adoubement [ adubmɑ̃ ] n. m. ♦ Au Moyen Âge, Cérémonie au cours de laquelle le jeune noble était fait chevalier, recevait des armes et un équipement (nommé aussi adoubement, plus tard remplacé par l'armure).
● adoubement nom masculin Cérémonie au cours de laquelle un homme était armé chevalier.
⇒ADOUBEMENT, subst. masc.
A.— HIST. FÉOD. Action d'adouber (cf. adouber A) :
• 1. Par ses origines et par sa nature, l'adoublement se rattache visiblement à ces cérémonies d'initiation dont les sociétés primitives, comme celles du monde antique, fournissent tant d'exemples...
M. BLOCH, La Société féodale, Paris, Albin Michel, t. 2, 1940, p. 47.
• 2. Les chevaliers, selon la doctrine commune de l'époque, ont été mis sur terre pour l'accomplissement d'une œuvre à laquelle ils ont été solennellement destinés le jour où, souvent en leur quinzième année, ils ont reçu leurs armes. L'adoubement (comme on appelait cette cérémonie) est une manière de sacrement qui, au signe du baptême, par quoi ils ont été faits chrétiens, ajoute un signe nouveau, par quoi ils sont consacrés au service de Dieu et de sa justice.
E. FARAL, La Vie quotidienne de saint Louis, 1942, p. 30.
B.— ,,Ensemble des pièces défensives qui protégeaient l'homme de guerre au Moyen Âge avant l'apparition de l'armure...`` (LELOIR 1951).
Prononc. :[]. — Rem. Ac. Compl. 1842 : ,,V. lang.``.
Étymol. ET HIST. — 1. 2e moitié XIIe s. agn. « équipement du chevalier » (Horn, éd. Pope, 1379 : [Horn] Si fusse chevaler e usse adobement, Encuntr'eus defendreie ke ja paiene gent Ne deivent cuntre vus aveir seignorement... « Sire », çoe dient tuit, « cist ad dit richement. Kar li donez adubs, si.n [sic] serom tuit joient); 2. ca 1230 « parure, ornement » (Chron. d'Ernoul, p. 405 Mas Latrie ds GDF. : Les adobemenz emperiaus); XIVe s. « préparation destinée à embellir le visage, fard » (Evast. et Blaq., Richel. 17 058, ibid. : Que humblement viegnent vestues entre nous, et en leur visage n'ait nul adoubement); emploi fig., début XIIIe s. (Vie de St Clément pape, 971 ds T.-L. : Adubbement nul ne mist En parole que il deist); 3. 1306 « action d'armer chevalier » (G. GUIART, Royaux lignages, éd. Buchon ds T.-L. : Ainz qu'il vousist lessier la vile... Fist il... Chevalier son frere Löis... Tost après cel adoubement...).
STAT. — Fréq. abs. litt. :5.
BBG. — BÉL. 1957. — GANSHOF (F. L.). Qu'est-ce que la féodalité? Bruxelles, 1957, p. 123. — LELOIR 1961. — LEP. 1948.
adoubement [adubmɑ̃] n. m.
ÉTYM. XIIe; de adouber.
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1 Hist. Cérémonie médiévale au cours de laquelle le jeune noble était fait chevalier, recevait des armes et un équipement.
0 Mais ce ne sont là que des présents du Caballo à l'élite de l'élite — équivalents de la remise de l'épée, au moment de l'adoubement du preux, avant son embarquement pour le Saint-Sépulcre, chez l'Infidèle.
Régis Debray, l'Indésirable, p. 154-155.
2 L'équipement du nouveau chevalier. — Archéol. Pièces défensives protégeant l'homme de guerre, au Moyen Âge, « avant l'apparition de l'armure » (Leloir).
Encyclopédie Universelle. 2012.