculin État de quelqu'un, de quelque chose qui est alourdi, rendu plus pesant : L'alourdissement des impôts, de l'atmosphère.
alourdissement
n. m. état de ce qui devient lourd.
⇒ALOURDISSEMENT, subst. masc.
Gén. au fig. [Avec un compl. prép. de] État d'une personne ou d'une chose alourdie.
A.— [En parlant d'une pers., de son corps, de ses facultés...] Alourdissement des membres, état d'alourdissement :
• 1. Dans le costume et la mine, dans la démarche victorieuse encore sous l'alourdissement de l'âge, il y avait du capitan, du poète romantique, du marchand d'orviétan.
E.-M. DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, p. 129.
B.— [En parlant d'une chose] Alourdissement des charges
— MÉTÉOR. Alourdissement de l'air, de l'atmosphère :
• 2. Un orage monta, le 23. Il s'annonça avant midi par un brusque alourdissement de la chaleur et l'apparition à l'ouest d'un mauvais nuage.
H. BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, p. 175.
C.— [En parlant d'une chose appréciée d'un point de vue esthétique, en partic. dans le domaine de la crit. artistique, musicale, etc.] :
• 3. L'art romain dégénéré [fut] conduit à un alourdissement des formes [décoratives] par l'oubli des proportions fines.
A. LENOIR, Architecture monastique, t. 2, 1856, p. 88.
• 4. ... toute tenue des touches indûment prolongée causerait un empâtement, un alourdissement de la sonorité...
A. CORTOT, Frédéric Chopin, 12 études pour piano, op. 25, t. 2, 1917, p. 9.
Prononc. :[].
Étymol. ET HIST. — 1414 « état de ce qui est lourd » (L. DE PREMIERF., Decam., B.N. 129, f° 138 v° ds GDF. Compl. : [...] en son cervel demoura ung alourdissement parquoy il fut tout estonné et affoibly), attest. isolée; repris au XIXe s., supra.
Dér. du rad. du part. prés. de alourdir; suff. -ment1.
STAT. — Fréq. abs. litt. :12.
BBG. — BÉL. 1957.
alourdissement [aluʀdismɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1414, attestation isolée; repris mil. XIXe; de alourdir.
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1 Fait de s'alourdir, état de ce qui est alourdi. || L'alourdissement d'une charge (rare). — Par ext. ⇒ Appesantissement, lourdeur. || Éprouver une sensation d'alourdissement après un bon repas.
1 (…) la vie, métaphysiquement parlant et parce qu'elle admet l'étendue, l'épaisseur, l'alourdissement et la matière, admet, par conséquence directe, le mal.
A. Artaud, le Théâtre et son double, Idées/Gallimard, p. 173.
2 Fig. || Alourdissement d'une dette. || L'alourdissement de ses soucis.
2 (…) en dernière analyse, vertus et vices, démocratie et finance, tout retombe en alourdissement sur le dos du contribuable.
Ch. Péguy, Notre patrie, p. 29.
♦ Alourdissement d'un esprit. || Alourdissement de l'atmosphère.
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CONTR. Allègement; légèreté.
Encyclopédie Universelle. 2012.